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[Jean-Pierre NIEUDAN]

ANCY-SUR-MOSELLE - Ève Maurice, 29 ans, veut étendre le domaine viticole paternel, repris en 2008.

Le vin, Ève Maurice a mis le nez dedans toute petite. En 1983, elle a 3 ans quand son père plante des vignes dans le Val de Metz. «Le vin avait disparu de la zone, il fallait être fou pour en replanter, d'ailleurs mon père continuait de bosser tout en s'occupant de ses vignes». Mais, petit à petit, le projet prend.

Ève participe à sa première vinification en 1999 et est restée plongée dans le vin depuis. «J'aime les arts de la table, bien manger, bien boire et aussi travailler dehors. Et c'est un des rares domaines où on peut suivre tout le processus de production, même si on est loin de tout maîtriser».

Alors, avec passion, elle reprend le domaine paternel des Béliers en 2008 après ses études à Beaune et en Suisse, des stages dans le vignoble canadien. «Les quatre hectares de vignes permettent de produire 20 000 à 25000 bouteilles». Un petit domaine qui devrait s'agrandir.

D'ici trois ans, il y aura six hectares de vignes à travailler. Et une extension de bâtiment pour «avoir assez de place pour la vinification et la cave. Mais les investissements pour se lancer sont assez lourds, il faut toutes les machines, il n'y a pas de sous-traitant par ici. Mais d'un autre côté, ça permet d'être plus réactif et plus efficace».

Jérôme Wiss
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