Je suis un peu "étonné" que cette grande propriété espagnole n’ait pas sa rubrique... Je vous propose donc un petit aperçu sans prétention...
Vega sicilia unico 1991. (10 ans de barrique)
Une belle réussite que ce millésime de Unico. Ma dernière expérience avec ce vin date de six mois environ, c’était un 96 que j’avais trouvé plutôt austère. Ce 91 n’a rien à voir...
- la robe est profonde, opaque au centre du verre
- Le nez est incontestablement sur le fruit, avec notamment des fruits rouges comme la fraise et la framboise. Sa belle intensité aromatique laisse présager un vin s’offrant assez facilement et tout en gourmandise.
- En bouche, l’attaque est belle mais je suis aussitôt gêné par une très légère touche sucrée. Regoûté sur une viande grillée au sarment de bois, ce côté sucré disparaît et j’apprécie alors le vin.
L’équilibre du cru est sans faille, il est gourmand, sur les fruits introduits olfactivement et d’une finesse manifeste. Le vin est très féminin, sa jeunesse offerte par ses fruits rouges bien mûrs est insolente et soutenue par une structure tannique crémeuse, presque pulpeuse.
Ce vin se montre comme un réel grand vin, il me réconcilie avec cette grande cuvée, chemin faisant, je pense que le Unico est fait pour être bu plus évolué encore. Sa jeunesse est certes bien domptée, mais elle masque un peu je pense le réel potentiel du vin.
Vega sicilia Valbuena 2002 (5 ans de barrique)
La robe est sombre, juvénile.
Le nez est d’une bonne intensité, il joue la carte de l’élégance et de la finesse, offrant des arômes de fruits rouges, des senteurs de résine (cèdre) et quelques notes minérales armées d’une belle fraîcheur.
En bouche, le vin présente un parfait équilibre, le fruit est d’une maturité sans excès, les tannins très policés offrent un toucher magnifique sans la moindre aspérité. Minéral, tendu et plein de fraîcheur, le nectar apparaît comme un vin de grande qualité hautement « digeste » sans exubérance ni maquillage sachant parfaitement accompagner le repas.
Un grand vin selon moi.