Index du forum ‹ Les rubriques ‹ Bordeaux ‹ Bordeaux rive droite

[franck.v]

Château Grand-Pontet 1998,

Bouteille ouverte environ deux heures après être sortie de cave et dégagée à l'épaule.
La robe est légèrement évoluée mais reste sombre.
Un premier nez prononcé sur le cuir et la fumée, puis, à l'aération, viennent s'ajouter des notes minérales.Grande maturité, notes de fruits noirs.
En bouche, je note une bonne acidité qui permet au fruit présent (mûre notamment) de s'exprimer pleinement sans sensation d'alcool.Les tannins sont parfaitement fondus, et font ressortir de ce vin un équilibre très agréable.
Je perçois quelques notes réglissées et de tabac (cigare).Le côté minéral ressort en finale, ce qui laisse une sensation de fraîcheur bienvenue.
Bue sur un magret aux pêches agrémenté de pignons de pins mélangés à des "restes" de foie gras revenus au vinaigre de xérès (cela permet aux pignons de coller au magret, et le vinaigre amène une touche légèrement acidulée), le vin s'est admirablement comporté.
Adishatz,
Franck.

[franck.v]

La conservation, le moment, la notion de plaisir sont autant d'éléments difficilement mesurables .
Toujours est-il que cette bouteille m'a provoqué ces émotions et a parfaitement accompagné le plat (et les satisfactions des convives.....pour moi, le principal).
Après, la dégustation à l'aveugle, la dissection organoleptique d'un vin le fait parfois ressortir de manière négative.
Je reste, il est vrai dans une certaine acception somme toute facile, du vin.
Et cela me plaît.
A +,
Franck.

[ChristopheV]

Franck,

J'étais avec Laurent Vendredi dernier quand nous avons dégusté le Grand Pontet 1998, effectivement,
nous n'avons pas eu la même impression que toi, je suis d'autant plus déçu que c'est moi qui l'avait emmenée........
La robe était celle d'un vin très jeune (la majorité des dégustateurs le situait entre 2002 et 2004) et une
bouche plutôt molle, assez plate, avec des saveurs un peu ternes, et sans la jeunesse que la robe laissait présager,
ni la belle acidité mûre du millésime 1998....... C'est peut être la bouteille de Patrick G (excellente en l'occurrence)
servie en face qui est responsable.....

A revoir pour nous, car, à mon avis, c'est ta bouteille qui représente le mieux la récolte 1998 chez Grand Pontet.

Amicalement,

Christophe

[Vincent R.]

Difficile que l'art de la dégustation.

Il me semble clair qu'il faudra une troisième bouteille pour se faire une idée de la qualité réelle de ce vin

Maintenant, comme le soulignent Christophe (que j'ai grand plaisir à lire ici ) et Franck, bouteille différente, contexte différent, environnement différent et dégustateurs différents sont autant de bonnes raisons de gouter différemment un vin.
On va laisser le bénéfice du doute à ce cru et dire que la bouteille de Christophe est daubée.

[franck.v]

Effectivement, les descriptions des deux bouteilles se ressemblent peu avec, en ce qui me concerne, une réelle sensation de maturité et un début d'évolution, alors que l'autre flacon ne montre aucune maturité de fruit avec une robe jeune....
S'il doit y avoir une belle, ce sera sans moi....il ne m'en restait qu'une .
Franck.

[jpabela]

Château Grand-Pontet, Saint-Emilion Grand Cru 2015
Beau nez charmeur, gourmand au fruit pur, mûr et net : prune, framboise noire, mûre, une pointe de poivron vert et quelques notes florales (violette).
L’attaque est franche avec un beau jus fruité, mur et gouleyant avec une pointe de sucrosité (framboise noire et mûre).
Corps assez ample - on retrouve ce caractère mur du fruit, une trame séveuse et gourmande avec cette pointe de sucrosité en milieu de bouche. C’est très savoureux et bien construit grâce à un milieu de bouche élancé et des tannins ronds. Arômes de framboise noire, de prune, d’épices et de chocolat.
Finale dynamique et de belle longueur sur des fruits noirs et des épices – se prolongeant sur de la cerise noire et du chocolat.
Note : 16,75/20 i.e. 93/100
Dégusté le 16/11/2018

Château Grand-Pontet, Saint-Emilion Grand Cru 2016
Nez fin, plus sur la retenue que le 2015 en l’état. Intensité aromatique moyenne. Arômes de prune, réglisse, cèdre.
L’attaque est dotée d’une belle fraicheur, sur la prune. Corps assez ample, le milieu de bouche se montre dynamique et développe une trame tannique plus imposante et sérieuse que le 2015. Il y a du volume, une certaine densité et profondeur avec une aromatique plus sombre que 2015 (prune, notes terreuses, chocolat). Les tanins se montrent quelque peu anguleux en fin de bouche.
Assez belle longueur en finale qui se révèle juteuse, sur la prune, la cerise noire et le chocolat.
Note : 16,5/20 i.e. 92/100
Dégusté le 16/11/2018