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Domaine Buisson-Charles -- Meursault "Les Tessons" 2007

Couleur bien doree, relativement claire, encore jeune.
Un beau nez, puissant, riche, fruits blancs bien murs, poire, une touche de coing, des fleurs, tres legere frangipane. Menthol apres aeration. Superbe.
La bouche est moins riche que ce que le nez laisse a penser, elle est elancee, superbement equilibree, avec une aromatique beaucoup plus agrumes que le nez. De la poire apparait sur la retro de ce vin d'une belle longueur. Superbe touche de bouche pour ce vin gras et elance.
Tres beau meursault, parfait a boire maintenant (et encore pour quelques annees).

Tres cordialement,
nm

[nmnmnm]

Domaine Buisson-Charles -- Meursault 1er Cru "Bouches-Cheres" 2008

Couleur a peine doree, tres jeune.
Nez menthole, tres expressif, poire, peche blanche, noisette fraiche, belle maturite perceptible, leger grille, tres leger beurre. Jouissif.
La bouche est exceptionnelle, ample, longue, equilibree, sensation tactile renversante apportee par cette richesse legere portee par un couple acidite/amer parfaitement integre a la matiere. L'aromatique est complexe (fruits, noisette, beurre, chevrefeuille, agrumes, etc.) et fraiche, la derniere gorgee appelant irremediablement a se resservir.
Une bouteille magnifique.

Tres cordialement,
nm

[LES SENTIERS]

Bourgogne Aligoté _ 2008_1.jpg (13.1 Kio) Consulté 28281 fois

Bourgogne Aligoté 2008

Laisser vieillir des aligotés : "où allons-nous ?" allez-vous me dire !

Et pourtant, l'aligoté n'est pas un cépage de deuxième catégorie et il n'y a pas si longtemps, il se rencontrait dans les terroirs les plus prestigieux : Corton-Charlemagne et Les Monts-Luisants, le seul premier cru en blanc de la côte de Nuits ! D'ailleurs pour ce dernier, il serait bon de vérifier de quel cépage il est aujourd'hui issu : certains me disent que l'aligoté c'est de l'histoire ancienne pour les Monts-Luisants et d'autres m'affirment que c'est encore d'actualité (je suis tenté de rejoindre ces derniers cités).

Alors pourquoi l'aligoté est-il souvent laissé sur le banc de touche : je pense que cela est dû à ce qui lui a donné sa réputation au XXè siècle : le Kir ! En effet si nous devons mélanger de la crème de cassis à du vin c'est parce que ... le vin n'est pas bon ou ne se suffit pas à lui-même ! J'aime bien le Kir, mais aujourd'hui il n'est pas question de mélanger à de la crème de Cassis, un vin qui vaut plus de 50 francs la bouteille (eh oui : je raisonne encore en francs) ... j'utilise des vins beaucoup moins onéreux !

Ici, ce n'est pas un Mont-Luisant, mais un Aligoté du domaine Buisson-Charles qui a passé sept ans sous verre, que nous allons passer à la "questionnette" :

Robe dorée.

Nez sur les fleurs blanches (chèvrefeuille, aubépine, tilleul...), agrumes (citron) accompagnés d'un sensation de fraîcheur (anis ?) : un nez vraiment surprenant et bluffant !

En bouche la matière est fine, crémeuse, distinguée avec une sensation de fraîcheur en fin de bouche qui prouve que ce vin vient juste d'atteindre son apogée et qu'il a encore du temps devant lui avant de s'éteindre !

Alors un aligoté certes, mais un Aligoté de MEURSAULT ! Preuve que le terroir passe avant le cépage : voilà ce qui est important !

16 / 20.

[LES SENTIERS]

Meursault 1er Cru "Goutte d'or" _ 2015 (sur fût)

En littérature, nous évoquons souvent la règle des quatre W (what / who / when / where), ici je parlerais plus aisément de la règle des quatre P : Pureté, Précision, Profondeur, Persistance ! Le vin répond avec brio aux quatre paramètres ! Je ne sais pas comment évoluera cette Goutte d'or, mais elle est partie pour rejoindre les Olympiens et je vous rappelle qu'en mythologie, lors de la prise du pouvoir du cosmos, ce sont les Olympiens qui sont sortis vainqueurs sur les Géants et les Titans ! Ce n'est qu'une question de patience : bienheureux ceux qui pourront fêter son demi-jubilé ! Indispensable dans toute œnothèque (au sens étymologique, c'est-à-dire l'endroit où est entreposé le vin) digne de ce nom !

[matlebat]

Superbe CR Merci !

[Jean-Pierre NIEUDAN]

Effectivement, quel beau vin. Seul bémol : je serai trop vieux quand il sera à son apogée !

[LES SENTIERS]

Si ça peut te rassurer JP Nieudan, je ne serai plus très jeune aussi et serai-je encore de ce monde ? Si oui, au train où vont les choses, cette Goutte d'or me permettra de fêter mon arrivée en retraite ! (j'aurai passé le cap des huit dizaines).

[Lalex]

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Dégustation faite en Septembre 2016 lors d'une visite au domaine.


Domaine Buisson-Charles _ Meursault

Dégustation des 2015 sur fût

J'ai lu avec attention le CR de LES SENTIERS sur sa visite au domaine mais autant vous le dire tout de suite, je n'ai ni sa plume ni sa mémoire.

Connaissant le "savoir" de Patrick ESSA sur les vins de Bourgogne et sa région en générale et ne l'ayant jamais rencontré, "j'appréhendais" un peu, je me demandais si je n'allais pas
dire trop de "conneries" pendant cette dégustation.

A mon arrivée, je suis reçu par Catherine ESSA et son Papa qui me mettent tout de suite à l'aise, puis Patrick ESSA nous rejoint et direction la cave.
Patrick m'ayant fait goûter tellement de vins, j'ai eu beau fournir un gros effort de concentration en remontant dans ma voiture, impossible de me souvenir de tous les vins dégustés et encore moins d'un descriptif précis de chaque vin. ( J'éspère que Patrick ne m'en voudra pas trop si il me lit ).

Nous commençons par quelques cuvées de rouge, tout est très bon et très bien fait, du Bourgogne-Pinot Noir "Hautes Coutures" au Volnay 1er Cru "Santenots". D'ailleurs, ce dernier fait parti d'un de mes coup de cœur de la dégustation: un vin plein, fruité, séveux, du bonheur pour les papilles. J'ai beaucoup beaucoup aimé.

Coté Blancs, et comme LES SENTIERS, j'ai été impressionné par le Bourgogne Aligote. Juste avant de passé au vin suivant, Patrick me dit que c'est son Aligoté, je lui répond "Ah bon !!!! j'étais déjà sur un Village moi !".
Ensuite, Patrick m'offre un grand éventail de ses cuvées de Blancs, Si je devais résumer cette dégustation en quelques mots, je dirai: précision, finesse, du fruit, des fleurs et pas d'exubérance ni de note d'élevage.

Trois coups de cœur pour moi ( même si tous les vins m'ont plu):
- Meursault "Les Tessons": Pour son coté fruité, florale. J'ai beaucoup aimé.
- Chassagne-Montrachet 1er Cru "La Romanée" : Pour son coté plus expressif, profond, j'ai adoré ce vin.
- Et puis le Meursault 1er Cru "Goutte d'Or: J'aime bien la règle des quatre P de LES SENTIERS, toujours ces notes de fleurs blanche, mais très fines, très pures et puis un note de citron ou gingembre qui apporte une touche d'acidité qui porte le vin loin, loin dans une longue finale.

Puis, comme si cela ne suffisait pas, nous finissons par une série de 2014 en bouteille déjà ouvertes, pas une seule trace d'un début d'oxydation, toujours les même aromatiques que pour les 2015 et encore un coup de cœur pour le Corton Charlemagne G.C 2014 .


Encore une très belle visite, je ne connaissais Patrick que par ses écrits sur le net et j'avais parfois l'impression de quelqu'un de, comment dire, "strict et très précis" dans tout ce qui touche au vin et encore plus à ceux de Bourgogne. Et bien 5 mns après être descendu en cave avec lui, j'étais déjà à l'aise, comme un poisson dans l'eau. J'ai même eu le droit à quelques explications très intéressantes sur l'acidité et la réduction dans le vin.


Merci à Patrick ESSA pour son accueil, sa simplicité et sa disponibilité et à l'année prochaine j'espère.


Alex,

[matlebat]

Salut Lalex,
ça y est, t'es dans la marmite... Et le Michel, il t'a pas sorti 2, 3 trucs/blagues de son chapeau.... Quel homme formidable !
En tout cas, je partage ta perception des vins de BC, et après ? ça donne une autre vision des vins de Meursault , généralement pour notre plus grand bonheur
Bienvenue au club
Amicalement, Matthieu

[Lalex]

ça y est, t'es dans la marmite... Et le Michel, il t'a pas sorti 2, 3 trucs/blagues de son chapeau.... Quel homme formidable !

Salut Matthieu,

Si, et pas que 2/3 ! Il a la parole "facile" Patrick et de surcroit, c'est souvent très intéressant pour un amateur/débutant comme moi.

Je crois bien que je n'en ai pas fini avec ses vins, malgré un appel tardif dans la saison et le peu de stock, Catherine ESSA m'avait trouvé quelques 2014...je vais me dépêcher de faire un mail pour voir un peu plus de 2015 ( si possible ).

J'ai rencontrer un autre vigneron que tu connais bien et qui mérite, lui aussi "le détour". ( à suivre dans mes derniers CRs ).

Alex,

[LES SENTIERS]

Tu n'as rien à m'envier Lalex : ton CR est précis et fort plaisant à lire ! Tu as su nous faire partager avec brio les cuvées qui t'ont marqué ! Quant à Patrick, tout à fait d'accord avec toi pour affirmer qu'il faut rencontrer l'homme : les écrits (si bien faits soient-ils) ne sont que le "dark side of the man "!

[Lalex]

Merci pour ton mot Christian.

Alex,

[Patrick]

Toujours un plaisir de recevoir les membres de BDE et de lire ensuite les compte rendus. J'aime bien le Dark side of The man Chris! Mais je suis plus Nothing as it seems de PJ!
Ici nous soutirons les 15 et nous préparons à vendanger les 16 au début d'Octobre. Si j'en juge les choix plus précoces annoncés par les autres domaines, on risque d'être seul dans le vignoble ou avec deux ou trois autres équipes...

[Lalex]

Merci Patrick et à l'année prochaine.

Alex,

[LES SENTIERS]

Meursault 1er Cru _ Charmes_04.jpg (44.27 Kio) Consulté 27383 fois

Meursault _ Charmes 1er Cru

J'aime beaucoup les blancs de Meursault, mais j'ai l'habitude de les déguster, faute de mieux, dans leur prime jeunesse, c'est-à-dire quand ils sont encore en fûts ! Ces expériences sont, bien sûr très enrichissantes, mais il est bon de temps en temps de pouvoir se donner une idée de ce qu'ils peuvent nous apporter après quelques années de repos !

Dans mon esprit, et je n'engage personne à me suivre, bon nombre des premiers crus de Meursault ont le niveau des grands crus de la côte de Beaune : Charmes en fait partie ! Toujours selon moi, il faut attendre une douzaine d'années pour pouvoir commencer à profiter de ce qu'ils peuvent offrir de meilleur aux dégustateurs !

En ce premier dimanche des vacances d'hiver, mon choix s'est porté sur un Charmes 2008 du domaine Buisson-Charles ; d'ailleurs, j'ai acheté cette bouteille lors de ma première visite au domaine qui m' a toujours réservé un accueil très convivial ! Je le dis et le répète : il y a deux hommes en Patrick Essa : l'homme qui peut parfois être dur ou blessant sur la toile (il faut dire que certains attendent le moindre faux pas, pour le provoquer) et l'homme humble qui ne demande qu'à partager lorsqu'il présente sa production : celui que je considère comme mon maître et mon ami ! Voyons de quelle manière, il a concocté le millésime 2008 qui n'est pas réputé pour être le plus facile.

La robe est une véritable "goutte d'or", preuve que les Charmes peuvent avoir leur pesant d'or !!!

Le nez est très évolutif : à l'ouverture, j'ai l'impression d'ouvrir un bloc de foie gras truffé, puis s'installent tout doucement des notes d'agrumes et des sensations florales ; au bout de quelques heures après ouverture et au moment où le vin a atteint sa température de dégustation 13 degrés, des pointes d'amande, de frangipane, de vanille et de fruits à chair blanche viennent titiller nos sinus ! Très grande impression !

En bouche, la matière est noble, incrustante et envoutante : pas la moindre papille n'est épargnée ! La première approche se fait sur la largeur, mais bientôt une pointe (peut-être sur l'acidité) apparaît, si bien que la bouche s'allonge tel un angle aigu ! La sensation est longue et le retour se fait sur les agrumes nuancés par tous les arômes précités ! Encore une très grande impression !

Cette cuvée monte sur le podium de mes dégustations préférées en Bourgogne blanc !
18 / 20
PS) En principe j'aurais dû attendre encore cinq ans avant de toucher à cette bouteille, mais à mi-parcours le dégustateur a déjà en l'esprit les sommets que les Charmes peuvent atteindre ! Généralement la cuvée du domaine qui m'interpelle le plus en fût est "Bouchères" ... et si "Charmes" la surpassait en demi-fond ...

[Thierry Debaisieux]

J'ai lu, Christian, avec beaucoup d'intérêt ton message sur le Charmes 2008 de Buisson-Charles.
Je ne connais pas les vins de ce Domaine dont je n'ai bu que de trop rares bouteilles pour me faire une idée.

Tu trouves ce Charmes exceptionnel et cela m'intéresse.
Dans les Domaines qui produisent du Charmes et dont j'achète régulièrement la production, Michel Bouzereau, Bouchard, Rémi Jobard, je trouve que le Genevrières est habituellement meilleur.
Mon seul grand Charmes est celui de Thierry et Pascale Matrot en 2011.
Je n'ai pas bu assez de 1ers Crus de Mikulski pour étendre la comparaison à ce Domaine.

J'ai habituellement un faible pour les Perrières en me basant sur le Clos des Perrières de Grivault et les Perrières de Grivault, Bouzereau et Bouchard.

[LES SENTIERS]

Tes connaissances murisaltiennes sont beaucoup plus pointues que les miennes, Thierry !
En ce qui me concerne je connais assez bien le domaine Buisson-Charles, j'ai quelques souvenirs de bons premiers crus du domaine Mikulski, mais cela remonte à quelques années : les Poruzots étaient d'ailleurs un ton au-dessus des Genévrières ! Dans une autre vie, j'ai fait quelques acquisitions de crus de Meursault au domaine Ropiteau et à la maison Béjot dont je connaissais un représentant !
Sinon j'ai la connaissance de quelques Meursaults de domaines satellites au village comme Glantenay à Volnay ou Château de Prémeaux à Nuits-Saint-Georges (mais là c'est un satellite à rallonge !). J'en oublie certainement un ou deux, mais mes connaissances s'arrêtent là !
PS) Je me rappelle également avoir goûté un Perrière chez un ami, mais il ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, la preuve : j'ai oublié le producteur !
Christian

[Thierry Debaisieux]

Christian,

J'aime bien le côté plus "austère" et plus tendu des Poruzots dans les 3 Domaines que je connais qui en produisent, Rémi Jobard, surtout, Mikulski, moins, mais modèle de tension et de minéralité me semble être celui du Domaine Bouchard, "Le Poruzot" au point d'en devenir trop "strict" et d'être moins plaisant que ceux des deux premiers cités.

[LES SENTIERS]

Meursault_Les Tessons_2009_1.jpg (21.64 Kio) Consulté 26839 fois

Meursault_Les Tessons_2009


LesTessons sont certainement la parcelle village de Meursault la plus renommée et la plus distinguée ! D'ailleurs, ce n'est pas pour rien si le docteur Lavalle les a placés en "Première Cuvée", c'est-à-dire dans la catégorie : Charmes (dessus), Genévrières (dessus), Bouchères et autre Goutte d'Or ... tous des premiers crus aujourd'hui ! Alors comment se porte ce terroir renommé sur un millésime adulé par les uns (dont je fais partie) et décrié par les autres (en blanc)...

Bouchon imbibé sur 1/10.

La robe est dorée mais pas dans l'exagération : un beau medium !

Le nez est complexe et diversifié : dès les premières effluves, le dégustateur reconnaît la finesse grâce aux apports de fleurs blanches (acacia, aubépine, chèvrefeuille), de fruits à chair blanche, d'une menthe fraîche et d'un soupcon végétal propre aux appellations du village.

En bouche, l'attaque est une véritable "Invitation à la valse" qui nous entraîne en un milieu de bouche à la fois délicat, profond et savoureux ... le retour nous guide dans une longue sensation de finesse.

Cette cuvée, ce n'est pas du Wagner, mais plutôt la représentation vinique d'un très beau passage de Chopin (qui n'a fait que des beaux passages d'ailleurs). Il y a quelques jours, j'ai entendu de façon inopinée le prélude n°4 et dans ma tête, je me suis entendu dire : "C'est ça !" : une impression délicate ponctuée de la sonorité incisive du piano ! C'est Les Tessons mis en musique !

J'ai servi ce nectar sur des Saint-Jacques poêlées, légèrement citronnées (zeste/pulpe) (un conseil : faites congeler un citron et passez-le à la mandoline) accompagnées d'un hachis de limande : un de mes commensaux, qui n'est pas un véritable amateur de vins, mais qui sait apprécier les bonnes choses de la vie, m'a regardé le verre à la main et m'a dit : "ça, c'est bon !" ... un convive lui a alors dit : "le vin ou la nourriture ?"... il a répondu :"Le tout : l'un ne va pas sans l'autre !". Certainement, le plus beau compliment gustatif que l'on  puisse me faire !

Quant au millésime 09 en blanc : des bouteilles comme celles-ci, j'aimerais en avoir davantage dans ma cave !

17,5 / 20

[Thierry Debaisieux]

Merci pour ce magnifique compte-rendu, Christian.
Je garde un excellent souvenir dun autre Tessons 2009, celui de Michel Bouzereau.