Bien que la campagne primeurs ait démarré depuis plus d’un mois, jusqu’ici les sorties ont principalement porté sur des domaines relativement peu médiatiques ou sur des seconds vins des Châteaux. Mais le rythme va s’accélérer avec la sortie progressive des ténors bordelais d’ici la fin juin. A ce jour, le niveau des prix 2010 correspondent plus ou moins à ceux des 2009 voici un an. Mais avec la sortie du bois des crus les plus recherchés sur le plan international, il y a de fortes chances que les compteurs s’affolent rapidement.
Par leurs évaluations, les critiques et journalistes spécialisés jouent un rôle essentiel en permettant de justifier des prix de sortie dont la hauteur stratosphérique n’a d’égale que celle des notes attribuées. L’Américain Robert Parker est le critique le plus influent de la planète depuis 30 ans. La publication traditionnelle de ses notes sur une échelle de 100 points, représente le véritable baromètre du marché et fixe la tendance des tarifs pour nombre de domaines. Peu de propriétaires l’avoueront ouvertement mais les retombées d’excellentes notes sur leurs marges bénéficiaires sont parfaitement tangibles et mesurables.
Pas de souci cette année pour les “Big Eight”, les huit domaines les plus prestigieux de Bordeaux – Lafite, Latour, Margaux, Haut-Brion, Mouton-Rothschild, Petrus, Ausone et Cheval-Blanc. Cette année, tous ont obtenu des notes frisant la perfection du fameux 100 sur 100 Parker qui fait frétiller tous les grands collectionneurs et les spéculateurs de tout poil. Et à plus de 12’000€ la caisse, certains chèques auront fière allure avec leur impressionnant alignement de zéros!