La question fait toujours débat.. parfois houleux! Merci d'avoir réveillé le chien qui dormait, Alex..!
Je partage largement la position de Frédéric en la matière.
Des études médicales de plus en plus nombreuses interpellent les consciences. Le nombre de substances chimiques synthétiques que nous ingérons est monté en flèche ces 50 dernières années. On les trouve notamment dans des substances telles que les aliments et les boissons, les médicaments, l'air que nous respirons, l'eau, les produits cosmétiques, les articles de toilette et les produits d'entretien. Même nos vêtements et nos chaussures sont traités chimiquement.
Une étude conjointe menée en 2009 par une équipe de recherche de l'Université de Göteborg en Suède et de la School of Pharmacy à Londres (Contaminant mixtures and human reproductive health - novel strategies for health impact and risk assessment of endocrine disrupters - Kortenkamp, A., Backhaus, T., Faust, M.) a mis le doigt sur 57 pesticides découverts dans des rivières et ruisseaux suédois ; par ailleurs, une étude de 2005 effectuée aux États-Unis avait décelé près de 200 substances chimiques en moyenne, dont des pesticides, des dioxines, des substances chimiques industrielles et des matières ignifuges dans le sang de nouveau-nés. Et ces recherches montrent que
l'effet combiné du cocktail est bien plus toxique que l'effet des substances chimiques pris individuellement.
La production mondiale, tous produits chimiques confondus, est passée d’un million de tonnes en 1930 à .. 400 millions aujourd’hui et que pour plus de 80 % d’entre eux, "les connaissances sont insuffisantes pour nous permettre d’évaluer les risques pour la santé et l’environnement". Bien que 86% des 2'500 produits chimiques utilisés en grande quantité dans le monde ne bénéficient pas d’informations relatives à la sécurité qui permettent d’établir une évaluation de base sur ce sujet, la recherche relie de plus en plus ces produits aux cancers, allergies, problèmes de reproduction et anomalies du développement chez les enfants.
Beaucoup des substances relevées dans le sang sont persistantes, bioaccumulables et susceptibles de perturber les systèmes hormonaux des hommes et de la faune. La propriété qu’ont certains d’entre elles d’interférer avec nos hormones n’a été découverte par les scientifiques qu’assez récemment.
En octobre 2008, L’Inserm a exposé les liens avérés ou possibles entre des facteurs environnementaux et une dizaine de cancers en progression, dans un rapport qui fait la synthèse de plus de 1800 articles ou rapports scientifiques sur le sujet. Ainsi, le nombre de nouveaux cas de cancer a globalement progressé en France de 63 % depuis 25 ans, soit 108'000 cas supplémentaires, chaque année en 2004 par rapport à 1980, ce qui est considérable. Or, une fois pris en compte le vieillissement de la population, le tabac, et les progrès du dépistage, il reste encore un tiers des nouveaux cas de cancers inexpliqués. Comme le souligne un récent rapport de l’Inserm intitulé « Cancer : approche méthodologique du lien avec l’environnement » , un nombre croissant de scientifiques suspecte certains produits chimiques présents dans notre environnement d’être directement ou indirectement responsables de ces nouveaux cas de cancers inexpliqués.
Je ne suis pas un intégriste de la coccinelle. Car comment résister au plaisir d'un très beau produit, mais qui ne rentrerait pas dans les critères de cahiers des charges bio? Mais ma politique perso c'est, et sans hésiter:
à qualité et à prix égal, pour moi c'est "bio" dans mon assiette! (dans le verre, c'est encore compliqué et à mon avis, les méthodes de culture bio à la vigne ne sont pas optimales dans certains cas).