Winemega-Alain a écrit:Salut mon ami..
Vous avez certainement du passer un bien beau moment avec ces bouteilles quelque peu hors normes.
Tu as tout à fait raison mon bon Alain!
Le 735 DT est une merveille, à la fois à maturité et d'une fraicheur, d'une jeunesse insolente!
J'avais peur que l'on ait pas de blancs pour l'entrée, j'avais donc prévu un petit riesling mais en fin de compte, nous nous battions pour finir le Jacquesson si bien qu'on a eu du mal à en garder un peu pour celui qui avait annoncé son arrivée tardive!
Le Kirchberg de Ribeauvillé du domaine Sipp que j'apprécie particulièrement (autant les vins que les propriétaires) offrait un nez de demi sec, une sensation doucereuse dans ce nez qui faisait que l'on était surpris en le mettant en bouche de ne pas y trouver un liquoreux même s'il est difficile de penser que ce vins puisse ne pas avoir de SR.
2006 n'est sans doute pas le meilleur millésime pour se faire une idée du climat ou du domaine mais le vin fini ce midi a bien évolué sur 48h
Nous discutions le mois dernier du domaine Eugène Ellia que j’avouais ne pas connaitre. Bernard qui avait acheté ces vins il y a 25 ans de cela a donc décidé de les ouvrir pour la soirée (dérogeant au thème 'Gd Cru' qui avait été annoncé mais reconnaissons que gouter des Bourgogne âgés ayant bien évolué reste un plaisir... et peu importe alors le thème de la soirée.
Ces deux vins étaient assez différents mais loin d'être au bout du rouleau! Le 89 conservait une bouche riche, un peu solaire avec un puissance agréable en milieu de bouche et une finale honorable là ou le Santenay, plus fin, n'a fait que gagner en volume tout au long du repas ce qui n'était pas gagné d'avance à la lecture de son millésime
le Corton provenait d'un domaine où je suis client depuis une éternité (Le domaine Gaston et Pierre Ravaut à Ladoix Serrigny) , ayant commencé à acheté ce millésime 1990 à sa sortie. cette bouteille était ma dernière et sa jeunesse, l'état de son bouchon parfait montraient que ce vin aurait encore pu vieillir en dépit d'une turbidité marquée au niveau de la robe. Évolué certes mais avec encore du fruit et une acidité qui détone presque à la lecture du millésime! un beau milieu de bouche, une allonge agréable, de la finesse, de la buvabilité... pas un ''grand'' GC mais un fort bon vin!
Si tout le monde était impressionné par la puissance du Pavie Macquin servi à coté, reconnaissons que la bouteille de Corton a été finie avant celle du St Emilion
Le Pavie Macquin est un monstre en devenir!
Le nez est magnifique, riche, mur, floral.
la bouche n'offre aucune faiblesse, une matière solide dès l'entrée en bouche, des tannins à tous les étages qui devront se fondre dans le fruit pour notre plaisir.
dès que l'on avale ce vin, c'est la longueur qui interpelle! OK l'élevage reste sensible, ok les tannins sont encore en grand nombre, aucun le fruit primaire domine tout mais dieu que ça pousse derrière! En l'état difficile de lire le terroir tant le fruit est dominant mais heureux sont ceux qui ont ce vin en cave et qui pourront patienter dix ans ou qui penseront à l'ouvrir au moins 24h à l'avance pour en tirer la quintessence
Au finale, une bien belle soirée passée dans le meilleur restaurant de Lourdes, sans le moindre doute, le chalet de Biscaye!
Un restaurant qui ne soufre que d'une décoration tristounette et de son éloignement du centre pour avoir droit aux visites des inspecteurs des guides mais que l'on y mange bien...
Je précise pour ceux qui visiteraient Lourdes qu'il faut s'éloigner des sanctuaires en allant vers Pau puis suivre les panneau pour le Lac de Lourdes pour trouver ce petit restaurant au rapport Q/P si exceptionnel !