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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Samedi dernier, dans les vignes du domaine Genoux, une dizaine de vendangeurs ont ressorti seaux et sécateurs.

La température matinale peu élevée samedi dernier n'a pas refroidi les ardeurs des vendangeurs d'Arbin. Sous la direction d'Alain Genoux et de Yann Pernuit, une vingtaine d'ares de vigne ont été soulagés de leurs dernières grappes. Des grappes récoltées à point pour offrir ses premières vendanges tardives au domaine Genoux. « Nous étions partis dans l'idée de faire un vin de glace, confie André Genoux, mais nous avons eu un mois de novembre un peu trop doux et humide. Nous espérions la neige, ou au moins le gel cette nuit, mais il n'en a rien été. Alors nous tenterons le vin de glace l'année prochaine. »

Suivre la lune

Pas question de repousser la vendange. Non seulement le raisin est mûr, mais en plus, la journée est parfaite pour ces vignerons qui travaillent en biodynamie. Selon le calendrier lunaire, samedi 12 décembre est une journée « racine » : vendanger ce jour-là promet un vin avec un effet terroir renforcé. « Il est bon aussi de vendanger un jour « fruit » : le vin aura beaucoup d'arômes, on sentira bien le fruit, explique André Genoux. En revanche, il faut éviter de vendanger un jour « feuille »... » Le calendrier lunaire règle la vie de la vigne et de ses exploitants. Les produits de traitement, sans ajout chimique, composés à base de plantes, de minéraux, dont la sillice, et de compost, sont préparés en fonction. « Il faut faire très attention au calendrier, continue André Genoux. Il change chaque année, il est difficile de planifier un an à l'avance les travaux à effectuer dans la vigne. On suit le temps, les saisons,... On suit la nature, finalement ! »

« Dans 10 ans, on ne parlera plus du bio »

Yann Pernuit est arrivé il y a un an et demi dans ce GAEC (Groupement Agricole d'Exploitation en Commun) familial, pour le plus grand plaisir d'André Genoux : « Il faut penser à transmettre un certain savoir-faire. Je suis chagriné par la tendance actuelle, où ce sont de grosses structures qui reprennent les vignes : de gros négoces de la région, ou des structures extérieures à la Savoie. Je veux donner la chance à un jeune de partager notre passion de la vigne et du vin. » De la vigne, du vin, et de la biodynamie. Difficile de ce lancer dans la cosmoculture par effet de mode, sans être convaincu de la démarche. Les Genoux ont cherché un troisième associé pour faire face à l'augmentation de la masse de travail, mais un quatrième ne serait pas de trop : le travail à fournir est très important. « C'est évident que le bio est l'avenir du vin, affirme Yann Pernuit. Dans 10 ans, on n'en parlera même plus, ce sera une évidence. On travaillera la vigne en bio, même si l'on ne va pas jusqu'à la biodynamie. » Arbin est bien parti, et se pose en figure de proue du biologique en Savoie : plus de la moitié du vignoble est en exploitation biologique et d'autres viticulteurs s'intéressent à cette démarche. Et en attendant que les mentalités évoluent, le domaine Genoux proposera l'an prochain sa première cuvée de vendanges tardives, avant de se lancer dans l'aventure d'un premier vin de glace bio.

Delphine Hossa
http://www.la-vie-nouvelle.fr/actualite ... -1429.html

[GREG33]

Eh bien Jean-Pierre tu attendais le Père Noël à 4h du matin,il y a pas d'heure pour BDE.
Continue et passe de bonnes fêtes.
Greg

[Jean-Pierre NIEUDAN]

J'espérais l'apercevoir ..... raté !