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[Sebastien]

Voici ma sélection Zin's pour avoir des blancs tendus:

2001 Riesling Grand cru Geisberg - André Kientzler 56
2007 Meursault - J.F Coche-Dury 95
2007 Meursault "Les Grands Charrons" - B. Boisson-Vadot 69

2007 parce que j'ai le sentiment qu'il sera prêt à boire et que les bons vignerons auront évité ce côté dilué tout en gardant beaucoup d'acidité.

Kientzler parce que tout amateur de vin tendu doit goûter à Kientzler, enfin c'est mon sentiment depuis que je suis passé au domaine...

Alternative au Pinot noir de Bourgogne et de Champagne ( cf, l'Egly Ouriet 2003 doit petre intéressant )

2007 Pinot Noir « Bollenberg » - Harmonie - Valentin Zusslin 58 ( le 2009 est très très bon )

[ArnaudV]

Un grand merci à vous pour vos conseils. Je vais voir entre Coche-Dury et Boisson comme initiation aux Bourgognes tendus.
Je serais très attentif lors de la dégustation et je ne manquerais pas de vous faire un retour de mes impressions.

J'ai cependant des questions qui me taraudent :

• Le style tendu est-il réservé au vin d'élite (Prix élevé) en Bourgogne ?

• Quel est d'après vous le style prédominant en Bourgogne nord : le style réduit/grillé ou le style tendu/minéral ?

Pour faire le lien avec le sujet "Vos cépages préférés". Au delà du cépage, du terroir et de l'âge, cela montre aussi que le vigneron a une part importante sur le rendu final.

[Sebastien]

Quel est d'après vous le style prédominant en Bourgogne nord : le style réduit/grillé ou le style tendu/minéral ?

Si tu parles de la fameuse appellation Bourgogne " Côte Saint Jacques" vers Jovinien, j'aurai du mal à te répondre, tous les domaines vendent sur allocation

En revanche, et les éminences grises de ce forum me reprendront s'il faut, je pense qu'il est nul et non avenu de comparer style réduit/grillé et style tendu/minéral. Le premier selon moi fait référence à des arômes quand le deuxième traite de saveurs et d'équilibre général entre sucre/acidité/alcool donnant une perception de tension ou de mollesse.

Mais rien n'empêche un vin très réduit sur le sésame grillé ou le café torréfier d'être incisif, vertical et suffisamment acide pour te déchausser les dents...

[ArnaudV]

Tu as raison sur le fait qu'un vin sur le registre toasté peut aussi être tendu.
Il n'empêche que le toasté,quand il est trop présent, me dérange. Et ce toasté, je le retrouve surtout sur les chardonnay de Bourgogne.

Encore un fois c'est personnel. N'y voyez aucune attaque Je profite de cet espace de libre expression pour partager mes expériences (bonnes ou mauvaises).

[Sebastien]

Que ce toasté soit très présent en Bourgogne certes. Toujours est-il et à écouter des vignerons, il y a deux écoles de chardonnay en Bourgogne. Ceux qui donc travaillent sur la réduction, le grillé style Coche Dury, Boisson, domaine Olivier ( cher à Gogos ) etc et ceux qui veulent promouvoir le fruit, les fleurs sans ce grillé avec une oxydation ménagée, contrôlée ( j'adore me sentir oenologue moi le poète ). Les domaines non réducteurs sont donc nombreux. A toi de les trouver

[Vincent R.]

Seb,

t'es sûr de ton coup avec ton oxydation ménagée?
Parce que les blancs de Bourgogne oxydés, on a eu notre compte et même davantage et j'avoue que des vins sur la réduction avec une dose de soufre ad hoc, pas trop de trituration des jus font plutôt mon bonheur.
ne pas oublier que le chardonnay est un de ces cépages qui ont une aromatique assez discrète... A l'aveugle, quand il n'y a pas grand chose, je vais souvent vers le chardo avec un certain bonheur
il n'est donc pas anormal que sur les zones où le terroir et la qualité des baies ne suffisent pas à créer un produit d'exception, ce sont les arômes "techniques" qui prennent le dessus ( Beurre, coconut, vanille, grillé, soufre, etc...). Ca n'empèche pas certains de ces vins d'être remarquables

[Sebastien]

Effectivement Vincent. Sûr de mon coup je ne sais pas. Mais techniquement l'opposé de la réduction est bien l'oxygénation ou le refus de réduire. Tout le travail du vigneron sur le chardonnay est donc, je suppose, de le rendre expressif sans dénaturer son expression délicate et de le protéger sans aller jusqu'à la réduction irréversible de l'oeuf pourri. Tout n'est question que de seuil. j'avais eu une discussion intéressante avec le vigneron du Domaine Olivier sur Santenay. Son désir de réduire et d'avoir ce goût de pétard lui a joué un quasi mauvais tour sur une cuvée d'un millésime que je ne citerai pas. Pas facile à percevoir avec évidence mais il était allé limite trop loin à son goût et avait la franchise de le dire. Pour le reste, ses Santenay sont excellents pour l'avoir vérifié plus d'une fois...

[Vincent R.]

Effectivement Vincent. Sûr de mon coup je ne sais pas. Mais techniquement l'opposé de la réduction est bien l'oxygénation ou le refus de réduire. Tout le travail du vigneron sur le chardonnay est donc, je suppose, de le rendre expressif sans dénaturer son expression délicate et de le protéger sans aller jusqu'à la réduction irréversible de l'oeuf pourri. Tout n'est question que de seuil. j'avais eu une discussion intéressante avec le vigneron du Domaine Olivier sur Santenay. Son désir de réduire et d'avoir ce goût de pétard lui a joué un quasi mauvais tour sur une cuvée d'un millésime que je ne citerai pas. Pas facile à percevoir avec évidence mais il était allé limite trop loin à son goût et avait la franchise de le dire. Pour le reste, ses Santenay sont excellents pour l'avoir vérifié plus d'une fois...

Non Seb, l'oxydo réduction suit des règles qui n'ont rien de la magie...
La réduction est réversible là où l'oxydation (et pas oxygénation) ne l'est pas..... hélas
l'avenir du jus de raisin quand il fermente, c'est de faire du vinaigre, l'état ''vin'' est une forme d'accident bienvenue!
et pour la conserver, il faut protéger le vin de l'oxydation.

[Greg V]

On dérive là, mais pour ta dernière phrase ce n'est pas tout à fait vrai puisque l'élevage oxydatif sous voile permet au vin de s'oxyder "une fois pour toute" et donc d'avoir un potentiel de conservation énorme (cf vins jaunes).

[Sebastien]

Ce que je voulais dire c'est que sans aller dans la technique du voile, une oxygénation ménagée doit permettre au chardonnay de s'exprimer pleinement, contrairement à la noble réduction qui protège mais "dénature" pour certains les arômes de ce fragile cépage. Il doit bien y avoir un moment où la réduction devient irréversible non?

[Vincent R.]

j'avoue que ma chimie du vin reste lacunaire mais je n'ai pas le temps...
J'ai entendu parler effectivement de réductions excessives durant la vinif mais je ne saurais te dire ni où ni comment