Improvisation totale puisqu'au 31 au matin, rien n'était prévu pour passer le seuil de la nouvelle année. Quelques coups de fils plus tard, nous nous retrouvons à huit, chacun apportant une partie du repas et ma cave faisant office de support liquide..
Et la soirée s'avéra super!
Au niveau de la bibine:
Larmandier-Bernier brut sur des huîtres, un Champagne qui exprime beaucoup d'élégance et de finesse, précis, avec une finale légèrement saline qui s'accorde magnifiquement avec l'iode des fruits de mer. Un superbe accord!
Rayne-Vigneau 2003 avec foie gras poêlé à la confiture de figues ainsi que le dessert. Quel magnifique liquoreux, dense mais sans lourdeur, complexe et confit, parfaitement soutenu par une acidité revigorante. Les verres se sont d'ailleurs vidés à une vitesse étonnante
Pichon Longueville Baron 1995 et
Smith-Haut Lafitte 1995 pour l'entrecôte.
Pour ne rien vous cacher, légère déception sur ces deux vins, même si on reste quand même à un très bon niveau. Le Pauillac est irréprochable au niveau des arômes ainsi que de la texture, bien fondue. Mais une pointe d'acidité en finale gâche quelque peu le plaisir en bouche.
SHL est issu d'une époque où la propriété abusait du bois neuf et de chauffes de barriques agressives, période heureusement révolue aujourd'hui. Le nez est très (trop vanillé), dominant encore des arômes de fruits noirs et de réglisse. Je crains sérieusement que ce bois n'arrive un jour à se fondre avant le déclin du vin. Ceci dit, ça passe quand même bien à table, même si le plaisir n'est pas orgasmique.
Amarone - Allegrini 2004 pour le fromage
Dans le genre "musclor", on est servi. Mais on en a pour son argent car c'est vraiment bien fait!
Quelle concentration d'arômes de fraise écrasée, raisin de Corinthe, truffe d'Alba.. et la bouche n'est pas en reste mes amis..
Attention à servir très frais car autrement les 16° d'alcool annoncés se font cruellement sentir en bouche.