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Dans le centre de Honfleur, ce deux étoiles est à recommander vivement. La cuisine est inventive, légère, reposant sur l'alliance de produits nobles locaux avec d'autres plus exotiques. Il y a une influence "japonaise" avec beaucoup de cuissons lentes (certainement à la vapeur).
Le menu complet, imposé, est à 108 euros (8 plats et fromage), l'autre, réduit à 5 plats est à 69 euros ce qui est très abordable pour un restaurant de ce niveau.
A noter un menu enfant existe à 28 euros.
Côté ambiance, on est dans l'épuré le plus absolu.
Enfin côté vin, la carte n'est pas immense mais plutôt intelligente. Si l'on reste en dehors du Champagne et du Bordeaux il m'a semblé qu'on était sur un coefficient de 3, ce qui reste très mesuré dans cette catégorie d'établissements. La part belle est faite à la biodynamie. Parmi les références intéressantes j'ai noté Alex Gambal, Héritiers du Comte Lafon, Taille aux loups, Chidaine, Patte-Loup, Vouette et Sorbée, Montcalmès, Uroulat, Clos Rougeard.
En revanche il n'y a presque que des millésimes récents.
Nous avons opté pour un Bruyères 2011 de Tissot, légèrement décevant de par sa puissance qui manque d'équilibre (58 euros).
Une demie bouteille de Arretxea blanc nous a ravi (34 euros la demie).
Et un verre de pinot rouge de Vincent Pinard (10 euros) nous a permis d'assurer l'accord avec le seul plat de viande du menu.
Lotte pochée au citron vert, livèche et coriandre.
Bouillon clair à la coco et huile de combava.
Plat que Mme Gogos a adoré. La cuisson du poisson est superbe, la bouillon est subtil, même si j'aurais préféré qu'il soit un chouia plus relevé.
Filet de saumon tout juste étuvé. Poulet frit, crevettes d'ici, sudachi, pakchoï & émulsion
Grand plat entre un saumon cuit magnifiquement, et un accord avec une peau de poulet frit qui constitue en fait un condiment génial.
Rouget grondin poêlé au beurre. Riz snacké, palourdes, bouillon de crustacés à la verveine et sansho mariné.
Encore un grand plat. Le riz snacké apporte du croquant. La verveine dans le bouillon est une idée de génie. Le sansho est un sorte de poivre qui apporte un plus indéniable
Coquille Saint-Jacques rotie au beurre, au lait fermenté dit "kéfir", pois chiche, quinoa, moutarde et sel fumé.
Ici, tous les ingrédient ont un sens et se complètent à la perfection.
Lieu/mangue/poivre
C'est une alliance des trois produits sans préparation particulière. Nous n'avons pas été touchés par ce plat. Le poivre manquait d'ailleurs de relief.
Carré de bœuf du limousin rôti, potimarron grillé, cèpes crus, ail frit et faisselle de chèvre - truffe Uncimatum.
Le potimarron et les cèpes étaient excellents. Mme Gogos a trouvé le bœuf merveilleux alors que de mon côté je lui ai trouvé un manque de goût . Par contre, ce genre de truffe d'automne n'a aucun intérêt, si ce n'est pour donner du visuel.
Gateau blanc cuit minute, caramel au beurre salé, pommes et bergamote, crème légère.
Dessert aérien et gourmand grâce au caramel, avec l'apport de la bergamote qui est très subtile.
tarte sablée, mousse au caramel, chocolat, pâte de coing & meringue nougatine.
L'intitulé met l'eau à la bouche, mais la réalisation est assez plate et le coing emporte tout.