Décidément, nous ne sommes pas malheureux en ce moment...
Laurent et Anne-Claire nous reçoivent pour un super repas et une générosité de tous les instants.
Jugez plutôt!
Champagne Pommery - Louise 1999
J'avais goûté ce même champagne il y a quelques mois, pour presque exactement la même analyse!
Un nez floral, légèrement beurré, en bouche, de fines bulles, mais un manque flagrant d'acidité, une mollesse qui s'installe en milieu de bouche, ça manque de peps et c'est court...!
Même si 1999 n'est pas un grand millésime, cette cuvée est pour moi, et sur ces deux expériences, indigne de son prix et de sa réputation.
Je trouve le cépage dominant, Vincent trouve tout le reste!!
Note: 15
Savennières - Coulée de Serrant 2004
Un nez sur la cire, le miel, la gentiane, avec un côté tourbé.
En bouche, c'est mûr, avec une acidité moyenne, un peu chaleureux, avec une légère amertume, bonne longueur.
Je ne sais pas pourquoi, mais je suis sur un chenin, et j'ai l'intuition de la Coulée de Serrant. Bingo!
Note: 16+
Bouchard Meursault 1er cru Perrières 2005
Un nez salin, beurré.
En bouche, une belle acidité, du gras, c'est équilibré, assez puissant, belle fraîcheur, finit long.
Un très joli vin que je place en Puligny... Vincent trouve Meursault puis Perrières. The president is on fire!
Note: 17
Corton-Charlemagne Bonneau Du Martray 2006
Nez très discret, un peu de menthol et une touche d'agrumes.
En bouche, ce n'est pas très puissant mais équilibré, l'acidité est suffisante, petite touche anisée en fin de bouche, bonne longueur.
Cette petite touche d'anis fait tilt: dans ma mémoire olfactive, c'est le signe du Corton-Charlemagne! (On était pas mal à être sur Chablis avant).
Beaucoup trop jeune, mais prometteur.
Note: 16
Catena Zapata Argentino 2006
Ça se gâte...!
Un nez mûr de cerise noire, un peu d'alcool, du menthol, des agrumes (orange sanguine).
En bouche, belle fraîcheur, de l'équilibre, de la puissance, une belle structure, mais gros tannins qui amènent encore de l'astringence et limitent le plaisir à ce stade.
Probablement une grande bouteille en devenir.
Au nez, ma première idée était Cornas. Puis Vincent évoque l'Espagne et un Priorat, et je lui emboîte le pas avec enthousiasme. Tout faux!
Note: 16,5
Kilikanoon Attunga 2005
Un vin rare pour ne pas dire rarissime, issu de vignes pré-phylloxériques.
Un nez très mûr, fumé, sur la mûre, la framboise, petite touche d'alcool.
En bouche, c'est puissant, structuré, d'un grand équilibre, sur des fruits noirs bien mûrs mais sans aucune lourdeur, il y a une belle fraîcheur et c'est long.
Un très joli vin, dont j'avais déjà goûté le millésime 2004.
Je pars sur Kilikanoon et Oracle 2005. Tout près!
Note: 17,5+
Chapoutier Hermitage Le Pavillon 1992
J'ai amené ce vin, un clin d'oeil pour Laurent et Christophe. Dans ce millésime très compliqué en Rhône Nord, ce serait le vin de l'année... Eh bien on comprend pourquoi!
Un nez fumé sur les épices, le poivre, la terre humide, la suie.
En bouche, très belle fraîcheur, il y a de la vie dans ce vin qui se tient à tous les stades de la dégustation, ce n'est pas très puissant mais qu'est-ce que c'est bon! Sans doute a-t-il passé son apogée, mais il donne encore un grand plaisir.
Note: 16,5+
Jusque-là , je peux être content de mes intuitions!
Et puis, lors de la double paire qui suit, arrive la Bérézina. Seule consolation, nous avons à peu près tous coulé!
Ce petit canaillou de Laurent nous dit, comme ça en passant: "J'ai trouvé que ce serait mieux de faire les deux dernières paires sur la viande".
On comprendra pourquoi plus tard. En attendant, certains ont sauté les pieds joints dans l'idée qu'il y avait 2 régions représentées, une par paire, n'est-ce pas Joseph?
Tout le monde va nager tout au long de cette incroyable horizontale de la Landonne, un carré d'as que peu de dégustateurs ont eu l'occasion de déguster durant la même soirée!
Gérin Côte-Rôtie La Landonne 2004
Un nez floral, un peu sur l'alcool.
En bouche, fraîcheur et finesse sont au rendez-vous, mais l'acidité un peu basse limite le plaisir, et ça manque un peu de structure, de peps. Longueur moyenne.
Note: 16
Guigal Côte-Rôtie La Landonne 2004
Un nez d'abord un peu fermé, puis sur les épices, le poivre, le lard.
En bouche, grande fraîcheur, de l'équilibre, de la structure, c'est puissant et long.
Très joli vin.
Note: 17+
Sur ces deux premiers vins, c'est à celui qui racontera le plus d'âneries!
L'ami Joseph nous entraîne sur deux Bourgogne, et tout le monde plonge les deux pieds dedans.
Vincent se tortille les méninges pour trouver les terroirs, et finit à droite (le 2e vin) sur Pommard.
Quant à moi, je suis tout à fait d'accord pour un Bourgogne en premier vin (c'est beau d'être influençable ), mais sur le deuxième, je coince. Aucun indice!
Rostaing Côte-Rôtie La Landonne 2004
Un nez fumé, ferreux, sur le jus de viande.
En bouche, belle fraîcheur, c'est assez délicat, équilibré, avec une jolie longueur.
Note: 16,5
Delas Côte-Rôtie La Landonne 2004
Un nez sanguin, ferreux, sur la tapenade, l'orange sanguine, petit côté épicé.
En bouche, pas une grande puissance, mais une très jolie fraîcheur, c'est fin, équilibré, gourmand, long.
Un très beau vin qui a subjectivement ma préférence, juste devant le Guigal.
Note: 17,5
A ce stade de la dégustation, Joseph nous a entraîné en Chateauneuf-du-Pape!!
Sur le troisième vin, je nage complètement, je suis incapable de dire ce que c'est.
Sur le quatrième, je serais presque d'accord avec Rhône Sud, et puis je crois reconnaître un Rhône Nord: je tente Hermitage.
Tempête sous les cranes!
Laurent finit par nous délivrer... Magnifique exercice de plaisir et de dégustation!
Chapoutier Hermitage Le Pavillon 1989
Un nez sur le graphite, le fer, fumé.
En bouche, une acidité un poil dérangeante, ce n'est pas très puissant, équilibré mais pas très long non plus.
Pas un mauvais vin, et même un bon vin, mais pas non plus génial au vu du millésime. J'ai nettement préféré le 1992, mais merci à Laurent de nous avoir fait goûter le premier millésime de Pavillon! (Sans savoir que j'allais amener le 1992!)
Note: 16
Peller Estates Icewine Vidal 2011
Une bouteille de 20cl, ramenée de haute lutte des contrées québécoises!
Un nez sur la mirabelle, l'ananas, la pomme.
En bouche, un vin épais, gras, qui tapisse le palais sur des senteurs d'abricot. Un poil riche à mon goût, et un peu plus d'acidité aurait été la bienvenue, mais ça reste un très joli vin.
Note: 17-
Porto Niepoort Vintage 1992
Le grand écart avec ce Porto qui doit titrer 18 ou 19°!
Un nez sur la figue, les épices, le poivre, l'alcool.
En bouche, ça chauffe pas mal et le plaisir n'est pas forcément au rendez-vous. Le palais aussi est fatigué...!
Note: 15+
Merci à Laurent et à Anne-Claire, à tous les participants et à la prochaine aventure!!