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[Jean-Pierre NIEUDAN]

Une rediffusion aujourd’hui sur la 2

Alors que la consommation générale de vin baisse en France, une nouvelle offre ne cesse de prendre de l'ampleur : les vins nature. Réalisés par des viticulteurs qui ont décidé de rompre avec toutes les pratiques de ces 50 dernières années : pas de pesticides dans les vignes et aucun produit chimique au moment de la vinification. Un processus 100 % naturel qui révolutionne le goût et qui peut être désarmant pour le consommateur. Les plus grands chefs comme Alain Passard s'arrachent ces vins d'un nouveau genre. Portraits croisés de ces nouveaux viticulteurs dionysiaques qui révolutionnent le vin.

https://www.france.tv/france-2/tout-com ... u-vin.html

[alex73]

Merci Jean-Pierre pour cette vidéo!
Très intéressant. Seule ombre à ces vins c'est leur transport et leur conservation. J'ai déjà eu l'occasion d'acheter des vins sans soufre ou très peu soufrés et ce sont de vins "fragiles". Ainsi par exemple le Morgon de Marcel Lapierre est assez irrégulier: on peut tomber sur une très bonne bouteille, comme une nettement moins bonne. J'en ai fait l'expérience récemment. La caviste m'a dit qu'il n'était pas surpris... Idem pour les vins de Richaud, sa cuvée sans soufre doit être conservée à une température inférieure à 14°C.
Amitiés

[Thierry Debaisieux]

Bonjour Jean-Pierre, bonjour Alexis.

Cette obligation de conserver toujours le vin à moins de 14° est effectivement un problème.
Je vais prendre l'exemple des vins de Léon Barral.
Cette nécessité est inscrite sur les cartons.
J'ai bu des bouteilles provenant de cavistes ou dans des restaurants qui ne la respectaient pas et j'avais une triste idée de ces cuvées avant de me fournir chez Daniel.
j'ai découvert un "autre monde" et j'ai adoré.

Rares sont les bouteilles qui à un moment de leur vie ne sont pas exposées à plus de 14°.
J'ai par exemple des amis qui adorent les vins natures mais qui ont une cave chaude.
On peut prendre le volant sans risque en sortant de chez eux

Amitiés,

[Patrick]

14 degrés n’est pas la température qui permet au vin de mieux se conserver, c’est celle qui évite les redémarrages en fermentations alcooliques ou malo-lactiques. Cela suppose donc qu’il puisse y avoir des sucres résiduels ou des FML non commencées ou non achevées. Ces fermentations possibles en bouteilles signalent que leur suivi a été négligé avant la mise or, meme sans sulfite et produits œnologiques il est possible de contrôler leur évolution avant le mise.
Ne pas sulfiter c’est permettre à des levures secondaires - de type brettanomyces, Bruxellensis et d’un paquet d’autres - toutes plus inintéressantes aromatiquement - de produire leur action en développant des odeurs nauséabondes. Ainsi la Brett sent l’écurie et le suint de cheval, la Bruxellensis, le cidre et le foie gras..rien de bien engageant. Le sulfite a petite dose est simplement là pour que saccharomyces se multiplie sans être en concurrence avec des levures inutiles à l’expression pure de vins précis.

[Bombyx]

Heureusement que certains vignerons se sont lancés dans le vin Nature car il existe des alternatives au tout chimique (avec ou sans modération). En bourgogne, ça n'est pas vraiment le cas mais en Rhône et Languedoc-Roussillon les choses évoluent de belle façon. Faisons confiance à ces vignerons qui connaissent leurs vignes, y passent le plus clair de leur temps et travaillent avec amour et bienveillance!!

[Patrick]

Il n’y a rien d’heureux ou de malheureux. Juste le besoin de produire naturellement des vins stables et purs. Être aux vignes pour générer des fruits équilibrés est essentiel pour tout le monde mais être capable au cuvier de produire des vins n’ayant aucune déviance est tout autant respectable et nécessaire.
Par ailleurs sans être le défenseur d’une région plus que d’une autre - mais est-ce vraiment utile, nécessaire, et même observable de les comparer? - je continue de croire qu’il n’est pas normal de mettre sur le marché des vins instables que l’on qualifie de vivants, simplement car ils peuvent repartir en fermentations ou car ils n’ont pas été clarifiés. Tout cela est possible sans le moindre intrant et faire croire qu’il faut accepter ces petites scories en les excusant par le non interventionnisme est une pure imposture.
Notre aligoté est depuis plusieurs années un vin nature...je n’en ai jamais fait état. Je pense par ailleurs que nombreux sont les producteurs dans mon cas. Ce qui compte c’est que le vin soit abouti. Le process n’a pas la moindre importance sur l’aura que le breuvage revêt.

[Bombyx]

Je n'ai pas de vin à vendre ... mais je maintiens ma satisfaction de voir que certains vignerons tentent de réduire voire supprimer les intrants, et ils sont de plus en plus nombreux à le faire.