Le site
http://www.abcduvin.com offre pas mal d'info et merite le detour. On peut ainsi y lire l'histoire du domaine et en particulier sur cette fameuse seconde cuvée...
Clos FourtetDomaine de 20 hectares situé à une cinquantaine de mètres de l'église de Saint-Emilion au nord du vignoble de château Canon, à proximité du château Beauséjour héritiers Duffau-Lagarosse et du château Le Châtelet au nord-ouest du village.
Le vignoble de 18,5 hectares (85 % Merlot, 10 % Cabernet-sauvignon, 5 % Cabernet franc) est disposé sur le plateau argilo-calcaire de Saint-Emilion et entoure la maison bourgeoise désignée comme château pour la parcelle principale de 15 hectares située au bord de la commune de Saint-Emilion. 5 autres hectares situés plus au nord entre le château Cadet-Piola et le château Fonroque sont utilisés pour la production du second vin et sont disposés sur un sol de sable et d'argile sur socle calcaire en légère pente.
Particularité, le vignoble est entouré d'un véritable mur en pierre situé sur l'emplacement d'un ancien camp romain (Fourtet) et d'un camp fortifié chargé de protéger Saint-Emilion. Autre particularité, le domaine possède 12 hectares de carrières souterraines.
Le domaine s'appelait précédemment Château Fourtet ou Château Clos Fourtet. Il a changé son nom après son acquisition par Lucien Lurton en 1949.
Le domaine tire son nom de Camp Fourtet (camp du petit fort), nom donné à la place fortifiée défendant l'ouest de Saint-Emilion.
A noter que l'étiquette n'a jamais été modifiée (excepté le nom du propriétaire).
Histoire :Au Moyen-Age, il existait à l'emplacement du château du domaine un camp fortifié chargé de la défense de Saint-Emilion. Il est possible, voir probable que quelques rangs de vigne furent développé à proximité de ce camp fortifié.
Le premier propriétaire connu est Raymond Rulleau, membre d'une importante famille de Libourne dont une sœur, Catherine, va épouser Vital, un membre de la famille de Carle propriétaire de château Figeac à l'époque.
En 1790, Élie Rulleau, fils de Raymond Rulleau, bourgeois de Libourne et jurat de Saint-Emilion, fait construire un château doté de chais ce qui indique par extension qu'un vignoble existait déjà à cette époque.
Entre 1838 et 1841, selon Lecoutre de Beauvais le domaine de Campfourtet appartient toujours à la famille Rulleau.
Vers 1868, le domaine change son nom et devient le château Clos Fourtet.
En 1868, le domaine est la propriété de Emile Leperche (1810-1896?) qui avait épousé Claudine Rulleau (?-1878), sans doute une des petites filles de Élie Rulleau.
En 1896, Pierre-Ferdinand Leperche (?-1900) hérite de son père le domaine.
En juillet 1900, Raymond Martin Cahuzac (?-1910), président de la Société horticole et viticole de la Gironde, achète sur licitation (enchères) le Clos Fourtet suite au décès de Pierre-Ferdinand Leperche.
Après le décès en mai 1910 de Raymond Martin-Cahuzac, la conduite du domaine est confiée à Raymond de Seguin (1858-1925).
En 1919, les établissements Latrille & Ginestet dirigés par Fernand Ginestet rachète le domaine. La même année, il reprend le château Petit-Village à Pomerol.
En 1949, André Lurton, futur propriétaire du château Couhins-Lurton, Lucien Lurton, propriétaire de château Brane-Cantenac à l'époque, Dominique Lurton et leur sœur échangent la participation de 40 % de la société civile de château Margaux qu'ils ont hérité de Lucien Récapet (1858-1943) contre le Clos Fourtet, contrôlé à l'époque par Pierre Ginestet. C'est Dominique Lurton qui prend en charge la direction du domaine.
En 1973, André et Lucien Lurton succède à leur père François. La même année débute un programme de replantation du vignoble.
1989, rénovation du chai.
A partir de 1991, Tony Ballu remplace Pierre Lurton parti à château Cheval Blanc à la tête du domaine et Daniel Alard devient le maître de chai du domaine. La même année, l’enherbement du vignoble débute.
A partir de 1995, les fermentations malolactiques sont pratiquées en barriques.
En 1997, les chais sont climatisés.
En janvier 2001, Philippe Cuvelier, actionnaire des papeteries Guilbert, rachète le domaine à André Lurton pour une somme d'environ 45 millions d'euros.
Après l'arrivée de Philippe Cuvelier, Stéphane Derenoncourt devient l’œnologue conseil du domaine. A l'époque, Jean-Claude Berrouet, directeur de Pétrus participe également en tant que consultant.
Depuis, le responsable du domaine est Mathieu Cuvelier.
En 2008, Philippe Cuvelier rachète le château Poujeaux à Moulis.
Les vins :Le second vin du domaine porte le nom de : La Closerie de Fourtet. Jusqu'au millésime 1998, le second vin s'appelait Domaine de Martialis. A compter de 1999 et jusqu'en 2005 le second vin portait le nom de La Closerie de Fourtet ou de Martialis de Fourtet. Depuis 2006, il n'y a plus que La Closerie de Fourtet comme second vin.
Élevage de 18 mois en fût de chêne (80 % neuf).
Densité moyenne de plantation : 6000 pieds/ha.
Rendement moyen : 35 hl/ha.Conditions de production du décret d'appellation:Densité minimale de plantation : 5500 pieds/ha.Irrigation possible sous condition.Rendement de base : 46 hl/ha.Les vins ne peuvent être issus du seul cépage Petit verdot. La proportion du cépage Petit verdot ne peut excéder 10 % de l'assemblage final.Titre alcoométrique volumique naturel minimum : 11,5 %.La concentration partielle des moûts de raisins est autorisée pour les vins rouges. La mise en œuvre s'effectue sur les moûts et ne peut pas dépasser 15 % du volume maximum du moût de départ (10 % auparavant).Titre alcoométrique volumique total maximal autorisé : 13,5 %.Teneur maximale autorisée en sucres résiduels : 3 g/L.Tous les vins revendiquant l'appellation doivent faire l'objet d'une dégustation avant et après le conditionnement ainsi qu'un an après la mise en bouteille.Élevage obligatoire au minimum jusqu'au 1er février (30 avril auparavant) de la deuxième année qui suit celle de la récolte.Embouteillage obligatoire après le 31 janvier chez le vinificateur ou au sein de l'unité collective de vinification dont les adhérents récoltent les raisins.