Un article pas mal fait :
La bonne alliance entre les vins rouges et le fromage est plus difficile à trouver qu’avec les vins blancs et les champagnes. Testez vos fonds de bouteilles…
Au lendemain d’une grande tablée de réveillon, vous avez souvent sur les bras plusieurs bouteilles entamées. Cela va du vin blanc sec au rouge corsé, en passant par les blancs moelleux et les rouges plus légers. Le plateau de fromages que l’on avait prévu copieux et varié offre encore une grande diversité de produits.
Quitte à moins manger par ailleurs, c’est alors le moment de ne rien laisser gâcher, ni du côté des fromages ni du côté des vins déjà entamés. Là on apprécie d’avoir un garde-vin, cette petite pompe aspirante et manuelle ajustable sur des bouchons en caoutchouc. Ce système permet de sortir l’air de la bouteille et de conserver le vin durant une bonne semaine. Cet outil révèle aussi son utilité tout au long de l’année quand on se contente d’un verre de vin par repas. Nicolas et d’autres cavistes vendent généralement cet outil indispensable pour bien consommer une bouteille entamée sans devoir la boire en deux jours.
Ainsi, peut-on finir tranquillement le plateau de fromages avec des vins appropriés. Le chèvre appelle un vin blanc sec. Celui qui accompagnait les fruits de mer, les crustacés en sauce ou le poisson sera donc bu en accompagnement du fromage de chèvre.
Si on a mangé du foie gras puis des pâtisseries le 24 décembre au soir, il doit rester un ou deux fonds de vin moelleux ou liquoreux. Ces vins donnent de magnifiques résultats sur des fromages persillés comme le bleu d’Auvergne, la fourme d’Ambert, sans oublier l’incontournable roquefort. Ils sont également intéressants sur un brebis des Pyrénées. Il faut faire cette expérience pour se convaincre qu’aucun vin rouge ne leur arrive à la cheville quand il s’agit de mettre en valeur ces fromages goûteux et puissants.
Il existe aussi des accords plus spécifiques car très régionaux. C’est notamment le cas du munster associé au gewurztraminer, du comté après deux ans d’affinage avec un vin jaune du Jura. Ce vin a mûri dans un processus d’oxydation naturelle contrôlé sous voile durant ses six années d’élevage en barrique. Il se garde plusieurs semaines une fois la bouteille débouchée.
Car la bonne harmonie entre les vins rouges et les fromages est souvent difficile à trouver. Les beaujolais et les bourgognes légers de la côte chalonnaise conviennent assez pour les fromages fermentés à pâte molle tels le camembert, le brie, le saint-nectaire. Il en va de même pour les vins de Loire tels le saumur, le chinon et le bourgueil.
Il arrive aussi que la dernière bouteille de champagne ouverte à la fin du réveillon reste à moitié pleine. Le lendemain, c’est de ce vin qu’il faudra s’occuper en priorité. Il faut savoir à ce propos qu’un salers des burons qui compte dix-huit mois d’affinage est mis en valeur par un champagne brut, le brie aussi d’ailleurs. Le chaource préfère la compagnie d’un champagne rosé, de même que le livarot et le pont-l’évêque. Enfin, s’il vous reste un fond de blanc de blanc servez-le sur un laguiole ou un petit chèvre piquant de Rocamadour.
http://www.humanite.fr