Quoi de mieux que des vacances s'étant terminé la semaine passée mais trop courtes, un RTT qui traine sur le logiciel RH, et une furieuse envie de se balader. Ni une ni deux, je m’organise mon périple en Bourgogne en solo depuis Paris.
Je tiens notamment à dire un grand MERCI à Matlebat qui, même si on ne s’est jamais parlé/rencontré, me passionne chaque weekend avec ses vidéos et ses différents compte rendus. J’ai mentionné à chaque vigneron que ma présence est en grande partie dû à leur qualité, bien entendu, mais surtout à Matthieu.
L’année dernière, j’avais acheté pour gouter les Marsannay de Bart et à la lecture de ses avis, je me suis dit qu’on avait des gouts assez proches, et que je pouvais lui faire confiance sur ses domaine chouchous bourguignons.
Je n’ai malheureusement pas l'expérience suffisante, ni même la rigueur de prendre toutes des notes durant ces moments. Il est même possible que je me plante de millésime parfois. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.
Domaine Joseph Voillot
Départ à 8h, arrivée à 11h15 au domaine.
Je suis reçu par Etienne Chaix, qui prendra deux bonnes heures pour échanger avec moi.
Avant de parler de vin, je vais parler du vigneron. Etienne est d’une humilité totale ; humble vis-à -vis de son travail, et aussi humble vis-à -vis de la nature.
Bourgogne Aligoté 2018 : Pas trop fan de l’acidité que l’on retrouve sur bon nombre de vin de ce cépage, ici j’ai été assez séduit. Le bois permet d’arrondir le vin et de lui donner un côté gourmand. Pas besoin d’ajouter du kir quand on a affaire à ce type d’aligoté, le vin se suffit à lui-même pour apporter du plaisir.
Bourgogne - Pinot noir Vieilles vignes 2018 (peut-être 2019) : Si on aime le pinot noir, voici pour moi le vin, que l’on peut ouvrir tous les jours et qui procurera toujours du plaisir. Le vin que l’on ouvre sans se poser de question.
La suite de la dégustation aura été pour moi une comparaison entre Pommard et Volnay, je me sens incapable de retranscrire chaque vin, mais je vais apporter ma vision d’ensemble.
Pommard - Vieilles Vignes 2018 (peut-être 2019) / Volnay - Vieilles Vignes 2018 (peut-être 2019) : On change de catégorie avec le régional.
Le pommard est très réservé en comparaison du Volnay. Ce dernier étant bien plus séducteur, et délicat.
Étant donné ma faible capacité de projection, je me régale davantage avec le Volnay actuellement moins avec le Pommard. Mais je suis incapable de dire si dans 5 ans le constat sera le même.
Beaune 1er Cru - Au Coucherias 2018 / Pommard 1er Cru - Clos Micault 2018 : On monte encore d’un cran. Le Beaune est très agréable, avec une longueur plus importante que les vins précédents. Le Pommard est là encore moins charmeur, mais on sent une puissance plus importante et une plus grande longueur.
Volnay 1er Cru - Fremiets 2017 / Volnay 1er Cru – Champans 2017 : Bon, c’est une confirmation, je préfère les Volnay au moment T.
Fremiets est séducteur et d’une longueur impressionnante. Je dirais un Volnay VV mais avec plus de tout.
Champans quant à lui est plus dense, on sent une matière taillée pour la garde. Sa puissance et sa classe impressionne !
Les vins d’Etienne sont les plus transparents que j’ai vu de la journée, une couleur rubis magnifique, reflet de la finesse de ses vins.
Merci encore Etienne pour ce moment.
Domaine Rebourgeon-Mure
Le temps d’avaler un sandwich je suis reçu à 13h30 au domaine.
C’est Cécile qui s’occupera gentiment de moi pendant 1h30.
Bonne ou mauvaise nouvelle, très peu de cuvées sont disponible à la dégustation. Mauvaise pour moi sur le moment, mais bonne car cela prouve que le domaine travaille bien, et c’est mérité vu la qualité et les tarifs.
Bourgogne - Cuvée de Maison des Dieu 2019 : Le Bourgogne régional, je n’ai pas accroché, un côté végétal qui ne me plait pas trop.
Pommard - Village 2019 : Tout comme chez Voillot, je lui trouve un côté un peu fermé. On sent une matière et une puissance indéniable, mais ce vin mérite de la patience.
Beaune 1er Cru - Les Vignes Franche 2018 : Vin le plus charmeur et abordable de la série.
Volnay 1er Cru - les Mitans 2018 : On sent qu’on est sur un sol proche de Pommard, la structure y est plus imposante que les Volnay matinaux. Mais on retrouve certaine douceur en finale qui nous rappelle que l’on est à Volnay. La longueur nous rappelle aussi que l’on est en premier cru.
Pommard Clos des Charmots 1999 : Alors c’est surement très beau, mais je n’accroche pas du tout avec ces vieux Bourgogne. On voit, on sent, on goute les aromes tertiaires. Je préfère largement les les gouts primaires des vins précédents.
On finira la visite pas une visite dans la cave là où les dégustations sont normalement effectuées.
Merci Cécile pour le temps accordé, toutes les informations sur le domaine, son historique et sur la Bourgogne en général.
Domaine Bart
Arrivé vers 15h30, je suis reçu par Odile.
J’apprends qu’elle est en vacances, je ne souhaite donc pas la déranger trop longtemps.
Nous échangeons brièvement, le temps de récupérer ma commande. Une personne gentille, qui ne m’a pas du tout fait sentir le dérangement que je lui occasionnais.
Je pense qu’on était, elle comme moi, content de mettre un visage sur cette personne derrière l’écran.
Merci encore Odile d’avoir pris ce temps.
Il est maintenant 16h, fin de ma planification de visites.
Mais je n’ai pas forcément envie de rentrer. Dans ma voiture, je repense aux différents domaines que j’aurais aimé contacter si j’avais su avoir ce créneau. Cela a été finalement très rapide. Sur la route entre Pommard et Marsannay, je suis passé à Nuits Saint Georges et j’ai vu le panneau du domaine Chicotot dont j’ai lu si souvent du bien, et dont un certain Hugo est un amoureux. Ni une ni deux je recherche le numéro et j’appel pour savoir s’il est possible de passer. Pascale, au téléphone, me répond qu’elle prendra bien 45mn pour recevoir une personne seule dans sa voiture. Vu le coup de téléphone de 30 secondes je le sens bien ce rendez-vous.
Domaine Chicotot
Reçus par Pascale, on a affaire à un personnage.
Une femme gentille avec du franc parlé. Elle travaille avec son fils qui tente de nouvelles choses. On sent, au travers de son discours, qu’il est perfectionniste et qu’il risque de faire progresser encore le domaine vu son travail dans les vignes.
PS: Si Hugo est amoureux du domaine, je crois que Pascale aime elle aussi beaucoup Hugo
Nuit Saint Georges - Vieilles Vignes 2018 : D’entrée on sent un vin puissant qui a une très belle longueur pour un village. Je ne connaissais pas les Nuits Saint George, je suis déjà impressionné.
Nouvelle cuvée nommée Papillon de Nuys en 2019 avec une très belle étiquette.
Nuit Saint Georges 1er Cru – Les Pruliers 2018 : On monte encore d’une marche dans la longueur, et l’aromatique. Ça sera le vin le plus fruité des 1er Cru gouté au domaine. Un mélange de finesse et de puissance.
Nuit Saint Georges 1er Cru – Aux Torey 2018 : Un vin plus puissant, avec une longueur remarquable. On perd le gout de la cerise du vin précédent pour passer davantage sur le réglissé. On sent un potentiel certains, même si dès à présent le vin est remarquable
Notre conversation se passant bien, Pascale décide d’ouvrir « sa bouteille du soir »
Nuit Saint Georges 1er Cru – Aux Torey 2017 : Gouté au débotté, le vin est déjà remarquable. Tel que le vin précédent avec une finesse plus importante apporté par l’âge et le millésime.
Là où ce vin me serait réservé pour de grandes occasions, j’envie les plaisirs nocturnes que doit régulièrement avoir Pascale.Cette visite aura finalement duré 1h30, et je remercie encore Pascale pour ce moment.
Pour conclure j’ai passé une super journée, j’ai rencontré de superbes personnes et ai dégusté des vins superbes.
Les 2019, encore jeunes, m'ont parus fermés. J'ai beaucoup de mal à appréhender ce qu'ils peuvent donner avec mon expérience limitée.
J’aime beaucoup le millésime 2018 plus dense que 2017, mais la finesse de 2017 est tout aussi plaisante.
J’ai découvert la douceur des Volnay, la puissance de Pommard, et Nuit Saint Georges que je situerai comme un bon mix de ces deux adjectifs.
Merci encore à Matthieu et Hugo pour ces découvertes.
