par chambermusimanee » Lun 25 Oct 2010 10:47
Voici un copier/coller de mon blog :
Nous avons eu un week end chargé, deux invitations chez Quentin puis à London chez Florent deux amis qui ont su prendre soin de nous....
Jeudi soir donc... (C'est bien le Jeudi que commence le week end non ?)...
Quentin me fait l'honneur de déboucher un truc que je n'ai jamais goûté : Salon 1997.
De mon point de vue ce vin est très loin de son apogée, il est même en phase de replis, mais nous avons tout de même eu droit à un petit apercu de ce que sera ce vin dans 10 ans. C'est tout simplement l'image d'Epinal d'un grand Chardonnay du Mesnil. Les fleurs blanches, la craie (en quelque sorte une minéralité froide, comme lorsque l'on casse un bloc de craie et que l'on sent le petit nuage qui s'en dégage, cet arôme est pour moi la signature de la côte des Blancs). Puis en fin de bouche, les prémices de notes secondaires surviennent sur la pointe des pieds (champignon, la truffe arrivera bientôt !). Le tout sur plus de 30 secondes...
Bref, ce champagne la joue en sourdine, mais tout est lĂ . Il s'agit juste d'attendre qu'il veuille mieus se montrer.
Le Clerc Millon 1999, a parfaitement accompagné la bavette magnifiée par Ophélie. Il a lui clairement montré ses origines médocaines. Aucun doute, l'encre de chine, le graphite et le poivre blanc signent la commune de Pauillac. C'est totu simplement bon et typique. Parfait.
Merci Quentin !
Puis Vendredi soir, direction Londres, slalomage entre les grĂŞves de train et prise d'Eurostar et hop, Ă 22h nous sommes le nez dans un 1996 Ă la bulle fine. Les Ă©pices sont Ă l'honneur et ceci est tout simplement un excellente mis en bouche.
Suit un Chateau Giscours 1988 qui caractérise parfaitement Margaux à maturité : quelques nobles notes de poivron apportent une fraîcheur certaine au nez. Puis en bouche la finesse margalaise joue sa partition sur sa tonalité habituelle tout en finesse.
Florent nous sort ensuite un Taylors 1977 qui est encore dans sa gangue. il fait parfaitement honneur aux grands Porto sur le cuir, les épices etc... C'est un véritable petit Jésus...
Le Samedi midi, c'est burger. Avec ceci nous ouvrons ue bouteille qui est une peu notre petit chouchou. L'Ambonnay du domaine Egly Ouriet. Et sur 2004 je me tourne comme toujours immédiatement vers Vosne Romanée, tout y est, les épices, la matière aussi. puis le plus impressionnant, une longueur simplement conceptuelle pour un Coteaux Champenois. Absolument dingue pour un vin de cette appellation mais venant de Françis Egly Ouriet, cela ne nous surprend absolument pas !
Vient ensuite le gros dossier du week end : le tasting menu du Ledburry, deux étoiles de Noting Hill. Le chef est en pleins progrès et nous allons effectivement toucher au sublime.
La mise en bouche est un croustillant au foie gras et à la crème qui s'accordera parfaitement avec le Krug 1990 qui la joue maturité. On navigue en fait entre Bollinger pour les notes vineuses, l'ampleur en bouche et Selosse pour la complexité aromatique (après aération nous avons même eu clairement de la noix). Ce champagne est grand et il nécessite absolument d'être accompagné par une noble cuisine pour prendre son envol.
L'oeuf mollet de caille truffe de Bourgogne est tout aussi parfait pour ce grand 1990.
Puis le carpaccio de Saint Jacques qui s'exprime plus en fraîcheur met plus en relief la maturité du champagne (attention je ne parle pas ici d'oxydation mais de maturité), et finalement la noix est bien présente dans une bouche d'une noblesse folle.
Après les poissons, le sommelier arrive ensuite avec le sourrire aux lèvre, il dit simpement à Flo "fantastic". Nous savons à ce moment que le Vosne Romanée 2004 du domaine Leroy sera grand.
Il faut juste rappeler que le Vosne 2004 du domaine est un assemblage de tous les crus du vllage : Suchots, Saint Vivant, Richebourg.... Vous imaginez le monstre ?....
Et bien multipliez par 10 et vous serez encore loin du compte.
C'est absolument sublime, ce vin est d'une fraîcheur incroyable, la vendange entière est évidente, des notes de verdeur sont patentes mais par je ne sais quelle magie c'est une verdeur agréablle. Ensuite les épices (gingembre confit), les fleurs (pivoine) se livrent un duel dans une bouche de mon point de vue anthologique. Je n'ose imaginer ce que sera ce vin dans 10 ans.
Le coup de génie du chef réside pur moi dans une assiète de racines accompagné de mélano qui ne peut être décrit. Incroyable !
Puis la perdrix servie est simplement l'illustation de la perfection dans la cuisson...
Tout ceci sur ce Vosne.... Puis un petit Rayas 2000...
Lui est à maturité, sur le cuir, la finesse légendaire de ce vin est encore de mise. Emmanuel Reynaud est bien génial (le terroir l'aide aussi un peu...).
Enfin le Riesling Auslese, Scharzhofberger 1997 d'Egon Muller accompagne parfaitement le dessert tout en fraîcheur.
Pour terminer, un petit Louis 13 et au lit....
Comment dire... Merci Flo...