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Les inclassables !

WE Bourguignon, 1er diner de vignerons

Messagepar matlebat » Jeu 18 DĂ©c 2014 19:14

Bonjour Ă  tous,

Après les visites en cave, le soir c'est le réconfort avec des diners vignerons toujours passionnant et chaleureux, merci à nos amis vignerons. Vendredi, c'est une première avec JF Germain et David Rebourgeon. Une soirée étrange question dégustation tant certains vins se sont goutés bizarrement ou en dedans de leur potentiel déjà connu. Un prolongement des dégustations étonnantes de l'apm en cave ?

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Dans la série des blancs, un Rully Pucelle 2010 de Jacquesson de belle facture, encore marquée de note d'amandes grillées et d'élevage un peu caramel, TB 88 (15). Le Sauvignon suivant ne laisse pas de doute, sur l'acacia, note de buis, bouche droite tendue, bien enrobée et fond salin dans une persistance intéressante. Ce Sancerre de Vacheron 2004 est bien meilleur que les 12 bues récemment, TB 89 (15,5). Le Riesling suivant aura peu été identifié faut dire qu'il s'exprime beaucoup moins qu'il y a encore 4 mois. A tel point qu'en bouche on sent une sucrosité ce qui n'était pas le cas juste après mise, dommage car ce Pfersigberg Hertacker de Ginglinger 2012 m'avait transporté mais désormais il faut l'attendre ! C'est encore un Riesling qui suit avec de belles notes pétrolantes sur l'agrume mûr, citrons, pamplemousse, une bouche tendue profonde et une finale droite et longue délicieusement pétrolante, excellent 93 (17) que ce Kirchberg Louis Sipp 2010.

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Mais le Riesling suivant est encore plus harmonieux, profond, les notes pétroles naphtées se fondent dans une bouche ronde, harmonieuse à la matière parfaitement intégrée et une longue persistance classe, excellent 94 (17,5) que ce Trimbach Frederic Emile 2007. De nouveau des notes pétroles dans le vin suivant, mais cette fois les notes buis, acacia font clairement sauvignon, et le fond boisé vanillé dans une bouche grasse, bien fardée et finissant coco font clairement Bordelais. Etonnant que ce blanc de Mouton Aile d'Argent 2005 je crois, bof, pas mon style. Idem pour le suivant, pas mon style que ces chenins vieux, limité oxydé pour moi, avec ces notes de pommes caramel, d'olive et qui finit sur le fruit exotique. Savenieres Laureau 2002.

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Ensuite, on joue local avec ce nez, certes marquée de notes de réduction que je trouve trop prononcée (mais je suis le seul), sur le fruit blanc, note d'amande, une bouche tendre, ronde, bien mûre, finale sur la structure qui présente une pointe de gourmandise redoutable. Meursault Chevalieres JF Germain 2009. Avec la suivante on passe un cap, avec ce nez complexe, fin, de poire de fruit blanc, d'amande grillée, un fond de noisette fraiche et de fumé. Une bouche large ample, très belle matière enrobante soutenue par une fine acidité, avec une pointe de gras, très expressif jusque dans une finale de poire, de noisette, note amande grillée. excellent 93 (17) que ce Chassagne Morgeot Germain 2004. Le suivant présente un nez de fruit jaune, de fines notes de réduction, sur un fond beurre, brioche, amande grillée, la bouche est ronde, puissante qui s'appuie sur une colonne vertébrale fraiche mais un peu écrasée par un touché gras qui vous emmène dans une finale à l'empreinte presque huileuse, encore un peu en dedans, doit s'affiner mais du potentiel pour ce Meursault Perrières 2002 91-93 (16,5-17,5). Enfin, on finit avec une bombe aromatique de fruit jaune mûr, d'amande, d'aubépine, pointe de sésame grillée et un fond fumé classe. La bouche est magistrale d'équilibre, tout ce que j'aime, c'est fin, délié, certes moins puissant ou concentré que le précédent, mais terriblement gourmand, c'est suave, soyeux, sapide sur le fruit mûr, l'aubépine, note sésame grillée classe, fond brioche dorée jusque dans cette finale gourmande, pas d'une grande fraicheur mais avec une belle persistance, sur un fond gourmand presque sucré. j'aime beaucoup ce Meursault Limozin Germain 2000, excellent 94 (17,5).

Ensuite, on passe au rouge avec une grosse série de Bordeaux. Et ça démarre bien avec un nez de cabernet mûr, note de poivron grillé et fond fumé, ça fait jeune. Bouche concentré, ronde, puissante, tanins soyeux, ça fait jeune sur le cassis, le poivron rouge grillé, fond tabac, graphite. finale fraiche avec une belle persistance. Beau vin 93 (17) que ce Pauillac Lynch Bages 2001 mais on le sent en retenue quand même. Et cet aspect va se généraliser dans cette série de Bordeaux. Le suivant a un nez plus kirchée, note de pruneaux, une bouche charpentée, pleine, assez intense, une finale ronde puissante sur la fraise un peu confite. TB 89 (15,5) que ce Fronsac Chateau Trois Croix 2005.


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Le vin suivant propose des notes poivrons grillés à nouveau sur un fond graphite, la bouche est charpentée, c'est profond et soyeux mais la finale est un peu fuyante. TB 88 (15) que ce Saint-Emilion Tour Figeac 2001. Par contre le vin suivant ne cache pas son origine rive gauche avec ce cassis, ces notes de bourgeon de cassis, de poivrons grillée avec une pointe kirchée marquée, la bouche est fondue, les tanins soyeux mais assez rigide. Moulis Poujeaux 1989 TB 88 (15). Le suivant se goute à nouveau pas bien, alors que nous l'avons tellement bien dégusté il y a 3 ans, ce Haut Bailly 90 est très évolué, un peu décharnée, manquant de chair... Ensuite, nous revenons dans du plus jeune, car le nez présente des notes d'élevage boisées classes mais marquées, moi j'aime bien ce côté vanille moka car il est bien intégré. la bouche est velours, presque souple mais la finale garde de la fraicheur et finit cacaoté, moka vanille, pas très fin mais terriblement gourmand que ce Cos d'Estournel 2000 91 (16,5+). Fin des Bordeaux, globalement moyen quand même.


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Le prochain vin est tout de suite plus séduisant moins austère, plus festif, sur la groseille mure, belles notes boisées, pointe de ronce fraiche et fond léger fumé. La bouche est charnue, tanins soyeux, pas très concentré mais intense, délicat, ample sur le groseille mûre, c'est gourmand, fin jusque dans cette finale tonique avec une longue persistance de groseille, de bois classe, de fumée, de ronce d'épice. Excellent 93 (17) que ce Meursault Clos des Mouches de Germain 2009. On enchaine sur un nez de fruit rouge croquant, une bouche large, ample, gourmande, sur le fruit mûr, qui prend de la puissance en finale, c'est moins en dentelle même si la finale propose une jolie fraicheur tonique. TB 89 (15,5) que ce Volnay Mitan Rebourgeon 2010. Le nez suivant est marqué d'un boisé moka insistant, une bouche charnue acidulée bien faite, de même que la finale acidulée, un bourgogne bien fait que ce Savigny 1er Cru des Hospices 2010. B 87 (15) mais pas d'une grande personnalité. Ouh, le nez suivant vous emporte tout de suite vers les sommets, fruit rouge et noir, note de champignon, de cuir, pointe épice réglisse et fond moka classe. la bouche est une caresse, soyeuse en attaque qui reprend de la puissance tout en gardant de la délicatesse, beaucoup de fraicheur mais qui donne du tonus, de la précision, magnifiquement enrobée par des tanins velours, pas très dense et avec une finale fraiche, presque vive, encore un peu serrée mais de belle persistance. Excellent 94 (18) que ce Chambertin Clos de Beze Groffier 96. Le nez est suivant s'ancre dans le cassis, note épice mais surtout cuir, et fond fumé, bacon grillé. La bouche est charpentée, droite comme i, avec des tanins soyeux, sur le cassis, le cuir, le bacon grillé, belle profondeur, que l'on retrouve dans une longue finale fraiche sur le cassis, le cuir et le fumé. Excellent 93 (17) que cet Hermitage Remizières Emilie 99. Le suivant se présente classe, harmonieux avec du cuir, du tabac, pointe cacao, note orange sanguine, épice, très séduisant. La bouche charpentée est puissante, grosse matière soyeuse qui emplit la bouche mais qui reste fine, belle sapidité de fruit noir, de pruneaux, note épice sur fond de cuir, tabac avec un côté sucré en finale qui trahit les origines sudistes. La finale tient sur matière avec une belle persistance, fruit limite confit, cuir, épice, tabac. Excellent 93 (17,5) que ce Châteauneuf Beaucastel 1998.

Nous finissons avec un petit "sucre" au nez pétrolant sur l'agrume mûr, note quinquinat, profil amer qui se retrouve dans cette bouche ronde, profonde, grosse matière précise, aux note d'oranges confites, de zest d'agrume, et avec une longue finale ronde équilibrée par l'amertume. et une pointe de fraicheur bienvenue. Profil demi-sec VT. Excellent 93 (17,5) Riesling Schoenenbourg Deiss 2000

Les vins ne sont pas tous gouttés au top, surtout les Bordeaux mais la convivialité était de mise, un très beau moment de rencontre avec JF Germain et David Rebourgeon.

Amicalement, Matthieu
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