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[aillonbg]

Bonjour...

Le prix du Champagne est il vraiment révélateur de ce qu'il y a dans la bouteille... ?

Mon avis est plutôt : non !

Et vous quel est votre avis ?

(proposition commerciale supprimée)


J'attends vos avis

[jpmt]

M'est avis que voilà un message qui ne va pas faire long feu...

[Didier]

Pourquoi ne pas participer à la vie du forum plutôt que de poster un message publicitaire?.... Peut-être trop compliqué ou bien alors fatigant. Dommage car l'espace est libre pour s'exprimer et le sujet aurait pu être intéressant.

Alors dans un premier temps je supprime le lien commercial et nous attendons tes arguments pour débattre du "Prix du Champagne".

[BEN]

Pour certains champagnes on paye l'étiquette plus que le travail.

D'ailleurs, au niveau travail, je pense qu'il est moins compliqué et moins risqué de faire du champagne que du Cote Rôties ou de l'Hermitage. Pourtant, les prix sont les mêmes... A méditer.

BEN

[Greg V]

Oh punaise, y a Ben qui me cherche !

Je ne vois pas en quoi faire une Cote Rotie serait plus aisé que faire du champagne. Le cahier des charges en champagne est lourd, la vinification plus complexe, il y a plus d'assemblages, plus de vieillissement ...

Par ailleurs c'est certain que si l'on se réfère à ce qu'on trouve en supermarché, il vaut mieux acheter du Guigal que du Moët, mais avec plus de discernement il me semble qu'on peut plus aisément se payer des grandes cuvées en champagne qu'en Cote-Rotie où il faudra dépenser 60-80 euros minimum.

[BEN]

Hmmm... Rendements autorisés (10500kg/ha soit 67hl/ ha cette année, mais certaines années à 80 !), assemblage de plusieurs années pour attenuer les petits millesimes, conservation sur levure et mise en bouteille à la demande, ...
Franchement on est pas loin du produit marketing idéal, non ?

Un Vigneron que j'apprécie beaucoup en Cote Rôtie me disait que pour sa retraite il se verrait bien exploiter un Ha de vignes en Grand Cru Champenois...

Attention, j'aime bien les champagnes car de champagnes il y en a plusieurs, mais je trouve que le prix est encore moins justifié qu'ailleurs.

Mais par dessus tout Greg, je suis déçu que tu achètes ton champagne en supermarché !

[Vincent R.]

Je ne connais pas beaucoup de vigneron en Côte Rôtie qui puisse chaptaliser autant qu'en Champagne
et je n'ai pas vu beaucoup de muret en champagne avec des maçons embauchés dans les domaines pour remonter ces murets années après années

En champagne, on vit avec bonheur les millésimes où le raisin murit difficilement et que l'on retouche à coup de sac de saccharose pour avoir une belle fraicheur...
Certains bossent bien mais clairement, le job est bien plus facile...

[Greg V]

On voit bien que vous n'avez pas passé un hiver en Champagne

[Jean-Pierre NIEUDAN]

On voit bien que vous n'avez pas passé un hiver en Champagne

Je compatis

[Sebastien]

Sur le stand d'un domaine champenois, connu pour ses cuvées de qualité, je demande au producteur pourquoi il ne fait pas de coteaux champenois.

La réponse est cinglante, franche, directe. " Parce que c'est plus compliqué à élaborer, à vendre. Le champagne, tout le monde connait la recette, c'est simple et ça se vend (très)bien". Voilà, c'est clair. Et je ne citerai pas ma source, n'en déplaise à Fred.B

[Vincent R.]

Un truc me fait toujours grincer des dents même si le procédé est incontournable…
Le champagne ne doit pas dépasser 13° d’alcool au final
Il faut par ailleurs lui permettre d’avoir des bulles et on organise donc une prise de mousse à l’aide d’une liqueur dosée en général autour de 24g de sucre soit 1.2 à 1.3° d’alcool en complément

Je lisais par ailleurs ce blog pour me remémorer les informations techniques et essayer de ne pas trop dire de bêtises… http://www.vigneron-champagne.com/index ... anges-2013
On y voit que l’on doit ramasser à partir de 10° d’alcool potentiel acquis en année normale
Bon aller, l’année est difficile, on ramasse à 10°… Pas bien grave, on va doucement chaptaliser ce qui n’a rien de honteux dans la limite d’un degré d’alcool soit 18g (Le sucre à une densité de 1.59)
Ce qui revient à dire que quand tu as rajouté ton sucre pour remonter le moult et ton sucre dans sa liqueur, tu as rajouté par hectolitre de vin la bagatelle de (((18g + 24g)/1.59)*100) + mise en solution (on va dire 5ml) donc autour de 3.2 litres de sucre que tu as acheté à 30 centimes /kilo soit environ 1 euro par hectolitre va te rapporter en moyenne sur ces 3 litres (4 bouteilles de mémoire) environ 40 euros au plus bas et certainement plus…
Le prix de référence fixé par l'UE pour le sucre blanc est de 404,4 euros la tonne et de 335,2 euros la tonne pour le sucre brut. Des aides au stockage privé peuvent être activées si les prix sur le marché de l'UE descendent en dessous de 85 % du prix de référence.
Avec 3% du Champagne composé exclusivement de sucre, on peut légitimement se demander si le premier producteur mondial de Champagne n’est pas l’industrie sucrière…

[Greg V]

le sucre, qui peut au passage être du MCR, est un intrant naturel autorisé, qui est utilisé un peu partout ailleurs. Pas de quoi en faire un fromage ...
Les raisins ne sont pas non plus récoltés tout le temps à 10° naturels. En 2012 et 2014 il n'a pas été rare d'avoir du 11,5° naturels.

Moi quand je vois le traitement par hélicoptère au dessus de Cote rotie, je me dis que ça m'emmerde de payer 1 litre de kerosène par bouteille

[Sebastien]

on va doucement chaptaliser ce qui n’a rien de honteux

Affirmation totalement personnelle et sujette à controverses.

Moi quand je vois le traitement par hélicoptère au dessus de Cote rotie, je me dis que ça m'emmerde de payer 1 litre de kerosène par bouteille

Aussi, c'est ce que je me suis dis quand je l'ai vu au dessus de ma tête avec un panneau à tête de mort en face de moi, on a foncé dans la bagnole et fuie à vitesse grand V en fond de première, ce qui a généré une consommation excessive de fuel...

[BEN]

Il est vrai qu'en Champagne, on ne cultive pas que du raisin mais aussi de la Betterave.

[EricC]

Avant le sucre il y a peut-être d'autres problèmes à régler :

Pour suivre l'évolution de la consommation de pesticides, les agriculteurs ont un outil : l'indice de fréquence de traitement (IFT). Il indique le nombre de traitements à pleine dose pour un hectare. En Champagne, l'indice de référence est de 23,82. Un chiffre bien supérieur à ceux des autres régions viticoles françaises (18 en Aquitaine, 13 en Alsace)

(source http://www.lest-eclair.fr/autres-actus/trop-de-pesticides-dans-le-vignoble-champenois-ia0b0n61674)

voir également ici ou là (en dernière page)

[EricC]

Quant à l'hélico, il ne semblait pas spécialement absent du vignoble champenois ces dernières décennies :

L'hélicoptère est un important moyen de traitement. Il a commencé à être utilisé pour la vigne champenoise au début des années 1960 et il est considéré comme un outil de travail précieux. Parfaitement efficace contre le mildiou, il n'est cependant pas universel et des compléments de traitement doivent en général être faits au tracteur contre d'autres parasites. Néanmoins, à prix de revient sensiblement égal et sans investissement de matériel, l'hélicoptère a l'avantage de faire un travail très rapide; en outre, il peut intervenir en prévention des maladies cryptogamiques immédiatement après la pluie, alors que le tracteur-enjambeur ne pourrait le faire sans risquer un tassement du sol néfaste aux racines de l'interligne. C'est, de surcroît, à l'hélicoptère que beaucoup de veuves et personnes âgées doivent de pouvoir continuer à travailler leur vigne.
En Champagne, les hélicoptères sont mis en œuvre par les coopératives d'approvisionnement; les vignerons qui le désirent peuvent en utiliser les services par un système d'abonnement. En 1980, un septième du vignoble était traité par hélicoptère, soit 3 500 hectares, contre 600 en 1964. Compte tenu du très grand morcellement, les parcelles à traiter par hélicoptère sont imbriquées avec celles dont les exploitants n'en souhaitent pas l'intervention. Il en résulte la nécessité de matérialiser sur le sol un plan de vol pour le pilote, avec des balises triangulaires rouges et jaunes et des panneaux portant des numéros d'ordre.

(source http://www.maisons-champagne.com/bonal/pages/08/06)

(C'est bien connu, les produits phyto s'arrêtent pile à la frontière)


Bien qu'en forte réduction, la superficie traitée par hélico en 2012 dépassait encore la superficie totale du vignoble de Côte-Rôtie :

Le traitement par voie aérienne s'est réduit comme peau de chagrin passant de 2.000 hectares (en 2006) à 300 hectares l'année dernière.
L'épandage par voies aériennes peut encore se faire par dérogation préfectorale mais le CIVC a décidé de ne plus mutualiser ces demandes collectives préférant abandonner cette pratique utilisée pendant 50 ans en Champagne.

(source http://france3-regions.francetvinfo.fr/champagne-ardenne/2013/06/11/fin-des-epandages-phytosanitaires-par-helicoptere-268209.html)

[EricC]

Tiens, c'est marrant, vous êtes dans un tunnel ? On vous entend plus ...

[Vincent R.]

[Greg V]

qui me parle ??

[Greg V]

Entretien très intéressant, qui se lit avec plaisir :

http://bonvivantetplus.blogspot.fr/2014 ... e-par.html

Et lien avec le sujet :

P.-E. Taittinger. : Si le champagne continue à avoir du succès, c’est parce que un franc n’est pas devenu un euro. Depuis la monnaie unique, nous avons augmenté de 2 % par an. Les journaux, les chambres d’hôtel, les restaurants sont allés bien plus loin. Lorsque plus jeune, j’étais invité à dîner, une bouteille de champagne coûtait beaucoup plus cher qu’une boîte de chocolats ou un bouquet de fleurs et aujourd’hui, c’est l’inverse. On trouve des champagnes de 15 à 30 euros. Pour payer les quarante gestes accomplis pour réaliser une bouteille et les quatre à cinq années de vieillissement, c’est très raisonnable. Le champagne s’est énormément démocratisé.