Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Bourgogne

[Thierry Debaisieux]

Ce matin, chez Daniel, un Ladoix 2018 du Domaine Chicotot.

Le nez est frais et élégant sur la cerise rouge, le noyau et la pivoine avec des notes épicées.
La bouche est agréable, elle donne une sensation de fraîcheur. La matière aux tannins denses et fins et l'acidité se complètent pour donner une impression d'équilibre et pour allonger la finale.

Jeune, ce 2018 me semblait avoir un style "Beaujolais". maintenant, il est typé "Pinot Noir".

[Thierry Debaisieux]

Ce matin également chez Daniel un Nuits 1er Cru Aux Thorey 2019 du Domaine Chicotot.

Une belle bouteille

Le nez légèrement marqué par l'élevage offre des arômes de cerise noire, de pivoine, de noyau et d'épices.
La bouche est concentrée et fraîche. Elle charme par son agréable acidité aux saveurs de fruits surtout rouges. Des tannins denses et fins s'unissent à elle pour créer une sensation d'équilibre. Ce vin ample et même profond a une longue finale portée par l'acidité.

Un beau vin de garde.

[Roroyaute]

Intéressant pour le lafoix, il doit m en rester 2 bouteilles que je n ai pas retouches depuis longtemps.... merci de la note !

[Thierry Debaisieux]

Ce matin chez Daniel un Ladoix 2020 du Domaine Chicotot

Le nez est fait d'arômes de cerise et de pivoine et de touches de framboise et de mûre sur un fond de noyau.
La bouche est concentrée et fraîche. Mais la matière tannique dense n'épouse pas encore l'acidité fruitée, les deux éléments sont juxtaposés. La finale aux amers plaisants est longue.

C'est un vin qui n'est pas encore "en place".
Je lui préfère nettement le Ladoix 2018 bu le 22 septembre.
Les trois cuvées rouges 2020 du Domaine André Moingeon, Saint-Aubin 1er Cru Vieilles Vignes, Chassagne-Montrachet et Blagny les Trézins, m'ont semblé bien plus agréables.

[Hugo B.]

Je commence à me remettre de ce fichu virus grippal alors pour me ré-étalonner j’ai ouvert un Bourgogne Côte d’Or 2017 du domaine Chicotot.

Bouchon impeccable fabriqué à partir d’extrait de fibres de canne à sucre compressés pour éviter les désagréments.
Le vin a été épaulé 2 heures avant service.

La robe est rubis brillant plutôt foncé.
Très beau nez avec des arômes floraux (plutôt pivoine) et fruités (fruits rouges plutôt cerise à l’ouverture mais évoluant groseille), un pointe végétale (ronce) apportant de la fraîcheur et un fond encore un peu boisé torréfié mais bien intégré.
En bouche le vin se développe dans un profil ample et plutôt horizontal avec des tanins encore présents mais fins. Le fruité (groseille, framboise) se développe sur le palais, soutenu par une acidité apportant gourmandise et fraîcheur. Et puis le terroir nuiton se montre en retour de bouche avec une certaine restriction qui apporte de la classe et en même temps appelle la table. La finale offre une longueur digne d’une appellation village.

Un très beau vin, au rapport qualité prix excellent, mais qui a actuellement davantage sa place à table qu’en dégustation pure où son côté austère ne plaira sans doute pas à tout le monde. Gros potentiel de garde évidemment qui est une volonté du vigneron de tirer le maximum de ses vignes. En l’état je le vois à point dans une dizaine d’années mais il ne me reste qu’une bouteille

Amicalement,

[Hugo B.]

Troisième rencontre hier soir avec le Nuits-St-Georges aux Saint-Juliens 2019 du domaine Chicotot. Ce millésime est tellement friand dans sa jeunesse qu’il est vraiment difficile de résister à ouvrir les bouteilles. La preuve encore avec celle-ci.

Beau bouchon à peine imbibé.
La robe est couleur rubis brillant.
À l’ouverture hier le nez est d’une grande gourmandise sur les petits fruits rouges, plutôt groseille, évoluant presque grenadine. Des petits fruits noirs apparaissent également (mûre) avec les notes (classiques) florales de pivoine sur un fond boisé moka.
Ce soir le vin a gagné en complexité avec l’apparition d’arômes de créosote, assez typiques du pinot de Nuits, qui pourraient guider un non-initié à ces terroirs vers de la réduction (je dis ça en passant sans polémique). Le côté boisé moka (café) m’a semblé également un peu plus prononcé ce soir mais parfaitement bien intégré.
La bouche est magnifique avec un soyeux qui enrobe le palais dès l’entrée de bouche bien que le profil du vin soit plutôt vertical. C’est une explosion de petits fruits rouges et de poivre en bouche avec un bel équilibre matière/acidité qui rend le vin autant agréable en dégustation pure qu’à table où il peut accompagner pléthore de plats. La finale, florale et saline, offre une belle longueur et invite à se resservir. Qu’est ce que c’est bon

Une bouteille dont les qualités sont le reflet d’une viticulture biologique de premier ordre. On ne produit pas de tels vins sans une superbe matière première.

Bravo à Clément Chicotot et toute son équipe

Amicalement,

[Hugo B.]

Bu sur 3 jours un Ladoix 2016 du domaine.

Après une très belle expérience avec le Beaune du même millésime (qui n’est plus produit) je voulais voir comment se comporte cet autre village.
Et bien mal m’en a pris pour le coup car le vin n’est pas prêt du tout à boire !

La rubis est grenat assez sombre mais légèrement brillante. C’est assez anormal pour un Bourgogne.
Au nez... un médoc dirais-je à l’aveugle (en plus de la couleur...) tellement ca sent le cassis, bourgeon de cassis, avec un boisé classieux qui s’estompera à l’aération. À 24h on aura des arômes en plus de groseille mais c’est assez monolithique en l’état.
En bouche l’attaque est plutôt droite avec une belle tapisse du palais mais vraiment dans la verticalité. On sent le millésime frais mais avec une matière hors norme. Les tanins sont plutôt soyeux, bien intégrés bien qu’encore légèrement présents. On retrouve ces arômes de cassis mais aussi de groseille avec cette jolie acidité qui enrobe la matière. Malheureusement celle-ci est encore en-dedans mais on sent qu’il y a vraiment de la profondeur et que les années vont lui permettre de s’exprimer bien davantage. La finale, fraîche, est d’une grande longueur et de développe de fins amers très agréables en dégustation.

Clairement il va falloir attendre encore longtemps ce millésime au potentiel immense. En l’état le plaisir pur est très modeste mais j’ai tout de même apprécié le vin pour lui même le soir au coin du feu de part ce caractère “cistercien”. Un vin de méditation en l’état.

Amicalement,

[Hugo B.]

En ce moment un Nuits st Georges les Plantes au Baron 2017 de la Chicotot’s family

Note: bien respecter la température de service autour de 17-18 degrés.

Bouchon de belle qualité à peine imbibé.
La robe est rubis profond, presque grenat, donnant déjà une indication sur la qualité de la matière première et la maturité du raisin car on ne cherche pas l’extraction au domaine.
Très beau nez, profond, complexe, typiquement nuiton avec ses notes de créosotes et le terroir s’exprime avec cette farandole de petits fruits rouges et noirs (mûre, framboise, groseille) et des notes végétales ronces très classe, fond cuir. Boisé imperceptible, pas de fût neuf utilisé il faut dire pour ce vin dans ce millésime. J’ai longtemps cherché des notes de réduction que certains trouvent même sur des vins du domaine à 20 ans d’âge voir davantage, sans succès... est-ce mon nez qui filtre ces arômes? Où bien ma cave est-elle prodigieuse?
En bouche on retrouve la classe du nez, le vin est un Plantes au Baron... il ne cherche pas à être charmeur mais impose sa classe dans un profil droit avec des tanins légèrement soyeux. Belle tapisse, le jus déroule en laissant un arôme supplémentaire de temps en temps au fil de la dégustation (que l’on avait au nez on retrouve cette profondeur en bouche). L’équilibre est un équilibre d’école, le millésime a vraiment permis une belle lisibilité des terroirs et engendré des acidités qui enrobent bien la matière à un juste niveau mais il fallait bien travailler à la vigne pour obtenir un tel résultat. Belle finale avec une impression de queue de paon et une grande longueur.

Vraiment une belle bouteille loin des clichés que l’on peut avoir sur ce millésime (manque de matière et profondeur... que nenni) et qui en fait livre un vin avec un grand potentiel devant lui. Il ne sera pas à maturité avant une dizaine d’années. Je pense ouvrir la prochaine dans 5 ans pour peaufiner cette prédiction .

Amicalement,

[Hugo B.]

Mes beaux-parents sont venus manger hier soir à la maison et j’ai choisi de servir un Nuits-St-Georges 1er cru les Rues de Chaux 2017.

Bouchon de belle qualité à peine imbibé.
La robe est couleur rubis brillant avec un début de reflets orangés.
Un nez ouvert avec ces notes florales qui me feraient partir côté Vosne puis les petits fruits rouges (cerise dit ma fille à l’ouverture c’est vrai puis qui évolue framboise, groseille), des notes de créosote et un fond épicé réglisse.
Jolie bouche, fraîche et gourmande (pas d’acidité en excès et parfaitement mûre). Vertical à l’attaque le vin se déploie en queue de paon dans la finale. On retrouve les arômes de fruits en bouche et les épices, les arômes floraux eux apparaissent dans la finale d’une belle longueur.

Une très belle bouteille qui non seulement a ravi mes beaux-parents mais qui confirme ma dégustation commentée de 2019 et celle au domaine sur fût en 2018 où nous l’avions déjà trouvé superbe. Nous avions d’ailleurs demandé quelques magnums pour notre fille et j’en profite pour remercier la famille Chicotot de les avoir produits spécifiquement pour nous
La robe montrant des débuts de reflets orangés je pense à un début d apogée d’ici 5-6 ans mais on est encore totalement sur les arômes dits primaires je pense donc que 10 années de garde ne lui feront pas peur. La matière et l’acidité sont là pour assurer cette garde malgré les clichés sur le millésime (je pense aux 2007 de la même veine).

Amicalement et bon dimanche à tous les lecteurs et contributeurs,

[Hugo B.]

Nuits-St-Georges aux Allots 2021

Belle robe rubis profond avec de légers reflets violets.
Nez ouvert avec des arômes de créosote, de pivoine, de framboise et de mûre sur un fond réglissé.
La bouche est ample, gourmande, belle matière et soyeux de tanins. On ne ressent pas vraiment l’acidité même si elle est présente. Belle finale florale offrant une grande longueur pour le niveau d’appellation.

Première expérience à la maison sur un 2021 du domaine et le profil est tellement singulier qu’il m’est impossible de le comparer avec un autre millésime. Par rapport à 2017 sûrement plus de matière mais moins d’acidité dans le sens acidité gourmande. Je ne peux pas comparer en revanche avec 2013 qui avait un profil droit et beaucoup plus frais.
C’est bluffant et encore très jeune. Je vais suivre avec grand intérêt l’évolution de ce vin dans ma cave

Amicalement,

[Hugo B.]

Nuits St-Georges aux Allots 2019

Une comparaison vraiment intéressante avec le 2021 !

Le 2021 est un vin profondément froid, cistércien, avec beaucoup de matière mais aussi de la restriction.
Sur ce 2019 on est sur un profil totalement opposé même si les 2 vins sont profondément des Allots dans leur constitution et aromatique.
On a avec ce 2019 une buvabilité impressionnante due à beaucoup de gourmandise, de rondeur, des petits fruits et épices qui explosent dans tous les sens au nez comme en bouche.
Un vin forcément plus consensuel mais finalement peut être trop facile . Ne boudons pas notre plaisir et buvons

Bref superbe et il évoluera admirablement comme tous les 2019...

Amicalement,

[Hugo B.]

Visite au domaine Chicotot juin 2023.

Passage éclair du côté de ma Franche-Comté natale pour voir la famille et possibilité de faire un crochet par Nuits pour retrouver nos amis vignerons et passer un bon moment de convivialité et partage.
Nous avons pu voir toute l'équipe du domaine même si Clément qui a désormais les rênes est complètement absorbé par le travail à la vigne en cette période de l'année.
Clément poursuit ses ambitions pour une viticulture encore meilleure avec réhaussage des palissages, agroforesterie, hotels à insectes, sols "vivants", investissement dans de nouveaux outils agricoles, etc... et la qualité remarquable de la matière première obtenue durant les derniers millésimes lui donne totalement raison de continuer dans cette voie.
La vie de vigneron n'est pas simple tous les jours entre les soucis mécaniques, les difficultés pour recruter du personnel voulant travailler dans les vignes, les cyberattaques, etc... il faut beaucoup de force mentale en ce moment pour garder le cap.

Je ferai cette fois-ci la dégustation seul en cave avec Pascale pour découvrir les 2022 et quelques 2021 en bouteille.
Pas de prise de note particulière et déjà 3 semaines se sont écoulées depuis la dégustation, je donne donc ici quelques impressions de mémoire sur les différentes cuvées dégustées:

Avant toute chose mon ressenti général est que je placerais ce millésime entre 2019 et 2020. On a une bonne lecture des terroirs comme en 2019 mais plutôt dans les finales et une matière plus proche des 2020 que 2019. On n'a pas ces arômes de cerise ni des finales fraîches comme en 2018 bien que les vins possèdent une acidité donnant des beaux équilibres.

Bourgogne pinot noir 2022 donne le ton pour le millésime on est autour des 13,5 degrés d'alcool et une explosion florale au nez. La bouche offre une belle rondeur et tapisse, la matière et l'acidité sont là, bel équilibre.
Ladoix 2022 ce sera malheureusement le dernier millésime du "petit Ladoix" et si vous êtes fans faîtes vous plaisir car la cuvée est encore une fois une belle réussite, c'est gouleyant, un beau panier de petits fruits rouges acidulés au nez comme en bouche avec là aussi un côté floral (violette) très marqué.
Nuits-St-Georges Les St-Juliens 2022 offre du plaisir à l'état pur, explosion de petits fruits rouges et noirs, la pivoine, superbe acidité gourmande en bouche, évidemment coup de coeur une fois encore pour un vin que j'achète régulièrement et qui passe peu de temps en cave tellement c'est déjà bon en jeunesse. Ici on boirait le tonneau... incrachable
Nuits-St-Georges Papillons de Nuys 2022, issu de très vieilles vignes on a une fois encore une aromatique florale remarquable et il me faudra un peu de temps non pas pour m'exclamer Eurêka mais Iris ! Un vin moins gourmand mais plus vineux que les St-Juliens en l'état avec une belle structure et une longue finale. Belle promesse à suivre en bouteille !
Nuits-St-Georges les Charmottes 2022 m'a rappellé le sensationnel 2020 de part cette signature dans la finale sur le poivre blanc. Il était un peu sur la retenue ce jour mais la race est bien là avec des tanins soyeux et fins, une belle matière et la salivation qui vient en milieu de bouche. Lui aussi aura son mot à dire en bouteille et quel niveau déjà pour les villages.
Nuits-St-Georges Aux Allots 2022 on commence à mettre les pieds dans le monde des 1er crus nuitons avec ce vin. Arômes de pivoine plein pot, de créosote, de petits fruits noirs, de ronces... la bouche est superbe, sensuelle avec un beau soyeux de tanins et beaucoup de tapisse. La finale est d'une grande longueur, c'est incrachable une fois encore ! On percoit particulièrement ici la qualité de la matière première issue d'une viticulture de tout premier ordre mise en place par Clément. Combien vais-je pouvoir mettre de caisses dans la voiture ? Telle est ici la question. Coup de coeur et chapeau bas !
Nuits-St-Georges Les Plantes au Baron 2022 cloture la dégustation des villages avec toujours son côté sérieux, sauvage, terrien... on est encore davantage sur le fruit noir, la mûre et les notes végétales nobles de ronces. La sensation d'étoffe en bouche est celle d'un premier cru, belle mâche dans la finale florale, globalement encore sur la retenue mais un supplice de recracher. On pense déjà qu'il faudra conduire plus tard.
Nuits St-Georges 1er cru les Rues de Chaux 2022 c'est officiel un vin que je goûte toujours de mieux en mieux et qui risque à ce rythme de devenir mon préféré de la gamme. C'est un univers de petits fruits rouges et noirs en bouche, très purs notamment la framboise puis la groseille et de belles notes florales type pivoine qui me l'ont fait confondre un instant avec les Thoreys. Mais rapidement on a ces notes de café/moka tellement typiques de ce beau terroir réputé frais (mais d'une constance bluffante années après années) qui nous rappellent à l'ordre. La bouche n'est pas en reste avec de beaux tanins soyeux, une acidité qui gaîne la matière et apporte la gourmandise, une vinosité qui marque le franchissement de palier avec les villages, longue finale fraîche et florale. Un autre coup de coeur
Nuits St-Georges 1er cru aux Thoreys 2022, une fois encore, j'en suis désolé pour Pascale, mais c'est le vin sur lequel je passe souvent à côté lors de la dégustation sur fût. On a la pivoine, les petits fruits rouges et noirs, un beau volume de bouche et cette finale en queue de paon d'une grande longueur, un beau soyeux des tanins une fois encore mais on voit dans l'attaque et le milieu de bouche que le vin est encore refermé sur lui-même et qu'il n'était pas dans une phase permettant son appréciation. RDV en novembre
Nuits St-Georges 1er cru les Pruliers 2022 pour le coup c'est Pascale qui avait peur que ce vin ne se présente pas bien mais il avait son mot à dire ce jour et quel mot ! Un nez explosif avec là aussi la signature du cru chez les Chicotot c'est à dire cet arôme de poudre de riz écrasé sur des fruits noirs sauvages, mûre, prune et ronce. La bouche dévoile une grande matière, il y a beaucoup de tapisse dans un profil sphérique avec cette finale là aussi en queue de paon. 1 seul tonneau produit et je suis certain que les bouteilles vont s'arracher devant une telle promesse.
Nuits St-Georges 1er cru les Vaucrains 2022 un Vaucrains qui me surprend tant je le trouve "dompté" cette année avec de beaux arômes floraux de rose, de petits fruits rouges et ces arômes terriens typiques une fois encore du cru. Bouche soyeuse, élégante, presque sensuelle et malgré toute cette douceur un potentiel indéniable et immense. Lui aussi il me tarde de le redécouvrir en fin d'élevage.
Nuits St-Georges 1er cru les St-Georges 2022 en quelques mots car 10 lignes ne suffiraient pas... le grand frisson et les paroles suivantes en regardant Pascale et béguayant légèrement : je crois bien que c'est le plus grand St-Georges que j'ai vu naître. On est bien là au niveau d'un Grand Cru en tout point ! Bravo Clément pour ton travail ce grand moment d'émotion m'a rappellé pourquoi le vin est ma passion et qu'il m'offre quelque chose que je ne peux trouver nul part ailleurs.

Nous remontons micro à la main (à moins que ce ne soit le crachoir) et remplis d'émotions déguster quelques 2021, enfin sur le coup je ne savais même pas ce que j'allais déguster

Le Ladoix 2021 m'a déjà envoyé valser lorsque j'ai dit 2019 ou 2020 . Aucune trace du millésime (ben oui il paraît selon les graaaaaaaaaaands spécialistes que 2021 c'est pas bon !), un vin de plaisir, gouleyant, avec une belle matière et acidité mûre qui permettront de se faire plaisir dès maintenant ou patienter quelques années pour davantage de complexité.
Le Nuits-St-Georges aux Allots 2021 a été présenté dans un commentaire détaillé ci-dessus.
On termine par le Nuits St-Georges 1er cru les Rues de Chaux 2021 qui, comme le 2022, offre une lecture assez immédiate de son terroir avec le sérieux du millésime et une pointe végétale ronce très classe qui marque encore davantage son appartenance nuitone. Bouche ample, ronde, joli soyeux des tanins, des fins amers qui nous accompagnent dans la finale. Excellent.

Pour une impression générale ces 2021 m'ont rappellé les 2016 en moins "superlatif" d'un point de vue de la matière. Ils demanderont moins de temps pour être à maturité ce qui n'est pas une mauvaise chose car on ne sait pas quand les 2016 seront accessibles.
À noter que le domaine n'a presque plus rien à vendre sur ce millésime et de nombreuses références sont épuisées (ex. Pinot noir, St-Juliens, Charmottes, Pruliers, Thoreys...).

Une fois n'est pas coutume nous terminons en terrasse avec une bouteille surprise, en ce jour ce fut un Nuits St-Georges 1er cru les Rues de Chaux 2007. Je crois que Pascale a vraiment identifié mes goûts car le plaisir pris en savourant cet élixir nuiton non seulement nous rappelle que 2007 est un très beau millésime mais aussi que ce terroir engendre de très grandes bouteilles et qu'il faut être patient pour en découvrir toutes les facettes. La robe rubis est tuilée (reflets orangés) montrant l'évolution du vin. Au nez on n'a pas encore totalement basculé dans le tertiaire puisqu'on a de beaux arômes de petits fruits rouges (fraise, groseille), de café/moka et tout de même des notes de champignons et bois nobles (très chanterelles grillées à la poêle, en plus j'adore ca). Très belle bouche, droite, précise, les tanins sont fondus et le toucher de bouche est soyeux. La matière tapisse tout le palais avec beaucoup de complexité aromatique et on ressent en bouche davantage les arômes tertiaires qu'au nez ce qui n'est pas pour me déplaire car on passe du plaisir pur à la méditation. La finale est d'une très grande longueur. C'est que du bonheur et quelle belle facon de terminer ces retrouvailles.

Immense merci à la famille Chicotot pour leur accueil, sincérité, gentillesse et pour toutes ces émotions qui transcendent les millésimes et terroirs.
Bon courage pour la suite de la campagne viticole 2023 !

[maxime22]

Bonjour Hugo,

Merci pour ce très joli compte rendu de visite de ce joli domaine.

Bonne journée.

[Laurent Saura]

Superbe compte rendu que j'ai lu avec intérêt,Merci!!

[Laurent Saura]

Hugo,

Sais-tu comment sont vinifiés les vins?et leur élevage?

[Hugo B.]

Festival de la crèche de mes filles ce jour mais je n oublie pas de te répondre Laurent dès que possible

[Hugo B.]

Pour répondre à la question de Laurent sans rentrer dans les détails inhérents à chaque millésime : après une vendange soigneuse, les raisins sont, si les cuvées ne sont pas trop importantes en quantité, vinifiés en grappes entières, dans le cas contraire avec 50% de grappes entières, 50% égrappées. Très peu de foulages, voire pas, des remontages quand c'est possible au seau (c’est assez rare pour être souligné), quand ça ne l'est pas avec une pompe à très bas débit. Le domaine a investi pour éviter les pigeages dans une machine qui capte le CO2 au-dessus de la cuve, le fait passer par une grosse canne dans le bas de la cuve afin de remonter les jus et émietter le pain de gêne. Cette méthode permet d'éviter d'éclater toutes les baies, de conserver un fruit plus éclatant.
Quant à l'élevage : après 3 semaines environ afin que les lies les plus épaisses se déposent dans la cuve, les vins sont entonnés par gravité dans des fûts avec grand maximum 33% de fûts neufs et minimum 10% de fûts neufs. Pas de soutirage, ils sont élevés sur lies fines.

Bonne soirée les amis

[Hugo B.]

Retour hier soir sur le Ladoix 2021 du domaine.

La robe est rubis translucide.
Un nez friand et expressif sur la violette, les petits fruits rouges et une pointe végétale fraîche type ronce.
En bouche le vin s'offre tel une infusion de pinot noir, belle acidité gourmande qui enrobe la matière, c'est gouleyant dans un profil plutôt vertical.
Vraiment agréable de retrouver sur ce millésime un vrai pinot, les derniers millésimes solaires donnaient parfois de faux airs de beaujolais à cette cuvée mais ici on tombe au contraire dans la caricature du beau pinot tant dans son aromatique que sa finesse.

Un vin de copain à boire sur sa jeunesse même si la matière et l'acidité vont le porter dans le temps c'est tellement agréable maintenant qu'il faut en profiter.

Amicalement,

[Hugo B.]

Dégusté chez le paternel un Ladoix 2019 du domaine Chicotot, dédicace au passage à Clément, Georges et Pascale.

La robe est rubis profond, mon père fera la remarque que celle-ci fait davantage penser à un côte de nuits qu’un vin du beaunois.
Un nez friand fruité et florale avec des petits fruits noirs et des arômes de pivoine.
En bouche le vin déroule une belle matière, c’est soyeux, ample, rond, de la fraîcheur via l’acidité mûre qui équilibre l’ensemble. La finale, fraîche et florale, offre une jolie longueur pour le niveau d’appellation.

Tout bon pour accompagner un poulet rôti

Amicalement,

[Hugo B.]

Pour accompagner un beau cuissot de marcassin quoi de mieux qu’un Nuits-St-Georges? Et c’est encore mieux lorsqu’il provient du domaine Chicotot. Pour l’occasion donc un Nuits-St-Georges 1er cru les Pruliers 2019.

Une belle robe rubis foncé avec des reflets violets lis rappelant combien ce vin est un nourrisson.
Un nez de pinot bien né sur les petits fruits rouges et noirs, on sentirait même presque le raisin fraîchement pressé, des arômes floraux qui font penser à la rose fraîche et ce côté poudre de riz si typique du cru.
En bouche le vin offre finesse et élégance sans être démis de concentration loin de là. Tanins soyeux, belle tapisse, le fruit d’une belle précision (mûre, framboise) est joliment gainé par une acidité parfaitement mûre. La finale en queue de paon, fraîche, florale et épicée, est proche d’un niveau grand cru.

Une bouteille qui confirme la dégustation faite au tonneau en 2020, malheureusement seule une pièce et demi avait été produite, c’est une petite parcelle que détiennent les Chicotot sur ce cru… mais que je le goûte de mieux en mieux

Grand vin avec un potentiel immense.