Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Bordeaux ‹ Les Primeurs ‹ Synthèse des primeurs 2010

[Vincent R.]

Trop tard pour commencer ce soir mes CR mais un premier aperçu sur la qualité des liquoreux bordelais.
Comme discuté dans la rubrique générale, le millésime 2010 se caractérise par sa singulière façon de mettre en évidence les terroirs.
En goutant les Sauternes, on retrouve la même impression avec pour certains domaines de pures merveilles et pour d'autres des déceptions à mon sens.
La qualité de la texture, du grain, frise la perfection pour les meilleurs. Les meilleurs 2010 offriront de grands plaisirs aux amateurs. Ceux qui ont moins bien réussi ne pourront comme en 2009 compter sur la gourmandise et la quasi perfection du millésime pour s'en tirer.

Bonne nouvelle, cette année, nous avons droit à un millésime en nombre pair de qualité ce qui ne s'était pas vu depuis bien longtemps...

Certains experts locaux n'hésitent pas à parler de la doublette 1989/1990 comme l'exemple le plus récent de deux très beaux millésimes très différents comme le sont les 2009/2010. On a vu pire comme référence

[Vincent R.]

Comme toujours, d'Yquem n'est pas accessible sans RDV.
Peu importe, Fargues porte haut le flambeau cette année encore.
Bonne nouvelle, il n'est pas seul avec de jolies réussites à Guiraud, à Rieussec, etc...

[Winemega-Alain]

Oui.. Rieussec . Mon préféré ce matin!

[Didier]

Vite, vos CR.
J'adore Sauternes.

[Winemega-Alain]

Voici pour te combler, Didier!

Bordeaux Primeurs 2010, commentaires sur Sauternes Barsac

Le hasard a voulu que, lors de la décennie écoulée, les années impaires soient considérées comme supérieures aux années paires. Ainsi, la loi des séries voudrait que 2010 soit un cran en dessous, surtout en comparaison du monumental 2009. En toute honnêteté, j’ai le sentiment que le cycle en cours s’est brisé avec cette présentation des Sauternes et Barsac 2010. Pour les liquoreux, le profil de 2010 est celui d’une année fraîche à maturation lente. Les fruits ont pu tranquillement atteindre une pleine maturité au moment de l’apparition du botrytis (ou pourriture noble). Avec un tel scénario, les vins se caractérisent tous par une grande finesse, malgré des degrés d’alcool potentiels très élevés.

Chose étonnante cette année, parmi la vingtaine de crus présentés à L’UGC, aucun n’est médiocre et tous présentent des fraîcheurs de fruit remarquable qui rend les bouches particulièrement friandes. Boottle-Man leur a souvent trouvé des retours en bouche qui lui évoquaient l’orange amère – signature gustative du millésime. Des vins beaux, riches et concentrés, montrant une élégance assez classique, dans le sens positif du terme. Avec des structures peut-être un peu moins profondes que l’an passé, certains propriétaires osent un parallèle avec 1989. Question comparaison, on peut imaginer pire!

Rieussec : bouquet distingué de fleurs et de miel. L’entame est certes harmonieuse, mais c’est surtout la seconde partie de bouche qui impressionne par sa précision et sa complexité onctueuse équilibrée par une tension acide formidablement rafraîchissante. Un liquoreux remarquable, magnifique de présence et de pureté! 96-99

Fargues : arômes discrets de fruits à pépin, boisé finement grillé. L’attaque en bouche est fraîche, avec beaucoup de présence et de tension. Le fruit est très pur, bordé par des épices douces. Longue finale, racée et harmonieuse. 94-97

Guiraud : arômes de coings, d’abricots et de fleurs blanches. Superbe entame de bouche tonique, dynamique, à la texture parfaitement équilibrée entre le gras et la fraîcheur. Longue finale, dense et fraîche. Très beau! 94-97

Guiraud (2) : complexité des arômes, fruits exotiques saupoudré de fines épices orientales. Beaucoup de relief dans la définition en bouche, ronde et harmonieuse. Conserve beaucoup de tension sur le palais en finale. Très beau liquoreux! 95-98

Suduiraut : le nez est encore fermé à ce stade. Belle complexité en bouche, lumineuse et variée avec ses notes racées d’orange amère. Onctueux et frais, persistant et harmonieux. Un très beau liquoreux! 94-97

Lafaurie-Peyraguey : bouquet de fruits exotiques et d’épices. Belle entame sur un fruit très pur. Tension impeccable et bouche très élégante, terminant sur une finale harmonieuse. 93-96

Clos Haut-Peyraguey : nez discret, peu expressif à ce stade. Dynamique et tonique en bouche, rond au fruit éclatant. Finale persistante et très harmonieuse. 93-96

Doisy-Védrines : nez de poire, un peu boisé, peinant un peu à s’exprimer. Bouche compacte, excellent équilibre sur une amertume très fine. Petite phase d’acidité avant la finale, ronde et douce. Un très beau liquoreux! 93-96

Nairac : arômes fins de limette, un peu vanillé. Belle accroche en bouche, immédiatement sous tension. Composants bien calibrés, fruit parfaitement mûr. Finale expressive et équilibrée. Excellent! 93-96

Raymond Lafon : le fruit est expressif, d’une grand finesse avec des notes épicées. L’attaque manque un peu de vivacité mais effectue un beau développement en bouche, toujours sur ce fruit éclatant. Longue finale aux notes rôties, qui tournent avec élégance sur la langue. 92-95

La Tour Blanche : arômes de poires et de miel. Milieu de bouche complexe, ample et puissant. Un peu massif en finale avec un léger déséquilibre sur la sucrosité. 91-94

Coutet : senteurs assez discrètes d’abricots et d’amandes amères. Belle tenue, tendue et expressive, moyennement dense en milieu de bouche. Une légère sucrosité gêne l’équilibre final à ce stade d’évolution. Prometteur mais l’élevage lui fera du bien. 90-93+

Myrat : nez encore discret, un peu fermentaire. Belle accroche, tendue et fine au palais. Le vin prend progressivement de l’ampleur et le milieu de bouche se caractérise par une finesse et un fruité délicat. La finale doit encore s’affiner, mais le potentiel est là. 90-93+

Lamothe : nez plutôt classique d’agrumes et d’abricot. Le toucher en bouche est excellent, bien calibré entre la densité et la fraîcheur. Une réussite du domaine. 90-93

Doisy-Daëne : le nez est fin, avec des touches de fruits confits, de coings, d’amandes. La bouche est équilibrée, tout est à sa place sans rien d’excessif. Manque cependant d’explosivité avec une finale un peu confite. 90-93

Romer du Hayot : arômes de poire et de banane flambée. Avec sa légère amertume, l’entrée en bouche est intéressante et présente un bon relief. Léger retour alcooleux en finale. L’élevage peut lui être encore bénéfique. 88-91+

Arche : arômes aux saveurs fruitées et épicées intenses. Moyennement glycériné avec un fruit d’une belle finesse, soutenu en milieu de bouche par une subtile note acide prolongée par une sensation d’agrumes jusqu’à la finale. Une belle réussite pour la propriété. 88-91+

Caillou : senteurs principalement fruitées, ananas, poires, miel, floral. Ouverture sur le palais plutôt élégante avec une montée en puissance progressive. Le sucre est un peu saturant en fin de bouche. Doit encore se fondre. 87-90+

Rayne-Vigneau : nez délicat de fruits à pépins. Bonne présence en bouche. Rond et dense, puissant. Finale un peu déséquilibrée avec une touche de sucrosité en finale. 87-90

Lamothe-Guignard : senteurs florales et de liqueur. Structure ronde, un peu linéaire, de profondeur et de complexité moyenne. Persistant et gras en finale. 87-90

Bastor-Lamontagne : fruit confit et arômes vanillés. Entame élégante d’orange amère, sphérique et puissant sur le palais. Finale persistante, moyennement complexe à ce stade. 87-90

Rabaud-Promis : fruit confit et raisin de Corinthe au nez. La bouche est un peu chargée, sphérique et puissante. Longue et persistante finale. Un Sauternes de style plutôt “classique”. 87-90

Malle : nez fruité, un peu confit. La texture est ronde, assez glycérinée, prenant rapidement du volume. Finale manquant un peu de relief. 87-90

Sigalas-Rabaud : beaux arômes d’abricots et de coings avec un léger fumé vanillé. La bouche est puissante, glycérinée, un peu pataude. Ce déficit en acidité enlève du relief à la texture. 86-89

Filhot : la palette aromatique est un peu diffuse à ce stade. L’entrée en bouche est de belle facture, fraîche et épicée. Ampleur moyenne et sensations d’élevage assez marquées en seconde partie de palais. A revoir après l’élevage. 85-88+

Broustet : nez beurré, fleur d’oranger, touche de caramel et de fruits exotiques. Rond en bouche, assez gras. Finale un peu brouillonne à ce stade d’évolution. Doit encore évoluer. 85-88+

[emilie.wine.n.co]

Bonjour à tous,

Je replonge dans les souvenirs de dégustations avec Sauterne et Barsac,
sur certain vin je suis assez d'accord avec les notes d'Alain, et d'autre pas du tout... une question d'expérience certainement

Les commentaires rédigés sont sur mon blog ils arriveront prochainement

Non Notés :
Château Broustet : -
Château Doisy Daene : -
Château de Myrat : -

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Château Caillou : 14,75
Château d'Arche : 14,75
Château Bastor Lamontagne : 14,75 +

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Château Suduiraut : 15-
Château de Rayne Vigneau : 15-

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Château de Fargue : 15
Château Romer : 15
Château Filhot : 15

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Château Lamothe Guignard : 15,5+
Château Lamothe : 15,5 +

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Château Nairac : 16
Château Doisy Vedrines : 16
Château Sigalas Rabaud : 16

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Château Rabaud Promis : 16+
Château Guiraud : 16+

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Château Rieussec : 16,5+
Clos Haut Peyraguey : 16,5 +

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Château Lafaurie Peyraguey : 17

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Château la Tour Blanche : 17+

[Winemega-Alain]

De la diversité des avis sort la vérité, Emilie!