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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 16 Juil 2018 12:54

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Vézelay 2019 : des banquets étoilés !
Jean-Michel Lorain (La Côte Saint-Jacques), Marc Meneau (L'Espérance), Ryo Nagahama (Au Fil du Zinc) et Olivier Vidal (MOF chocolatier 2007) ... L'affiche des banquets de la Saint-Vincent Tournante 2019 à Vézelay est très prometteuse !




Réunir le temps d'un menu quatre grandes signatures icaunaises ! C'est la promesse de l'équipe organisatrice de la Saint-Vincent Tournante 2019, qui aura lieu à Vézelay, dans l'Yonne, les 26 et 27 janvier 2019 !

A chaque chef son plat. La première entrée sera signée par le célèbre Marc Meneau, figure emblématique de Vézelay et la seconde par le prometteur Ryo Nagahama qui officie Au Fil du Zinc, à Chablis. Le plat principal sera l'oeuvre de Jean-Michel Lorain, chef doublement étoilé de la Côte Saint Jacques, à Joigny. Enfin, et le dessert sera préparé par le talentueux chocolatier d'Auxerre, MOF 2007, Olivier Vidal. Le tout sous la houlette de Daniel Aublanc, président de l'Amicale des Cuisiniers de l'Yonne. Le détail du menu sera dévoilé au début de l'hiver !
Les banquets auront lieu les samedi 26 janvier à 19 h et dimanche 27 janvier à 13 h 30 à la salle communale de Montillot. Pour chaque date, 700 places (150 € la place) sont disponibles à la vente, exclusivement sur le site Internet http://www.vezelay2019.fr


www.bourgogneaujourdhui.com


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Messagepar Lalex » Lun 16 Juil 2018 12:58

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Le domaine Ferret, à l’écoute des terroirs de Fuissé
Implanté depuis 1840 sur la commune de Fuissé, le domaine Ferret y produit une somptueuse déclinaison de chardonnays, à l’image de la richesse et de la complexité de ses terroirs. La remarquable qualité de ses cuvées associée à un style unique lui ont permis d’atteindre aujourd’hui la renommée de véritable ambassadeur des vins de Pouilly-Fuissé. L’occasion de rendre hommage à son histoire et aux femmes qui l’ont successivement géré.




Fondé en 1840 au cœur de Fuissé, le domaine Ferret est aujourd’hui encore l’un des plus réputés du Mâconnais. Géré successivement par les femmes de la famille Ferret, le domaine a largement œuvré au fil des années pour la reconnaissance des vins de l’appellation Pouilly-Fuissé. Après être passé entre les mains de Jeanne Ferret jusqu’en 1993, puis dans celle de sa fille Colette jusqu’en 2006, le domaine a été racheté en 2008 par la maison Louis Jadot qui en a confié les rênes à la jeune et brillante œnologue Audrey Braccini, désireuse de perpétuer le style unique de la lignée féminine.

Le vignoble s’étend sur 18 hectares, répartis en majorité sur la commune de Fuissé, complétés par quelques belles parcelles sur Vergisson. La complexité géologique des sols de ce vignoble a amené le domaine à le subdiviser en pas moins de 50 parcelles. En effet, Audrey Braccini nous raconte que d’après une étude pédologique réalisée par Isabelle Letessier du Cabinet Sigales, « de toutes les appellations viticoles bourguignonnes, Pouilly-Fuissé est sans aucun doute la plus variée au niveau de sa géologie », mêlant des sols calcaires à des sols argileux issus de marnes, de schistes ou de grès. La connaissance de cette mosaïque géologique sur laquelle évoluent les vieilles vignes de chardonnay du domaine a fortement contribué à la qualité et à la complexité des vins qui y sont produits.

Depuis l’arrivée d’Audrey Braccini, les pratiques culturales ont progressivement évolué, passant d’une agriculture conventionnelle à des méthodes plus respectueuses du terroir, à l’écoute de la typicité de chacune des parcelles. Sans pour autant être certifié, le domaine limite l’usage de désherbant et d’autres produits phytosanitaires. Les interventions dans les vignes sont réfléchies et effectuées au cas par cas, en tenant compte à la fois des conditions du millésime, de la typicité du sol et de l’âge des vignes. Certaines parcelles peuvent nécessiter un labour plus intense que d’autres, ou encore l’usage de produits phytosanitaires méticuleusement choisis pour ne pas atténuer les précédentes interventions.

Au chai comme au vignoble, Audrey Braccini mène ses vinifications au gré de la vigne et de son terroir, c’est-à-dire le plus naturellement possible en conservant l’identité de chacune des parcelles. Les vendanges sont ramassées à la main dans des caissettes de 20-25 kgs et commencent lorsque le climat s’annonce plus frais afin de préserver les baies. Le pressurage est réalisé de sorte à ce que le jus conserve toute la fraîcheur et la richesse aromatique du chardonnay. Les fermentations sont volontairement menées à bon rythme, « sans trop trainer », avec un ajout facultatif de levures.

L’assemblage et l’élevage diffèrent ensuite selon les cuvées. Le pouilly-fuissé est issu d’un assemblage de parcelles dont une partie est élevée en fûts âgés, l’autre en cuve. L’assemblage final est fait après 7-8 mois d’élevage, pour une mise en bouteille prévue en octobre de l’année suivante. Le mâcon-fuissé est également issu d’un assemblage de deux parcelles qui offrent une synthèse de la complexité des terroirs du vignoble. Une de ses deux parcelles est intégralement vinifiée et élevée en cuve, pour conserver la fraîcheur et le croquant du cépage. La mise en bouteille est également réalisée au mois d’octobre de l’année suivante. Quant aux cuvées Tête de Cru Clos des Prouges et Hors Classe Tournant de Pouilly, elles sont intégralement vinifiées et élevées en fûts dont 20% sont neufs, pour une mise en bouteille prévue en février de l’année suivante.

Les cuvées du domaine Ferret se placent au sommet de l’appellation Pouilly-Fuissé. Leur caractère, leur élevage maîtrisé et leur superbe minéralité ne laissent jamais indifférent. Les critiques leur donnent d’ailleurs presque toujours d’excellentes notes.

Par chance, nous avons l’honneur de vous proposer quelques-unes de ses cuvées qui mettent à l’honneur le millésime 2016.

LE MILLÉSIME 2016 AU DOMAINE FERRET

Rapporté d’une note rédigée par Audrey Braccini, le millésime 2016 a offert au domaine Ferret son lot de suspens. Avec un début d’année aux températures supérieures à la moyenne, la région de Fuissé a subi un printemps difficile, avec de faibles températures et un épisode de grêle inattendu. Quelques bourgeons ont tout de même survécu, redonnant un peu d’espoir qui a immédiatement été mis à nouveau à rude épreuve. Les mois de mai et juin ont également été anormalement plus frais, ralentissant ainsi la dynamique de la vigne. Fort heureusement, les premières fleurs apparaissent autour du 15 juin, et la vigne a pu rattraper son retard avec un agréable mois de juillet chaud et moins humide. Grâce à l’expérience et au savoir-faire de l’équipe du domaine, les récoltes ont pu être adroitement menées en fonction des épisodes pluvieux marquant la fin de l’été. Et le résultat est des plus satisfaisants, malgré la faiblesse de la récolte. Les vins de ce millésime dévoilent une grande énergie, à l’image de celle déployée par le domaine.



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 18 Juil 2018 08:10

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Auguste Clape : disparition d’une figure de proue du Rhône Nord
Auguste Clape, l’un des pionniers de l’appellation Cornas, est décédé à 93 ans.



Auguste Clape s’en est allé à 93 ans. L’un des meilleurs ambassadeurs de l’appellation Cornas abandonne définitivement les pentes escarpées du bords du Rhône pour d’autres vignes bien plus hautes en altitude. Auguste Clape s’était marié en 1949 à une héritière du domaine Frugier en polyculture avec quelques hectares de vignes, quasiment à l’abandon après le phylloxera et la première guerre mondiale. Dans les années 20, elles ne produisaient que du vin en vrac pour les négociants de Saint Peray et les bistrots de Valence.
Les Clape vont ressusciter le vignoble de 4 ha, commencer à embouteiller leur production dans les années 50 et à l’exporter dans les années 70. On doit à Auguste en 1955 la création du marché du vin à Cornas. Il abandonne peu à peu les céréales et replante en coteaux. Son fils Pierre-Marie, après Tempier et le Vieux Télégraphe, revient au domaine à la fin des années 80 pour amorcer une viticulture très raisonnée, le petit fils Olivier prend la relève à partir de 2002 après la Napa Valley, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
Chez les Clape, on suit la même ligne au fil des générations : le travail des sols en terrasses, des vendanges manuelles, des vinifications en grappes entières, des élevages de deux ans en cuves béton puis en vieux foudres. Le domaine aujourd’hui de 8,5 ha bénéficie d’une renommée internationale pour ses syrahs de garde, puissantes mais droites et racées issues des meilleurs sols granitiques de l’appellation sur coteaux escarpés comme le Reynard, la Sebarotte, la Côte… Il ne produit que deux cuvées, Cornas avec les vignes de 40 à 90 ans, et Renaissance avec les plus jeunes vignes. Environ 35000 bouteilles par an, pépites rares et difficiles à dénicher.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 18 Juil 2018 08:16

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Des dégâts dans les vignes après un fort épisode de grêle sur la côte de Nuits

Tandis que la France vibrait après la victoire des Bleus, plusieurs vignerons ont dû faire face à un fort épisode de grêle, sur la Côte de Nuits en fin d’après-midi dimanche. Sur les réseaux sociaux, plusieurs domaines déplorent ce phénomène climatique qui a abîmé une bonne partie des récoltes sur les secteurs de Nuits-Saint-Georges, Premeaux-Prissey, Comblanchien ou encore Corgoloin.


Quelques photos des dégâts sur le lien ci-dessous... :(

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Juil 2018 12:48

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Le cru Gigondas ouvre la voie du blanc
Oubliés lors de l’accession de l’appellation Gigondas en cru des côtes-du-Rhône, les blancs concourent aujourd’hui pour obtenir ce précieux sésame. Un comité d’experts de l’Inao a dégusté la production du vignoble dans la couleur depuis le millésime 2011.



Il manquait une couleur à la palette de Gigondas. Enroulé contre la face Nord des Dentelles de Montmirail, le vignoble produit des rouges, une mini-poignée de rosé et bientôt… des blancs. « Nous venons de lancer le dossier auprès de l’Institut national de l’origine », a annoncé Louis Barruol, le président du syndicat de l’appellation, en avant-première à Terre de Vins le 12 juillet dernier. Lors de la création du cru en 1971, seuls les rouges et les rosés ont obtenu le classement en cru. De fait, les blancs n’ont pas droit à l’appellation et sont donc revendiqués en « simples » côtes-du-Rhône. Un « oubli » des plus regrettables lorsque l’on connaît la qualité des blancs élaborés sur ce terroir qui conjugue fraîcheur et altitude. Majoritairement produits à partir de clairettes plantées dans les années 60, ils possèdent une tension et une fraîcheur naturelles qui les placent à part dans la famille des blancs de la vallée du Rhône.

Les experts de l’Inao qui se sont déplacés dans le vignoble en juillet dernier ont eu un aperçu de cette production depuis le millésime 2011. « Nous avons vinifié tout le potentiel de production de l’appellation, soit 18 hectares de plantés actuellement sur les sept dernières années », explique Louis Barruol. Il reste encore des étapes à franchir. Le comité régional de l’Inao examinera le dossier de demande d’accession en cru au printemps prochain. Puis, ce sera le tour du comité national courant 2019. Les vignerons de Gigondas ont bon espoir d’apposer le sceau de l’appellation sur leurs blancs d’ici trois/quatre ans.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Juil 2018 12:52

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De Fargues à La Lagune : la grêle a durement frappé Bordeaux
Alors que l’équipe de France disputait la finale de Coupe du Monde, des orages accompagnés de fortes pluies et grêlons poussés par des vents violents ont à nouveau éclaté ce dimanche 15 mai. Les vignobles du sud Médoc, de Langon-Sauternes, et de Bourg et Blaye ont été touchés.




Ce millésime 2018 n’aura décidément rien épargné aux viticulteurs bordelais. Après la grêle qui a frappé de plein fouet le vignoble bordelais fin mai, ravageant plus de 7000 ha de vignes, le sort s’acharne une nouvelle fois. Sur des zones très localisées, comme le plus souvent lors de ce genre d’épisode climatique spectaculaire, les grêlons ont parfois pu atteindre la taille de balles de golf, cisaillant tout sur leur passage. Selon les premières estimations, 2 000 ha auraient été endommagés. Les vignobles les plus atteints se situent dans le sud médoc et la zone Langon-Sauternes. Les vignes de Bourg et Blaye, déjà lourdement sinistrées fin mai,sont également concernées. L’heure est au passage dans les vignes pour évaluer les dégâts, et panser les plaies qui peuvent encore l’être.

Château de Fargues : 80 à 100% de surface impactée

Dans le sauternais, le château de Fargues a fait savoir dans un communiqué que ce dimanche, « à 16h30, alors que la France allait affronter la Croatie, le plus violent épisode de grêle jamais vu par Messieurs de Lur Saluces et Amirault a compromis la vendange du millésime 2018 du Château de Fargues en trente minutes. 80 à 100% de la récolte ont été détruits par des grêlons accompagnés de très fortes pluies (80 mm en 30 minutes).» Non-loin de là, l’intégralité du vignoble du château Guiraud a également été impactée. De nombreuses baies ont explosé sous la puissance de la chute de grêle, laissant la porte ouverte aux potentielles maladies de la vigne. La production du grand vin est « hautement compromise ». Dans les Graves, environ 500 ha seraient touchés, sur Langon, Roaillan, Saint-Pierre de Mons, Mazères.

La Lagune, « le coup de grâce »

Également au rang des propriétés les plus sinistrées, le château La Lagune, à Ludon Médoc. Dès lundi 16 juillet au matin, Caroline Frey parcourait les parcelles du 3e grand cru classé pour évaluer les dégâts. Et publiait à 17h32 sur son compte Facebook une photo accompagnée de la légende « Hier soir à La Lagune , le coup de grâce … », laissant imaginer la violence de l’épisode orageux. Sur le sol des parcelles, des grêlons de la taille d’oeufs de caille et des feuilles littéralement hachées.

Du côté des côtes de Bourg, parmi les zones les plus impactées, Mombrier principalement, mais aussi dans une moindre mesure Bourg, Lansac, Teuillac, Pugnac. Dans l’appellation limitrophe de Blaye-Côtes de Bordeaux, une dizaine de viticulteurs paraissent avoir été touchés sur une centaine d’hectares environ, contre plus d’une centaine lors du premier épisode fin mai.

Ci-dessous : photo des vignes de La Lagune postée sur Facebook par Caroline Frey

Photo à consulter sur le site le lien: www.terredevins.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 20 Juil 2018 12:56

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Millésime 2018 : le vignoble ravagé par la grêle, interview de J. Duffau-Lagarosse (Ch. du Taillan)
Un nouveau coup dur pour nos vignerons français. Après un millésime 2017 particulièrement difficile dans le Bordelais suite à de nombreux épisodes de gel, le vignoble français n’aura pas non plus connu de répit en 2018. Cette année, de violents orages de grêle ont ravagé de manière localisée plusieurs régions viticoles : un premier coup fin mai a frappé le Bordelais et la région de Cognac. Un autre, début juillet, a dévasté à nouveau le Bordelais, mais également la Côte-d’Or en Bourgogne. Un bilan critique pour ces vignobles dont la récolte 2018 est fortement compromise.



Après un premier intense orage de grêle dévastant près de 7 000 hectares du vignoble bordelais (sud Médoc, Côtes de Blaye, Côtes de Bourg) fin mai en plus des 10 000 hectares dans le bassin Charente-Cognac, un nouvel épisode grêleux s’est abattu début juillet sur la Côte-d’Or en Bourgogne, sur la région de Langon-Sauternes dans le Bordelais, et tragiquement à nouveau sur les vignobles de Bourg et Blaye. Le bilan de ce dernier s’élève à 2 000 hectares touchés.

Une récolte gravement compromise pour le vignoble girondin

D’après le Bureau Interprofessionnel du Cognac, le bilan sur l’ensemble de la région de Cognac après l’épisode de fin mai s’élève à 10 000 hectares, dont 3 500 fortement touchés, « avec des taux de destruction du potentiel de récolte de 80% et plus ». Egalement atteints, les vignobles bordelais des Côtes-de-Bourg, des Côtes-de-Blaye et du sud du Médoc ont recensé presque 7 000 hectares anéantis de manière hétérogène. Certains domaines ont été épargnés, mais pour d’autres la situation est critique. C’est le cas de Château La Lagune, sur qui le sort s’est de nouveau acharné avec un second orage de grêle, que Caroline Frey a tristement commenté sur les réseaux sociaux, évoquant un véritable coup de grâce qui vient anéantir tout espoir de récolte pour le millésime 2018.

Les grêlons qui pouvaient atteindre la taille d’une balle de golf ont également compromis la production pour plusieurs domaines du Sauternes, qui avaient le malheur de se trouver sur le parcours sinueux et étroit de l’orage. Contrairement à leurs voisins Château d’Yquem et Château Rieussec, Château Guiraud, Château de Fargues et Domaine de l’Alliance avancent déjà un millésime 2018 inexistant compte tenu de l’importance des risques de propagation des maladies. En effet, les bois ont été fortement abimés et avec des sols gorgés d’eau, il est impossible de traiter. L’avenir repose donc sur la vigueur des vignes, qui aujourd’hui pansent leurs plaies.



Les ravages de la grêle au Château du Taillan : interview de Joséphine Duffau-Lagarosse

Parmi les domaines qu’iDealwine suit de près car ils font partie de notre réseau de partenaires, le Château du Taillan a été durement touché lui aussi par la grêle. La chef de culture de la propriété, Joséphine Duffau-Lagarosse, nous a livré ses premières impressions.

. Quelles ont été les conséquences des épisodes de grêle sur la production 2018 du Château du Taillan ?
« Il est difficile de dresser un bilan définitif aujourd’hui, nous ne sommes qu’à moins d’une semaine après le dernier épisode de grêle, et les conséquences évoluent encore. Certains raisins ont reçu la grêle en première ligne et sont directement tombés sur le sol. D’autres sont restés en place sur la vigne, mais l’impact des grêlons les ayant faits éclater, on a observé qu’ils brunissaient très vite. Et aujourd’hui encore, on observe des baies qui d’aspect, semblaient avoir survécu aux impacts des grêlons mais qui finalement commencent à brunir aujourd’hui … Le lendemain de l’orage, en faisant un état des lieux du domaine, j’avais estimé une perte entre 50% et 60%. Sincèrement, je pense que sur d’autres parcelles, nous aurons certainement plus … »

. Comment imaginez-vous la suite de la saison ?
« Si la suite de la saison se déroule comme les derniers débuts d’années, c’est-à-dire très pluvieux, nous devrons faire face à des risques très importants d’apparition de maladies et de pourriture. Contrairement au gel qui nous avait frappé l’année dernière, la grêle détruit pas seulement les baies, mais également les feuilles, qui permettent aux baies de murir par la photosynthèse, mais aussi les pieds de vignes, qui ont été lacérés. Nous avons des parcelles sur lesquelles nous cultivons des bois de taille pour l’année prochaine, et que nous devions tailler cette année. Ce sera impossible car, fortement endommagés, ils risqueraient de se casser. »

. Justement, quelles seront les répercussions de ces épisodes sur le vignoble à l’avenir ?
« Nous espérons que la vigne parviendra à guérir, à panser ses plaies. Pour le moment, nous ne pouvons que la traiter pour prévenir les maladies, sans augmenter les doses habituelles. D’autant plus que les produits que nous utilisons sont d’origine naturelle, et aident les plaies de la vigne à s’assécher. Pour cette année, nous sommes sûrs de ne pas avoir une récolte plus importante que celle de l’année dernière, qui était déjà fortement compromise par le gel. Puis c’est aussi un véritable coup dur pour nous : l’année dernière n’a pas été simple du tout, nous avons dû augmenter notre temps de taille de la vigne de 30% voire 40%. En effet, après le gel qui était arrivé assez tôt, la vigne a pu reprendre doucement son cycle mais la repousse s’est avérée être anarchique, nécessitant de la main d’œuvre et du temps. Cette année, la grêle est arrivée suffisamment tard pour que la récolte se limite aux raisins persistants sur les pieds. Nous ne pouvons plus qu’espérer que nous ne serons pas exposés aux maladies. »


Un désastre également constaté en Côte-d’Or

Sur la région de Nuits-Saint-Georges, quelques vignerons ont également été victimes des aléas climatiques qui n’ont pas été tendres non plus. Avec deux passages de grêle espacés d’une douzaine de jours au cours du mois de juillet et qui ont frappés les mêmes parcelles, de nombreux vignerons dont le domaine Arnoux-Lachaux s’inquiètent terriblement du sort de leur récolte de 2018.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thib.D » Ven 20 Juil 2018 13:09

Bonjour à tous,

Ce midi, je suis tombé sur cette article plutôt intéressant : https://www.francetvinfo.fr/economie/em ... 35453.html

Depuis quelques années, il constate un mal mystérieux : des ceps de vigne qui s'assèchent avant de mourir prématurément. Les vignobles du Val de Loire ne sont pas les seuls touchés. Les trois quarts des vignes françaises sont concernés, au point que les chambres d'agriculture ont embauché des spécialistes de la vigne.

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 23 Juil 2018 12:41

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Un système qui préserve les effervescents une fois ouverts
Enfin un système pour les particuliers qui propose une conservation du Champagne et mousseux après débouchage. De quoi pétiller d'avance !




C'est en Suisse que l'innovation Zzysh est née. Fort de son succès pour un système de conservation des vins, l'entreprise a développé un produit similaire pour les vins effervescents. Il s'agit d'un bouchage permettant de remplacer le vide produit par certaines pompes à vides du marché par un gaz, mélange d'argon et de CO2, qui élimine toute présence d'oxygène. L'effervescent conserve ses bulles et ne subit pas d'oxydation. La société précise que la bouteille de champagne fermée avec Zzysh peut être consommée sur plusieurs semaines.

Utilisation du système

Une fois la bouteille ouverte, il faut placer le bouchon, adaptable à la plupart des bouteilles, sur le goulot. Puis, une poignée mobile s'insère dans le bouchon et injecte le gaz après 3 à 5 secondes de pression avec le pouce. Chaque cartouche de gaz présente dans la poignée mobile peut réaliser environ 4 injections.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 23 Juil 2018 12:42

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Les filets anti-grêle seront désormais autorisés
Le dernier Comité vin AOC de l’Inao a entériné l’usage de filets anti-grêle après l’expérimentation menée en 2015 en Bourgogne.




Pour les viticulteurs qui voient dans les filets anti-grêle la solution aux dégâts de la grêle, c’est une bonne nouvelle. Le Comité vin AOC de l’Inao qui s’est tenu en juin dernier a validé leur utilisation sur les vignes d’AOC. La décision s’appuie sur une expérimentation menée en Bourgogne durant trois ans et débutée en 2015. Présenté aux membres du comité vin, le rapport final conclut à l’efficacité de ce système de lutte ainsi qu’à son innocuité sur la maturation des baies et le profil des vins.
« C’est pourquoi nous avons décidé que les AOC qui souhaiteront implanter des filets pare-grêle pourront le faire après demande auprès de l’Inao » indique Christian Paly, président du Comité vin AOC. Ce dernier s’attend à ce que les demandes soient peu nombreuses vu le coût d’une telle installation : entre 15 000 et 20 000 euros (NDLR : si la demande augmente, il est probable que les prix baissent).

Incidences

Par ailleurs, l’Inao poursuit la réflexion sur cet équipement concernant son impact sur le paysage, élément du terroir et surtout support de l’oenotourisme. Et Christian Paly d’expliquer : « le Comité national n’avait pas assez d’éléments pour conclure sur l’incidence des filets sur le paysage, c’est pourquoi nous avons décidé de poursuivre le travail ».


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 24 Juil 2018 12:47

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Le Sénégal fait du vin, au pied des Baobabs
Incroyable. Le Sénégal produit du vin ! Dans un pays où l’héritage colonial français aura duré près de trois siècles – l’indépendance du Sénégal ne datant que de 1960 – jamais aucun projet viticole n’avait encore été tenté.





Jusqu’à ce que deux hommes, animés d’une même passion, ne réalisent l’impensable : inscrire le Sénégal sur la carte viticole mondiale. Explorons ensemble le Domaine Du Clos Des Baobabs, à ce jour seul et unique vignoble d'Afrique de l'Ouest.

LE CLOS DES BAOBABS, PIONNIER D’AFRIQUE DE L’OUEST

Nous atterrissons de bon matin sur la piste du nouvel aéroport international de Dakar, fraîchement construit fin 2017, à une heure à l’est de la capitale. "Bienvenue au Sénégal !", s’exclame Philippe Franchois, co-fondateur du Domaine Du Clos Des Baobabs, qui nous attend sur le tarmac, sourire aux lèvres. Je suis excité comme une puce à l’idée de découvrir ce domaine perdu en pleine brousse. D’autant qu’il s’agit là d’une surprise de taille : jamais je n’aurais imaginé que le Sénégal puisse se lancer dans la viticulture. Et pourtant...


"Les colons français n’ont jamais fait de vin ici car ils n’avaient pas la connaissance pour s’adapter à ce type de climat. Nous sommes donc pionniers viticoles en Afrique de l’Ouest", témoigne Philippe. Le monde du vin est décidément plein de surprises.

Longeant la R1, la principale route nationale du pays reliant Dakar à Bamako sur plus de 1300 kilomètres, il nous faudra à peine 15 minutes en voiture pour rejoindre le domaine. "Ce nouvel aéroport, aux portes du vignoble, est une bénédiction pour nous !", explique Philippe. Le Domaine Du Clos Des Baobabs porte bien son nom : trois hectares de vigne plantés en lisière d’une somptueuse forêt de baobabs, tous plus majestueux les uns que les autres, avec leurs troncs centenaires.

Un paradis perdu dans la région de la Petite Côte à seulement 15 kilomètres de la mer. L’endroit me laisse sans voix.

L’HISTOIRE D’UNE RENCONTRE ENTRE DEUX HOMMES

Le Domaine Du Clos Des Baobabs, c’est avant tout l’histoire de deux entrepreneurs français, amoureux du Sénégal, en quête d'aventure et que le destin allait bientôt rapprocher autour d’un projet viticole hors du commun. L'un, Philippe Franchois, natif de Dakar et passionné de vin depuis l’adolescence, n'avait qu'une envie en tête après un long séjour en Bourgogne dans le milieu des assurances : revenir au pays et relever le défi d’un projet viti-vinicole qui mettrait le Sénégal sur la carte des pays producteurs.

L'autre, François Normant, décidait en 2008 de s'expatrier avec sa femme sénégalaise à Nguékhokh, dans la région de la Petite Côte, afin d’y développer un projet agricole innovant, sur des terres dont il avait fait l’acquisition. Après avoir été mis en relation par des amis communs, les deux hommes réalisent la complémentarité de leurs projets réciproques et décident de s’associer, en créant un vignoble sur les terres de François. En janvier 2013, trois hectares sont plantés sur des sols argilo-sablonneux, avec deux hectares en grenache et un hectare expérimental de 5000 plants, composé de cabernet sauvignon, cinsaut, sangiovese et syrah. Le Domaine Du Clos Des Baobabs était né.

DES CONDITIONS VITICOLES EXTRÊMES ET UNIQUES AU MONDE

"Hormis un épisode tropical et des pluies abondantes entre septembre et octobre, le reste de l’année est très sec et oblige à irriguer", explique Philippe. Dès le début, nos deux amis néo-vignerons, assistés de leur chef de culture, Abdoulaye Ndiaye, tentèrent donc de trouver des solutions pour s’adapter à cette viticulture tropicale unique en Afrique de l’Ouest.

À commencer par travailler le domaine au cheval, une pratique courante pour l’agriculture au Sénégal. Mais le plus important fut avant tout de trouver une forme de repos végétatif artificiel au vignoble. "Il ne fait jamais en dessous de 14°C ici, ce qui fait que la vigne ne reçoit pas les signaux nécessaires à sa dormance, contrairement aux pays viticoles classiques, où la sève redescend dans les racines de la vigne avec les premiers froids", explique Philippe. Et de trouver dans le même temps comment lever la dormance de la plante, nécessaire à sa fructification. "Le seul avantage dans tout cela, c’est que l’on programme la vendange quand on le souhaite, en fonction de la taille", ajoute-t-il. Pratique.

Leurs travaux de recherches aboutirent ainsi à une première micro vendange en juillet 2014, puis à une seconde en avril 2015 et enfin, à une troisième en juin 2016, la plus importante, qui donna naissance à 300 bouteilles ! Et ne comptez pas sur un millésime 2017, aussi petit soit-il : les singes ont tout mangé !

Un véritable fléau, aussi dévastateur qu’inattendu pour les deux hommes, puisque les singes ont semble-t-il réussi à attraper les grappes à travers les filets, à les presser et à s’abreuver du jus sur place ! Il faudra redoubler de vigilance à la prochaine vendange. Et ça n’est pas tout. D’autres dangers guettent le vignoble sénégalais : les termites, qui attaquent certains pieds de vigne ; les rats palmistes, qui boivent l’eau des systèmes d’irrigation au goutte-à-goutte et grignotent les tuyaux ; ou encore l’harmattan(1), un vent chaud dévastateur, capable de brûler toutes les fleurs et de griller la vigne sur pied.

Malgré ces contraintes, et bien que le projet n'en soit encore qu'au stade expérimental, la motivation des deux hommes reste intacte et force l’admiration. L'ambition d'une commercialisation est même affichée pour 2019, avec de nouvelles plantations. Philippe et François font également des essais de vignes sur des sols latéritiques(2). Une affaire à suivre de près.

Nous concluons notre séjour par une dégustation émouvante au pied du baobab préféré de Philippe. Un moment fort et inoubliable, où nos hôtes nous font le plaisir d’ouvrir l’une de leurs rares bouteilles, restante de la cuvée 2016. Un vin rouge 100% grenache, encore plein de fruit. Et déjà gorgé de promesses pour l’avenir. Bon vent à ces vignerons autodidactes plein de talent et aussi sympathiques qu'accueillants !

WineExplorers’ment vôtre,
JBA

Pour en savoir plus sur le projet Wine Explorers, 1er recensement global des pays producteurs de vin.


Retrouvez également ce projet sur Facebook, Twitter et Instagram.

Merci à Philippe Franchois et François Normant pour leur accueil chaleureux au Domaine Du Clos Des Baobabs. Merci également à la Réserve de Bandia pour nous avoir ouvert ses portes, un très joli parc à visiter :http://www.reservedebandia.com/accueil.html.

(1) L'harmattan est, au Sahara et en Afrique Centrale et de l'Ouest, un vent en provenance du Sahara, très chaud le jour, très sec, se chargeant petit à petit de fines particules de sable et de poussière surchauffées en journée, pouvant souffler entre la fin novembre et le milieu du mois de mars.
(2) La latérite est une roche rouge ou brune, riche en fer oxydé, qui se forme par altération des roches sous les climats tropicaux. Les sols latéritiques sont des sols maigres, lessivés et appauvris en silice et en éléments nutritifs fertilisants. La végétation, comme les grandes forêts équatoriales, reste cependant abondante sur ces sols, bien que fragile.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 24 Juil 2018 12:52

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Thierry Germain : "Il faut aller vers où les sens nous mènent"
ENTRETIEN - Rencontre avec le vigneron de l'iconique Domaine des Roches Neuves, à Varrains, dans la Loire.


D'origine bordelaise, il est missionné à 24 ans pour venir s'occuper du domaine de 12 hectares situé à Varrains, dans la Loire, sur les appellations saumur-champigny (rouge) et saumur (blanc). La propriété appartient alors à l'UFG (Union française de gestion), filiale du Crédit mutuel. Son épouse, Marie, et lui l'agrandissent de 16 hectares et la rachètent peu à peu pour en devenir les uniques propriétaires en 2012. Travaillées en famille et selon les principes de la biodynamie, les vignes plantées en chenin blanc et en cabernet franc sont à l'origine de cuvées d'auteur encensées par les amateurs comme par la critique.



LE FIGARO. - Votre vignoble est converti au bio dès l'année 2000 et est certifié en biodynamie depuis 2005. Pourquoi avoir choisi ce type de viticulture ?
Thierry GERMAIN.
- Dans la viticulture biodynamique, nous travaillons sur la base de la vie et donc sur l'énergie et le fruit. Notre vigne n'est pas rognée mais enroulée à la main sur tous les parcellaires pour préserver la vie dont elle est porteuse et préparer l'initiation florale. Nous sommes dans une réflexion d'échange avec la plante, et nous essayons de rester en retrait par rapport à ce que la nature nous donne. D'ailleurs, là où l'on prend plus de plaisir à travailler, le vin est meilleur! Nous sommes contre les sélections clonales de ceps, car le clone, c'est l'être parfait. Or, l'être parfait n'existe pas. La notion d'individu est très importante. Une personne s'occupe de 3 hectares de vigne seulement, pour nous permettre de comprendre chaque pied. Les gens ont tendance à penser qu'une grande bouteille doit être maquillée avec de l'alcool ou du bois. Nous cherchons à mettre en avant les notions de terroir et d'identité car nous pensons que l'anoblissement du vin vient du sous-sol.

Comment apportez-vous cette énergie à votre sous-sol ?
Nous entamons un travail avec les arbres. La notion de lumière est indispensable sur terre. Sans lumière, pas de vie. Sous terre, de la même façon, s'il n'y a pas de lumière, il n'y a pas de vie. Les arbres vont chercher la lumière pour l'apporter au sous-sol. Ce n'est pas pour rien si les anciens plantaient des arbres un peu partout. Cette lumière va amener une dynamique au niveau de la vie du sol que l'on va ensuite préserver par des méthodes de culture propices qui vont permettre de la transposer dans nos vins. Nous replantons aujourd'hui des arbres sur la propriété, quitte à arracher des rangs de vigne, de façon à ramener cette symbiose.

2013 marque une rupture dans le style, après des difficultés personnelles. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Cette fracture a modifié la perception que j'ai de mon métier. Je suis revenu à l'essentiel. Une grande partie du travail dans le vignoble a été transformée, même si pour obtenir un raisin de cette qualité, il a fallu presque trente ans de travail en amont. La date des vendanges par exemple. Avant, je me fiais à l'équilibre de la maturité des pépins et de l'acidité, alors qu'aujourd'hui je me fie surtout à mes sens et à mes émotions. Nous cherchons toujours à ramasser dans le croquant de la peau pour conserver l'énergie du raisin.

Et en ce qui concerne vos vinifications, quels changements cela a-t-il provoqué ?
J'ai commencé à vinifier avec le coeur et les tripes car, dans la tête, je ne savais plus vraiment faire de vin. En 2013, j'avais deux stagiaires à la propriété et pour eux, un grand vin, ça devait macérer 30 jours. Or, nous avons fait des macérations de 12 jours car je sentais que le vin était à l'équilibre. Il faut aller vers où les sens nous mènent, c'est dans le ventre que nous avons le plus de neurones. Quand on prend conscience de cette énergie en plus de celle du coeur, on arrive à transcender les choses. 2013, qui est un millésime difficile dans la Loire, sera sûrement l'un des plus grands du domaine. Je vais de plus en plus vers l'authenticité. Soit j'allais vers cela, soit je vendais le domaine. Mais j'ai aussi la chance d'avoir mes enfants, Jeanne et Louis, derrière moi.

Quel est le futur de la Loire viticole ?
Je pense que nous sommes dans une région en pleine valorisation. Le Clos Rougeard a mis le pied à l'étrier, et beaucoup d'autres domaines ont suivi. Dans les cinquante ans à venir, ce sera l'une des plus grandes régions viticoles de France. Mes enfants le mesureront plus que nous.

Pourquoi n'est-ce pas déjà le cas ?
Cela va venir. À l'heure actuelle, le problème est financier : on ne met pas la Loire au niveau car il n'y a pas assez de vins chers dans la région. Nous avons un côté populaire et terrien qui fait la noblesse de notre région, mais quand on regarde bien, ce qui fait la qualité d'une région dans la perception du public, c'est le prix des vins. Il y a finalement peu de grands connaisseurs de vin et beaucoup de buveurs d'étiquettes. La clientèle de la Bourgogne et du Rhône revient vers nous. Les gens découvrent la région, la fraîcheur de nos vins plaît. Leur amertume aussi.

Les goûts changent-ils ?
Nous sommes en train de changer de culture progressivement. En Italie, ils parlent d'amertume depuis plus d'un siècle. Ici, c'est nouveau. Quand j'ai pris ce virage à contre-courant de la tendance dans les années 2000, j'ai été critiqué. Mais j'ai eu la chance de toujours être suivi par la sommellerie.

La recherche de la minéralité aussi ?
Le mot "minéral'", je ne l'aime plus, car la minéralisation, c'est la mort, le retour à la pierre. Mais je cherche un mot. Peut-être la lumière.

Comment aimez-vous parler de vos vins ?
Je n'aime plus parler du vin d'une façon technique. Il doit se passer quelque chose à travers une bouteille. Un grand vin, c'est toujours un vin qui m'a transmis quelque chose au niveau émotionnel. Le vigneron doit sortir ses tripes, se mettre à nu. Le seul secret, c'est sa propre sensibilité.



Dégustation des cuvées qui ont marqué sa vie*

Saumur Champigny Clos de l’Echelier 2015

"Quand j’y suis allé, le vigneron propriétaire ne voulait pas vendre à un Bordelais. J’ai eu une telle émotion en arrivant dessus, qu’il me l’a finalement vendue". Les vendanges effectuées très tôt on permis de conserver toute la fraicheur d’un millésime qui s’était achevé par un vent d’Est séchant les raisins. Le vin est juteux, les notes de framboise prononcées sont vivifiées par une finale fraiche.

Saumur Champigny Franc de pied 2010
"Franc de pied » indique l’une des rares vignes pré-phylloxériques (donc non greffée). « Cela permet de produire de toutes petites grappes de 80 grammes" indique le vigneron. Plantée sur une veine de sable de 300 mètres, les raisins sont vinifiés en grappe entière et sans soufre. Le résultat est époustouflant : notes de chocolat noir et de rose, tanins de lin, chair délicate.

Saumur Blanc L’insolite 2012

"Je voulais un sol de silex, comme mon ami Didier Dagueneau" se souvient Thierry Germain qui a finalement trouvé ce qu’il cherchait. Le silex apporte une puissance chaleureuse et une austérité sur la fraicheur à cette cuvée à la fois grasse et tendue, aux notes de pêches et légèrement pétrolée.

Saumur Champigny Les mémoires 2013
"Ma recherche au niveau des vins rouges est presque d’avoir une sensation de vin blanc car je n’aime pas la notion de tannins" explique-t-il. Le caillou tient le vin du début à la fin, en addition aux notes primaires de cassis et de violette qui laissent penser que le vin est plus jeune qu’il ne l’est.

*dégustées lors du dîner œnologique du restaurant Savoyard la Bouitte au format mathusalem


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 30 Juil 2018 12:39

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Encore des vendanges en août ?
Cette année encore, les premiers coups de sécateurs seront donnés tôt en Bourgogne et dans le Beaujolais ; certainement dès la dernière semaine d’août pour les crémants et dans les secteurs les plus précoces des vins tranquilles.




Après 2015, 2017, les vendanges vont-elles une fois de plus commencer en août ? L'évolution de la vigne est étroitement liée au soleil et aux températures ; aussi, les fortes chaleurs de ces derniers jours (et la semaine à venir sera torride...) ont permis aux vignes de se développer très vite et jour après jour, il semble de plus en plus probable que les premiers raisins destinés à la production de vins tranquilles seront coupés dès la fin du mois d'août. Cela devient une habitude !

Malgré trois épisodes de grêle qui ont touché des zones localisées (sud du vignoble de Nuits-Saint-Georges et le nord du Mâconnais) début et mi-juillet, la majorité des vignerons a le sourire. « Les vignes sont belles », se réjouit Ludivine Griveau, régisseuse du Domaine des Hospices de Beaune. « Je suis en ce moment sur la Colline des Cortons et on a un beau feuillage, avec une véraison bien enclenchée partout, entre 15 et 40 % en fonction des secteurs. Nous avons mené un gros travail d'observation sur les vignes pour lutter contre le mildiou qui nous a permis de réagir rapidement avec une viticulture prophylactique. Les équipes ont vraiment fait du bon boulot et on a réussi à tenir en bio. Nous n'avons pas eu de mildiou sur grappes ni de tâches sur feuilles. Maintenant, c'est le climat qui peut nous jouer des tours, mais si il n'y a pas d'incidents majeurs d'ici la récolte, on aura vraiment un très beau millésime, avec une charge de raisins raisonnable, équivalente à l'année dernière ».

Mi-juillet, le Ministère de l'Agriculture publiait une première estimation de la production viticole nationale, avec un chiffre entre 46 et 48 millions d'hectolitres, soit un niveau supérieur de 27 % à celui de 2017... En Bourgogne, difficile de tirer des plans sur la comète, mais pour Vincent Latour, vigneron à Meursault, « 2018 sera supérieur à 2017 en terme de volumes en ce qui me concerne. Le futur millésime se présente vraiment bien. On a eu beaucoup d'eau au printemps qui a permis à la vigne de bien pousser. On a de beaux raisins sur les chardonnays, même en vieilles vignes. La pression mildiou était bien présente mais la plupart des vignerons en étant sur le terrain ont réussi à bien la contrôler, avec une protection efficace. Je devrais commencer à vendanger autour du 30 août ». En ce qui concerne les volumes, il n'est pas exclut que le mildiou ait fait des dégâts importants par endroits et que la coulure, liée à des conditions météo médiocres à la floraison, ait réduit les rendements ici et là. Ceci étant, la production est globalement annoncée généreuse, partout en Bourgogne et dans le Beaujolais et c'est un facteur qui va influencer la vitesse de progression de la maturité, comme la qualité du millésime, même si nous n'en sommes pas encore là !


Dans le Beaujolais, on se réjouit de « conditions climatiques proches de la perfection avec beaucoup de soleil et une pluviométrie idéale ». Après un mois de juin chaud et ensoleillé, le stade fermeture de la grappe a été atteint en moyenne autour du 27 du mois, comme en 2011 (millésime vendangé dès la fin août dans le Beaujolais). Les premiers signes de début de véraison ont été aperçus à partir du 10 juillet et les choses avancent doucement mais surement. On croise les doigts et on se prépare donc ici aussi à un excellent millésime, avec des vendanges qui débuteront certainement tout début septembre, voire fin août dans les zones précoces comme Saint-Étienne des Oullières ou le versant sud de la Côte de Brouilly.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 1 Août 2018 13:03

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La biodynamie perd un expert, Pierre Masson
Pionnier dans le monde viticole du conseil en biodynamie, Pierre Masson était une figure nationale et internationale par son implication et ses travaux pour une agriculture respectueuse de la plante.




Fervent homme d’une agriculture bien pensée, Pierre Masson nous a quittés ce dimanche 22 juillet. Sa vision de la viticulture se tournait vers la biodynamie. Il avait à cœur d’enseigner et d’aider les vignerons dans leurs pratiques et démarches biodynamiques. Avec son fils Vincent, Pierre Masson proposait des expertises tant sur le travail de la vigne en lien avec le calendrier lunaire et planétaire que sur la préparation, la dynamisation et l'utilisation des préparations.
Après 22 ans de pratique de l'agriculture biodynamique dans une ferme en polyculture, Pierre Masson décide de se lancer dans la formation et le conseil à Château, en Bourgogne, pour tout type d'agriculture jusqu'au jardin d'amateur. La société BioDynamie Services propose, depuis lors, des formations, des équipements, des préparations et des ouvrages traitant du sujet avec toujours une implication sans faille.

Ouvrages sur la biodynamie

De nombreux livres dont il est l'auteur ou le co-auteur, traitent de la vision de la biodynamie et de sa pratique à petite ou grande échelle. Pierre Masson évoquait lors d'une de ses interventions, dans le film-documentaire La Clef des Terroirs de Guillaume Bodin, son opinion, notamment sur la préparation 500 : "Elle aide les plantes à s'enraciner, aide le sol à se structurer, à se développer, à s'humifier mais toutes ces relations fines que l'on peut avoir entre le monde végétal, animal et le cosmos se font dans un terroir donné".

Pierre Masson, défenseur d'un monde vivant, a ouvert le chemin à toute une génération de vignerons qui sèmera à son tour sa façon de travailler.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 1 Août 2018 13:06

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Condrieu et Côte-Rôtie
À date, pas un dégât de grêle grâce aux ballons à sel hygroscopique
Passant pour l’instant entre les grêlons, le vignoble des côtes du Rhône nord esquisse un bilan satisfait des outils de détection et de prévention nouvellement installés par la société Selerys.




Comme ailleurs, les orages étaient nombreux à tonner en 2018 au dessus des vignobles des Côtes-Du-Rhône septentrionales. « Il y a eu de gros risques de grêle. Avec plus d’orages qu’à l’accoutumée en mai et juin. Mais [depuis la mise en place du radar Skydetect et les premiers lancers de ballons Laïco], il n’y a pas eu un seul dégât de grêlon sur les vignobles de Condrieu et de Côte-Rôtie. C’est un bilan très satisfaisant, alors que les côteaux du Lyonnais voisins, qui ne sont pas protégés, ont été touchés par la grêle » rapporte Christophe Pichon, le président du syndicat viticole de Condrieu.
Avec l’implantation ce printemps de la solution de protection de Selerys pour la détection des orages par radar, un réseau de lutte active contre la grêle s’est déployé dans la foulée, lançant des torches de sels hygroscopiques développées par Lacroix (et attachés à des ballons d’hélium). Veillant sur un rayon de 30 kilomètres, le dispositif protège les appellations de Condrieu (200 hectares) et de Côte Rôtie (300 ha), ainsi que les vins de pays Vitis Vienna (50 ha) et une partie nord de l’AOC Saint Joseph (250 ha). Soit 900 ha de vigne, pour une surface totale de 2 800 ha. Cette rapide mise en place de l’outil Selerys s’explique par le réseau local de lanceurs de fusées préexistant. Dont les membres expérimentés prennent des pincettes quant au bilan de Skydetect/Laïco.

"Manque de recul"

Si les premiers résultats sont positifs, « il ne faut pas s’enflammer et tirer des bilans hâtifs » pondère ainsi le vigneron Roland Grangier, le trésorier de l’association de lutte contre la grêle en pilat rhodanien. « On n’utilise cette solution que depuis deux mois, et il y a encore deux à venir avant la vendange. On manque encore de recul » tranche l’ancien lanceur de fusées paragrêle.

Au fait des chiffres, le trésorier indique que l’association réunit désormais 240 adhérents. Ayant acquis 26 valises pour gonfler les ballons selon les alertes d’orage fournies par Selerys, 60 personnes ont été formées à ces lancers. Titulaires comme suppléants ont été soumis à un véritable baptême du feu en 2018, avec une soixantaine de ballons lâchés entre mi-mai et mi-mai. L’occasion pour Selerys de faire ses preuves, alors qu’en 2017, sa seule antenne viticole n’avait pas eu l’occasion d’envoyer le moindre ballon (lire encadré).

200 000 € d’investissement

Si le réseau technique préexistant a facilité le déploiement rhodanien de Skydetect, le plus long aura été la construction financière. En début d’année, des cotisations obligatoires de 100 €/ha ont été votées en début d’année pour les vignerons des AOC Condrieu, Côte-Rôtie et Saint-Joseph. La région et trois communautés de communes ont également ajouté des subventions, permettant au total de couvrir les 200 000 euros d’investissements nécessaires (de l’installation d’un radar à l’achat de consommables, en passant par l’acquisition des valises et la formation des lanceurs).

Ces investissements et ces résultats ne doivent pas empêcher les vignerons de s’assurer prévient Roland Grangier. « 100 €/ha c’est toujours une dépense, mais négligeable par rapport à la perte de récolte d’un orage de grêle » souligne le vigneron, encore marqué par la perte de récolte causée par les orages de l’été 2008. « Ces coûts ne sont rien à côté de la perte de centaines de milliers de cols de Condrieu et de Côte-Rôtie après de la grêle. D’autant plus que nos coûts de production sont parmi les plus élevés de France » renchérit Christophe Pichon. Qui espère que le rythme d’orage de 2018 restera atypique, mais que l’efficacité des solutions Selerys sera confirmée.


Ailleurs dans le vignoble : un intérêt croissant pour les solutions de Selerys

En 2018, « la saison aura été extrêmement chargée en orages. Ce mois de mai a connu un niveau d’orages qui n’avait plus été enregistré depuis cinquante ans » rapporte Lucile Lallié, la responsable commerciale France de Selerys. Conséquence de cette activité orageuse (et des multiples dégâts de grêle qui ont touché le vignoble), des contrats sont en bonne voie dans la région bordelaise. Première antenne viticole de Selerys, la station de Saint-Christophe-des-Bardes n’avait pas eu l’occasion d’alerter en 2017, mais aujourd’hui une cinquantaine de clients l’utilisent à Pomerol et à Saint-Émilion. « Les vignerons se rendent compte qu’il y a des outils complémentaires aux services existants. Dans le cas d’un orage arrivant soudainement et sans être prévu, nos outils permettent de n’avoir que des grosses pluies et pas de grêle sur les parcelles » note Lucile Lallié. En plus du radar rhodanien, Selerys a installé deux antennes dans les vignobles de Cognac (Angeac) et de Savoie (plateau de la Leysse).



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Août 2018 12:52

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Les buveurs modérés moins touchés par la démence que les abstinents
Les buveurs modérés d'alcool sont moins touchés par la démence sénile que les abstinents, montre une étude publiée mercredi 1er août, dont les auteurs déconseillent toutefois de se mettre à boire.





Les buveurs modérés sont moins touchés par la démence sénile que les abstinents. Cette conclusion publiée par la revue médicale BMJ vient du suivi de 9.087 fonctionnaires britanniques nés entre les années 1930 et 1950.

Ceux qui, entre la trentaine et la cinquantaine, déclaraient ne jamais boire d'alcool ont finalement couru un risque 47% plus élevé d'être atteints par la maladie, par rapport à ceux qui buvaient dans la limite recommandée (1 à 14 unités d'alcool par semaine). Ceux qui buvaient plus que la limite recommandée avaient un risque encore plus élevé de souffrir de cette perte des capacités cognitives.

L'étude, qui fait une observation statistique, n'établit pas de lien de cause à effet. Et surtout, "en aucun cas, les résultats observés chez les abstinents ne doivent encourager les personnes ne buvant pas à commencer à boire de l'alcool", a affirmé l'auteur principale, Séverine Sabia (Institut national de la santé et la recherche médicale).

BÉNÉFIQUES POUR LE SYSTÈME NERVEUX

L'alcool engendre en effet de nombreux risques pour la santé, depuis les troubles liés à la dépendance jusqu'au cancer, en passant par la cirrhose ou les maladies cardiovasculaires. Les chercheurs notent que parmi ces Britanniques, les buveurs modérés consommaient en plus grande proportion du vin, tandis que les grands buveurs étaient plus portés sur la bière.

D'autres chercheurs avaient déjà associé la consommation modérée de vin à une meilleure santé, en supposant que certains de ses composants organiques, les polyphénols, étaient bénéfiques pour le système nerveux ou cardiovasculaire. Mais ces résultats restent controversés.

Tout ce qui concerne les abstinents à l'alcool "doit être interprété avec prudence, car cela a des chances de renvoyer à d'autres problèmes de santé et à des différences culturelles", a commenté un chercheur en gériatrie qui n'a pas participé à l'étude, Clive Ballard (université d'Exeter), cité par Science Media Centre. La démence touche 5 à 8% des plus de 60 ans dans le monde, soit 50 millions de personnes, d'après l'Organisation mondiale de la santé.

(Avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 6 Août 2018 12:59

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Le chef français Joël Robuchon est décédé
Célèbre aux quatre coins de la planète, le chef Joël Robuchon est mort ce 6 août à Genève en Suisse, a appris « Le Figaro ». Il avait 73 ans.




Il était sans doute l'un des chefs les plus célèbres au monde. Joël Robuchon, à la baguette de restaurants à Paris, Macao, Londres, Hong-Kong ou encore Montréal, s'est éteint le lundi 6 août à l'âge de 73 ans, a appris Le Figaro. Véritable visionnaire culinaire, le cuisinier aux 32 étoiles a succombé à un cancer qui le tenait à distance des cuisines.
Avec 32 étoiles au Guide Michelin, il est devenu en 2016 le chef le plus étoilé avec Eugénie Brazier, Marc Veyrat, Alain Ducasse et Thomas Keller. En 1990, le Gault et Millau l'orne du titre de « cuisinier du siècle » avec Paul Bocuse, Frédy Girardet et Eckart Witzigmann. À 73 ans, Joël Robuchon détient le plus grand palmarès de l'histoire de l'art culinaire.

Purée et télévision

Joël Robuchon naît le 7 avril 1945 à Poitiers dans une famille modeste. C'est au petit-séminaire de Mauléon dans les Deux-Sèvres où il est entré pour devenir prêtre qu'il se découvre une vocation de cuisinier aux côtés des religieuses en charge des repas. Il commence sa carrière dans la gastronomie en 1974 en tant que chef cuisinier à l'hôtel Concorde Lafayette à Paris. En 1976, il est reconnu meilleur ouvrier de France et il décroche ses deux premières étoiles au Michelin en 1978 à l'hôtel Nikko à Paris. Le cuisinier ouvre finalement son premier établissement en 1981, Jamin situé à Paris, triplement étoilé en 1984 au rythme d'une étoile par an. En 1994, il ouvre enfin le restaurant Joël Robuchon dans le 16e arrondissement de Paris, meilleur restaurant du monde pour la revue américaine International Herald Tribune, qui lui apporte une renommée internationale grâce notamment à sa fameuse purée.
Mais le cuisinier était aussi une figure médiatique, il collabore avec plusieurs marques comme Fleury Michon ou Reflets de France. Il apparaîtra aussi dans plusieurs émissions de télévision. Cuisinez comme un grand chef de 1996 à 1999 puis la célèbre Bon appétit bien sûr de 2000 à 2009. En avril dernier, il avait participé à l'émission de M6 Top chef autour d'un ingrédient qui lui était cher et qui lui est associé pour de très nombreux gastronomes : la pomme de terre.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 7 Août 2018 12:58

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Vins : notre réponse au « lobby médical »
TRIBUNE. Trois chercheurs de l'Institut des sciences de la vigne et du vin répliquent à une tribune particulièrement violente parue dans « Le Monde ».
Alain Blanchard, Éric Giraud-Héraud et Gilles de Revel*




Ce texte a d'abord été adressé au Monde, qui ne l'a pas publié. Fin de non-recevoir… L'ISVV, Institut des sciences de la vigne et du vin, de l'université de Bordeaux est un centre pluridisciplinaire de recherche et d'enseignement supérieur.

Dans le supplément « Sciences et Médecine » du journal Le Monde daté du mercredi 11 juillet, une tribune composée de professionnels de santé et spécialistes en addictologie s'est insurgée sur les actions qui seraient menées par un « lobby des alcooliers » en vue de réorienter la politique publique en matière de consommation d'alcool dans notre pays. Cette tribune alertera le lecteur du Monde et choquera les professionnels du secteur, ainsi que les représentants de l'État nommément visés comme faisant partie de ce supposé lobby des alcooliers. C'est son but. Le problème est qu'elle choque également les scientifiques qui travaillent dans ce secteur. Nous ne savions pas qu'en termes de conflit d'intérêts la science médicale avait des leçons à donner. Mais c'est une bonne nouvelle que le terme de « responsabilité sociale » soit évoqué dans cet article. À défaut d'être intellectualisé.

Amalgame outrancier

La création du terme « lobby des alcooliers » est révélatrice d'une volonté d'amalgame outrancier (qui en rappelle d'autres) pour se placer en contre-lobby plutôt qu'en scientifique. Appelons le « lobby médical » pour simplifier à leur façon. Dommage, quand même, que ce genre d'article soit signé par des professeurs d'université. L'argument serait donc que tous les produits contenant de l'alcool (vin, spiritueux, bière, cidre, etc.) sont à mettre dans le même objet de discussion et condamnables au nom de la santé du consommateur et de la seule absorption d'alcool. Une littérature scientifique immense s'est employée à discuter de la pertinence, ou non, de la célèbre courbe en J du point de vue des épidémiologistes, depuis la découverte de l'hypothèse du fameux « french paradox », la consommation de vin et d'alcool à un niveau limité pouvant avoir des effets positifs pour réduire certaines pathologies dans le cadre d'une diète de type méditerranéenne. Mais nos professeurs considèrent certainement qu'il ne s'agit là que de la conséquence du financement de ce fameux « lobby des alcooliers ». N'en parlons pas.

Il reste que la présentation des chiffres dans cet article relève de la manipulation la plus éhontée du lobby médical. Que veut dire ce chiffre de 135 morts par jour si ce n'est qu'il a pour objectif d'impressionner le lecteur alors qu'il n'a en soi aucun sens ? L'important serait surtout de bien distinguer les morts en question. Les maladies issues de la consommation d'alcool et les retombées nocives de la consommation comme les accidents de la route n'ont rien à voir et ne se résolvent pas de la même façon. Il vaudrait mieux en parler. Et ces 11,6 litres de consommation par habitant en 2016, avec cette sentence que « le niveau de consommation d'alcool dans notre pays est un des plus élevés au monde » ? Notre pays est surtout le pays au monde qui a le plus réduit sa consommation de vin et de spiritueux depuis plus de cinquante ans… et ce fait d'armes ne doit malheureusement pas grand-chose au lobby médical ni même à la loi Évin. À tout le moins le résultat devrait être démontré par les économistes qui pourraient facilement arguer que la loi Évin a surtout opéré comme une barrière aux échanges ou comme une rerépartition des parts de marché entre les acteurs de la filière. Mais les économistes qui expliquent les stratégies pour mieux les contrôler n'intéressent pas nos interlocuteurs, pas plus que les épidémiologistes. Pas plus non plus que les recherches en sciences humaines et sociales qui pourraient surtout intervenir dans le domaine des usages et des habitudes de consommation pour expliquer de tels chiffres et positiver un peu ces considérations intempestives.

L'abstinence comme seule solution ?

De fait, les rédacteurs de cette tribune laissent l'impression que la seule solution est l'abstinence en matière de consommation d'alcool, alors que la vraie question est la réduction des excès de consommation pour les catégories les plus sensibles de la population, les jeunes notamment. Le point important qui devrait être développé dans un tel article est surtout celui du fléau des variantes du binge drinking (qui s'est développé également en France et en Europe méditerranéenne et qui n'est pas une affaire de réglementation de la publicité). D'où vient le binge drinking ? Des pays du Nord qui ont hypercontrôlé par l'interdiction et les surtaxes la consommation de boissons alcoolisées...

Donnons néanmoins du crédit à nos professeurs qui s'insurgent de la création de boissons alcooliques sucrées. Mais, pour l'explication, encore raté. Vous faites fausse route et vous vous situez toujours dans l'amalgame. Parce que ces stratégies sont le fait d'entreprises qui ne correspondent en rien aux filières traditionnelles de vins et spiritueux. Qu'est-ce qui prouve, dès lors que l'on a fait cette remarque de la différenciation des industries, qu'il s'agit pour les entreprises d'« inciter à entrer plus tôt dans la consommation d'alcool » ? Ne s'agirait-il pas surtout de répondre tout bêtement à une demande créée dramatiquement par notre société ? Ne nous trompons pas de cause quand on mesure des effets, c'est bien le minimum que nos concitoyens attendent d'une prise de position scientifique. On se trompe moins rarement quand on considère que ce n'est pas l'offre qui fait la demande, mais bien la demande qui explique l'offre. Il est en effet peu probable que l'irresponsabilité soit uniquement sectorielle (si cela était vrai, la seule régulation du comportement des entreprises pourrait effectivement avoir des effets positifs et les résultats ne se feraient pas attendre, comme ils se font attendre en matière nutritionnelle). Parce qu'elle est surtout sociétale. Et, puisque l'on a changé d'industrie, combien de médecins préconisent encore aujourd'hui une boisson hyper-sucrée à base de cola pour venir à bout de problèmes digestifs ? Le lobby médical se garde bien de dénoncer ce type d'irresponsabilité.

L'éducation du goût du vin

Le sujet le plus important en termes de recommandation de politique publique est évidemment positif, car il concerne l'éducation. Savez-vous que l'éducation du goût du vin est également vecteur d'éducation du bien-manger, du discernement olfactif et gustatif et de l'équilibre culturel et gastronomique de nos sociétés ? Ne soyons pas tristes quand la culture de la vigne et du vin est célébrée comme elle l'était déjà au Moyen Âge un peu partout en Europe méditerranéenne. Au lieu de cela, les recommandations de nos professeurs se limitent à des interdictions. Parions qu'ils auront le même succès que l'interdiction du cannabis. Il semble que ces spécialistes revendiquent l'exclusivité de toute politique de santé visant à réduire les effets nocifs d'une consommation d'alcool. Vin et Société propose une démarche visant à la consommation responsable et y associe un budget pour mettre en place des actions. Cela ne peut-il pas être considéré au moins comme un premier pas dans la bonne direction ? Pourquoi tout rejeter en bloc ?

Pour finir, nous tenons à signaler que, si l'agression nominative d'Audrey Bourolleau peut être justifiée au cas où les faits reprochés seraient avérés, le fait est que nous avons invité plusieurs fois Audrey Bourolleau à l'Institut des sciences de la vigne et du vin de Bordeaux pour participer à nos débats et qu'elle nous a toujours refusé cette participation, de façon incompréhensible à notre sens, mais en évoquant justement cette impossibilité pour elle de prendre le risque d'accusation de conflit d'intérêts. Dont acte.

*Alain Blanchard, biologiste, professeur à l'université de Bordeaux, directeur de l'Institut des sciences de la vigne et du vin.
Éric Giraud-Héraud, économiste, directeur de recherche à l'Inra, directeur adjoint de l'Institut des sciences de la vigne et du vin en charge de la recherche.
Gilles de Revel, chimiste, professeur à l'université de Bordeaux, directeur adjoint de l'Institut des sciences de la vigne et du vin, responsable des formations.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 9 Août 2018 09:02

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Vendanges 2018
Premiers coups de sécateurs dans le vignoble français
Les petits grains ronds de Muscat ont la saveur acidulée des récoltes précoces: sous la chaleur caniculaire, le village de Fitou (Aude) a donné mardi le coup d'envoi des vendanges françaises, une habitude pour ces terres baignées par le soleil et les vents marins.




À deux pas de la mer et de l'étang de Leucate, s'affairent quatre cueilleurs locaux, la sueur au front sous leur casquette. Ils découpent au sécateur les grappes les plus mûres, d'un vert pâle. Minutieux, ils trient ensuite à la main les grains pourris des bons, avant de ranger le tout dans la hotte d'un porteur. Comme pratiquement tous les ans, le petit village de Fitou est en avance sur le reste de la France. Laurent Maynadier, ainsi qu'un autre vigneron du coin, est aujourd'hui le tout premier à lancer les récoltes.
"Les cépages précoces comme le Muscat sont faits pour être récoltés tôt", explique le vigneron de 48 ans. Mais la région reste particulière, car elle est traditionnellement en avance d'une semaine sur le reste de la France, grâce à son micro-climat. "La proximité de la mer et des étangs fait qu'en hiver on a deux degrés de plus qu'à Narbonne, par exemple, et en été deux degrés de moins", détaille-t-il, les mains dans la vigne. Sur son exploitation biologique de près de six hectares, un hectare et demi est récolté dès début août. "Ce sont ces fameux deux degrés qui nous permettent d'être beaucoup plus précoces !", résume Laurent Maynadier.

Canicule

Mais vendanger dès le début août, signifie aussi des contraintes, avec les fortes chaleurs estivales. "On est entre 30 et 50% moins efficace en août qu'en septembre" juge Laurent Maynadier. Du fait de la canicule, "on a un rythme encore moins effréné, bien sûr", concède le vigneron. Ses saisonniers commencent au petit matin, lorsque les températures sont encore fraîches, et finissent vers midi, contre environ 17h en temps normal.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 10 Août 2018 13:22

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Vins les plus chers au monde
Les bourgognes creusent l’écart, les outsiders s’invitent en Bordeaux et Champagne
[Infographie] Le classement des 50 bouteilles aux prix les plus élevés connaît cette année de fortes hausses et baisses, témoignant de la spéculation mondiale sur les grandes étiquettes.




Avec un prix de vente moyen* de 16 270 euros la bouteille, en hausse de 25 % sur un an, la Romanée-Conti du domaine éponyme conforte son titre de vin le plus cher au monde du classement Wine Searcher (voir infographie ci-dessous). Le site néo-zélandais ayant même recensé une mise en vente à 80 420 euros (+10 % par rapport au prix maximum de 2017). La DRC consolide son monopole sur le classement des cinquante étiquettes les plus cotées en y maintenant 7 de ses 8 références. Prenant la deuxième place du podium, avec son Musigny Grand Cru (11 970 €/col, +86 %), le domaine Leroy classe le plus de vins, avec 12 flacons sur le podium. La Bourgogne continue de régner sans partage sur ce top 50, étant la terre d’origine des deux-tiers de ces flacons les plus chers.
Tombant à la troisième place, le Riesling Trockenbeerenauslese du vigneron mosellan Egon Muller (10 190 €/col, +13 %) témoigne d’un ralentissement, voire d’une décote, pour les grands vins allemands par rapport à leurs homologues bourguignons. La plus forte dégringolade de ce top 50 est celle du Rüdesheimer Berg Rottland Riesling Trockenbeerenauslese du domaine allemand Staatsweingut Kloster Eberbach, qui a perdu 26 places en un an (2 160 €/col, -30 %), tandis que la plus forte hausse a été enregistrée par le Chambertin du domaine Dujac, qui a bondi de 21 places (2 760 €/col, +119 %).

"Liquidités en Asie"

Si la spéculation sur les vins fins est généralisée, « nulle région n’arrive ne serait-ce qu’à approcher de la performance de la Bourgogne » soulignait récemment Liv-Ex. « Cela s’explique en partie par les équilibres en l’offre et la demande. L’approvisionnement est limité, alors que les liquidités abondent. Particulièrement en Asie, où la compétition pour les flacons rares est rude » précisent les analystes anglais.

Nouveaux-venus

L’impact de la faible disponibilité d’un vin sur ses prix est symbolisé par Liber Pater, le récent domaine des Graves à la production limitée, qui rentre directement à la dix-septième place du classement (à 3 700 €/col). Doublant d’un coup des étiquettes bordelaises aussi mythiques qu’établies, comme Petrus (2 700 €/col, +13 %) et Le Pin (2 700 €/col, +15 %). Alliant recherche d’un goût typique et affirmation d’une approche originale pour y parvenir, ce scénario d’outsider est ausi à l’œuvre en Champagne. La cuvée Boërl & Kroff élaborée par Drappier fait ainsi son entrée à la trente-quatrième place (2 300 €/col), devant la légendaire cuvée du Clos d’Ambonnay de Krug (2 100 €, stable).

Coupant la chique à des flacons âprement recherchés, ces nouveaux-venus témoignent d’un marché des vins rares en pleine ébullition. Qu’il s’agisse de l’aspect nécessairement spéculatif des vins les plus recherchés, mais aussi de l’indépassable nécessité pour ces grands crus de proposer un produit à la qualité inédite et à la quantité ultra-limitée pour maintenir leur réputation et leur attractivité.

* : Lire l’encadré pour en savoir plus sur la méthodologie du classement Wine Searcher.


Le classement Wine Searcher

Ce top 50 est un instantané du marché international à la vente. Les prix moyens indiqués sont calculés à partir de bases de données de cavistes, distributeurs et grossistes répertoriées par Wine Searcher (prix tout millésime confondu et ramené à 75 cl). Pour assurer la représentativité des lots retenus, la plateforme néozélandaise ne prend en compte que les cuvées référencées au moins cinq fois à la vente sur quatre millésimes différents. Dont deux produits sur la dernière décennie. Les cuvées du défunt Henri Jayer sont ainsi mises hors-jeu. Actuellement, Wine Searcher recense les tableaux de prix de 91 124 metteurs en marchés dans le monde.


Graphiques à visualiser sur le site: www.vitisphere.com



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