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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 16 Jan 2018 13:35

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A table ! Le château Guiraud ouvre son restaurant
Amis bordelais gourmets et œnophiles réjouissez-vous : le château Guiraud, 1er cru classé 1855, ouvrira son restaurant le 2 février prochain ! Baptisé « La Chapelle », ce sera ainsi le premier restaurant à ouvrir dans un grand cru classé en 1855. Un lieu qui promet de mettre à l’honneur le grand vin de la propriété et les produits du terroir…



C’est au sein d’une ancienne chapelle protestante édifiée en 1784 que se tiendra le nouveau restaurant de Château Guiraud, la salle ayant été transformée et décorée par l’architecte Charlotte Allard. L’établissement prévoit de servir 225 couverts et accueillera également une boutique. L’occasion de repartir avec les vins que vous aurez appréciés au cours du repas ?

Nicolas Lascombes, déjà responsable du restaurant le 7, à la cité du vin, ainsi que de la Brasserie Bordelaise et la Terrasse Rouge au sein du château la Dominique (Saint-Emilion), dirigera ce nouveau restaurant. La philosophie de ce nouveau lieu ? « La nature dans les assiettes. Pas d’effet de mode, du local et du bio, en totale adéquation avec l’ADN de Château Guiraud et la forte identité “ terroir ” » : un cap en accord avec la démarche de ce 1er cru classé de Sauternes certifié en bio.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, le château Lafaurie-Peyraguey, lui aussi 1er cru classé de Sauternes, ouvrira également un restaurant prochainement, avec en prime, un hôtel de luxe au sein du château. Autant de chances d’augmenter le nombre d’étoiles dans la région bordelaise, un petit monde déjà en ébullition depuis l’arrivée de Gordon Ramsay à l’Intercontinental, l’ouverture du restaurant le Quatrième Mûr par Philippe Etchebest, ou encore la reprise, par Pierre Gagnaire, de la Grande Maison de Bernard Magrez… Autant d’occasions pour les amateurs de venir déguster des accords mets et vins d’exception.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 16 Jan 2018 13:38

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[ENTRETIEN] Yannick Alleno : « Gastronomiser le vin »
Yannick Alleno, chef triplement étoilé, organisait pour la première fois au Pavillon Ledoyen (Paris) le salon des vins de la vallée du Rhône et de la truffe. Questions à un passionné de vins et de gastronomie.



D’où vient l’idée de ce salon ?
Je suis né à Puteaux et fils de patrons de bistrots où l’on avait coutume de servir un petit côtes du Rhône en ballon. Mais je viens aussi d’une famille passionnée de vins, mes deux fils ont commencé à travailler avec moi, Thomas en cuisine, Antoine dans l’événementiel. Il visite des domaines viticoles avec moi depuis des années et quand il a suggéré l’idée de ce salon, je lui ait dit banco. Mon histoire avec la vallée du Rhône, outre mes souvenirs d’enfance, s’est prolongée par l’achat de vignes en 2009 avec Michel Chapoutier, près de 6 ha en saint-joseph et crozes-hermitage, sur lesquels on produit 9 cuvées en rouge et en blanc (cuvées Couronne de Chabot et Guer-Van en crozes, saint-joseph et côtes-du-rhône). Au-delà de cette production, j’aime les vins du Rhône car on peut se faire plaisir à tous les niveaux, à partir de 4€ la bouteille, et que l’on y trouve des vins abordables et qualitatifs – c’est incroyable les progrès faits depuis 40 ans.

Avez-vous des préférences personnelles dans les appellations rhodaniennes ?
Je suis fou amoureux de la syrah dans le Nord mais j’aime aussi le condrieu en blanc et les châteauneuf-du-pape. Il faut des locomotives comme Isabel Ferrando, Paul Avril, Emmanuel Reynaud, Michel Chapoutier, les Perrin… pour faire passer des vins de l’ombre à la lumière. Les vignerons doivent profiter de ceux qui ont le vent en poupe au delà des querelles de chapelles. Je veux aussi qu’un restaurant comme Ledoyen devienne l’ambassade des vins à Paris en y associant pleinement la cuisine.

Quels conseils d’association avec la truffe ?
Clairette et viognier en blanc, syrah en rouge, mais pas seulement dans les grandes appellations. J’aime proposer une sole aux topinambours avec un hermitage blanc, un consommé à la truffe et au céleri avec un côte-rôtie, un agneau avec un saint-joseph rouge, un salmis de pigeon truffé avec un châteauneuf rouge mais à condition de mettre beaucoup de truffes pour supporter la puissance du vin.

Peu de chefs se passionnent pour le vin. Comment l’expliquez-vous ?
J’aime de plus en plus construire un plat à partir d’un vin. Mais ne pas jouer les micro-dégustations avec 15 vins pour un repas. C’est fatigant et on s’y perd. Quand on tombe amoureux, outre les premiers moments de grâce comme lorsque l’on ouvre une bouteille, il faut découvrir, comprendre, prêter attention, rentrer dans un autre univers… A partir de mars, je vais d’ailleurs orchestrer les repas autour d’un plat principal avec un ou deux vins. Yann Fillioux, l’ancien maître de chai d’Hennessy, m’a transmis cette passion de l’assemblage et de l’extraction, et Michel Chapoutier m’a dit un jour que seuls les produits fermentés pouvaient parler du terroir. Cela m’a conduit à « gastronomiser » le vin et à mettre de l’intelligence dans la cuisine. Ces deux éléments ont en commun l’extraction et la valorisation d’un terroir et je remercie les vignerons que j’ai rencontrés de m’avoir mis sur la route de la cuisine française moderne. Escoffier aussi par le goût des sauces, « la base fondamentale sans laquelle rien de sérieux ne peut être entrepris » et le seul truc qui marche vraiment avec le vin.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mar 16 Jan 2018 15:05

Après avoir lu cet article, Alex, il me semble intéressant de consulter le site de Yannick Alleno:
http://www.yannick-alleno.com/fr/
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 17 Jan 2018 13:41

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Le domaine Weinbach, la magie des grands terroirs alsaciens
Pour accompagner notre galette des rois, nous avons choisi cette année de déguster cinq vins d’un domaine alsacien réputé, Weinbach. Zoom sur un terroir où les femmes ont marqué l’histoire par leur impulsion vers la biodynamie.




Le berceau du domaine est le clos des Capucins. C’est au pied de la colline granitique du Schlossberg, dans la vallée du Kaysersberg, dans un décor naturel paisible, qu’en 1612 des moines décidèrent de planter un vignoble de 5 hectares enclos des murs du couvent. Le bien nommé domaine Weinbach fut baptisé d’après le nom du petit cours d’eau qui le traverse qui signifie « ruisseau de vin », un vocable qui en dit long sur l’héritage viticole de la région. La famille Faller acquiert le domaine en 1989. Théo Faller, qui s’est attelé à agrandir la propriété et à la faire progresser, s’est révélé un formidable ambassadeur des vins d’Alsace travaillant activement pour obtenir la reconnaissance de l’AOC. A sa disparition, un trio de femmes modernes, Colette Faller (épouse de Théo Faller) ainsi que ses deux filles ont poursuivi son œuvre, faisant rayonner les vins du domaine. Laurence Faller, chimiste et œnologue, a prouvé ses talents de vinificatrice hors pair en donnant aux vins une grande pureté. Tandis que Catherine Faller a pris les rênes de l’aspect commercial avec un succès incontestable : plus de la moitié du vin part à l’export. Telles trois grâces, Colette, Laurence et Catherine ont comblé le domaine de leurs bienfaits… jusqu’à la disparition, à quelques mois d’intervalle, de Colette Faller et de sa fille Laurence. Depuis 2015, une nouvelle génération se prépare à prendre le relais : Catherine Faller dirige désormais le domaine avec son fils Théo.

« La biodynamie, un choix évident »

Comme d’autres collègues alsaciens notamment le domaine Deiss, les Faller se mettent progressivement à intégrer des méthodes biodynamiques. En 1998, un tiers du vignoble est en converti puis en 2005 c’est l’intégralité du domaine qui est conduit en biodynamie, ce qui représente 28 hectares. Les trois principes de base sont pour eux la valorisation du sol et de la plante, l’application de préparations issues de matières végétales et animales, le travail du sol par des labours et des griffages. La culture de la vigne est ainsi fortement marquée par le respect de la nature et l’expression de chaque terroir. Les vendanges sont retardées jusqu’à maturité optimale, les sélections rigoureuses, les pressurages doux et progressifs, et les fermentations longues dans d’anciens foudres de chêne… Le domaine produit avec succès des cuvées génériques, mais il se distingue tout particulièrement sur les grandes cuvées qui portent les prénoms des membres de la famille, associées à chaque terroir.


Pinot Gris Réserve Particulière 2016

Sol : Clos des Capucins et vignobles adjacents. Terroir de graves, sablo-limoneux sur assise de galets
Sucre résiduel : 10,3g/l
Accord mets-vins recommandé : ce vin se marie avec les viandes blanches, les volailles et les fromages à pâte cuite

Notre dégustation : Nez de fruits blancs et de coings, bouche opulente, suave et équilibrée


Gewurztraminer Cuvée Théo 2016
Sol : Clos des Capucins et vignobles adjacents. Terroir de graves, sablo-limoneux sur assise de galets. Les graves assurent un réchauffement du sol d’où des raisins plus précoces.
Sucre résiduel : 18g/l
Accord mets-vins recommandé : ce vin convient bien avec des poissons fumés, des fruits de mer et des crustacés.

Notre dégustation : Nez exhalant un bouquet floral à dominance de rose ; bouche élégante faite d’une belle matière suave et fraîche


Gewurztraminer Cuvée Laurence 2015
Sol : pied de la colline du lieu-dit Altenbourg, exposé plein sud sur un terroir marno-calcaire
Sucre résiduel : 27g/l
Accord mets-vins recommandé : ce vin apportera au dégustateur un moment unique s’il est accompagné d’une viande riche et goûteuse comme l’oie ou d’un plat épicé.

Notre dégustation : Nez délicat de fleurs d’acacias et d’œillet ; bouche voluptueuse sans exubérance avec des arômes d’épices de Noël (gingembre, cannelle, clou de girofle, écorces d’orange). Le gewurztraminer se déploie en finesse.


Gewurztraminer Altenbourg 2016
Sélection de raisins très mûrs issus du lieu-dit Altenbourg (entre 225 et 250 m d’altitude) en pente douce exposée plein sud.
Sucre résiduel : 33g/l
Accord mets-vins recommandé : Parfait avec un foie gras

Notre dégustation : Nez complexe d’agrumes confits et d’épices fines comme la bergamote. Ce vin allie à la perfection un côté suave et une fraîcheur dû à l’altitude du terroir.


Gewurztraminer Grand Cru Furstentum 2015
Sol : base calcaire mêlée de marnes et de grès. Un terroir qui apporte aux gewurztraminers de belles maturités ainsi qu’une structure généreuse.
Sucre résiduel : 36g/l
Accord mets-vins recommandé : il atteindra des sommets avec un fromage à pâte persillé

Notre dégustation : Nez subtil de fleurs blanches (acacias, chèvrefeuille) et de fruits confits ; bouche riche, enrobée et velouté alliant une complexité aromatique épicée, minérale, florale à une sublime fraîcheur.


CE QU’EN DISENT LES GUIDES :

Bettane et Desseauve
Ce domaine emblématique de la viticulture alsacienne est maintenant dirigé par Cathy Faller et son fils Théo. Depuis plus de quatre décennies, Weinbach a bâti son succès sur les terroirs du secteur de Kaysersberg-Kientzheim, les rieslings du Schlossberg constituant probablement la plus pure interprétation possible d’un vin de granite. Belle gamme de rieslings en 2015, la minéralité du Schlossberg apportant un supplément d’énergie à des raisins haut en maturité. Seuls les vins doux, issus plus de passerillage que de botrytis, n’étaient « que » bons, mais Weinbach nous a habitués à de tels standards d’exigence…

La Revue du Vin de France
Fondé en 1612 par les moines Capucins, le Domaine Weinbach, littéralement « ruisseau du vin » en allemand, doit son prestige actuel à la famille Faller, à laquelle ce cru situé sur la colline de Kaysersberg est très étroitement lié. Si Théodore et Jean-Baptiste Faller, les fameux « Faller Frères » qui ont longtemps orné les étiquettes des vins du Domaine Weinbach, firent entrer l’exploitation au patrimoine de leur famille en 1898, c’est bien Théo, fils du premier cité, qui œuvra en faveur de son irrésistible ascension. Ardent défenseur du vignoble d’Alsace, qu’il contribua à faire reconnaître auprès de l’INAO, Théo Faller décèle dans le cœur historique du domaine, une parcelle de cinq hectares baptisée « Clos des Capucins« , un immense potentiel. S’appuyant sur une base solide, il accroît la renommée de la propriété familiale en même temps qu’il l’agrandit et l’embellit, faisant du vin du Domaine Weinbach l’un des flacons les plus recherchés de la région. Après le décès de Théo Faller en 1979, sa femme, Colette, et ses filles, Catherine et Laurence, prennent sa succession à la tête du domaine, perpétuant la marche en avant de ce beau cru haut-rhinois.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 17 Jan 2018 13:43

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Saint-Véran fait déguster ses terroirs !
A la Saint-Vincent Tournante du cru Saint-Véran (Mâconnais), les 27 et 28 janvier prochains, vous pourrez déguster des cuvées de terroirs : un pour chaque village de l'appellation.



On va à la Saint-Vincent Tournante pour découvrir un village, une région, des paysages, mais aussi quand même un peu (beaucoup...) pour déguster des vins et sur ce point la Saint-Vincent Tournante n'a pas toujours été une réussite par le passé. Beaucoup de formules ont été retenues par les organisateurs : "dons" de raisins, de moûts, de vins, vinifiés, élevés et mis en bouteille collectivement pour constituer des cuvées rondes, dons de bouteilles anonymes ou pas...

Saint-Véran, cru du Mâconnais (71) producteur de vins blancs qui accueillera la Saint-Tournante les 27 et 28 janvier 2018, dans le village de Prissé, a pris un chemin différent, plus dans l'air du temps, celui de présenter des cuvées de terroirs, des cuvées "parcellaires". C'est également un choix qui s'inscrit logiquement dans le cadre du dossier de demande de premier cru lancé en 2010 par le cru.

L'appellation Saint-Véran compte 7 villages de production : Chânes, Chasselas, Davayé, Leynes, Prissé, Saint-Vérand et Solutré-Pouilly. Pour les 6 premiers (la surface délimitée en saint-véran est trop petite sur Solutré-Pouilly) un terroir emblématique du village a été choisi et figurera sur les étiquettes. Ainsi, les visiteurs pourront déguster 6 climats différents en Saint-Véran : Le Poisard (Chânes), En Faux (Chasselas), Les Crèches (Davayé), Champ Rond (Leynes), Au Grand Bussière (Prissé) et en Réfort (Saint-Vérand), dans les millésimes 2013 à 2016.

Kévin Tessieux, président de l'ODG et du comité d'organisation vous présente les cuvées de la Saint-Vincent Tournante 2018 et il fait le point sur le dossier "premiers crus".



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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 18 Jan 2018 14:22

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Solidarité : Les grands crus bordelais font un geste pour les vignerons californiens
L'Union des Grands Crus de Bordeaux a fait don de 75 bouteilles mises aux enchères au bénéfice des victimes des récents incendies ayant frappé les vallées de Napa et de Sonoma.



La vente a démarré mardi 16 janvier et se déroule jusqu'au 30 janvier, exclusivement en ligne, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's, qui l'organise et s'est engagée à ne prélever aucune commission, selon un communiqué.

En prenant le total des estimations hautes données par Sotheby's, la vente pourrait permettre de récolter environ 100.000 dollars pour les associations Community Foundation Sonoma County et Napa Valley Community Foundation, qui ont chacune créé un fonds de soutien aux victimes des incendies.

LES VIGNOBLES ÉPARGNÉS PAR LES FLAMMES

Les feux qui ont frappé début octobre la région viticole des vallées de Napa et Sonoma, au nord de San Francisco, ont détruit plus de 100.000 hectares et causé la mort de 44 personnes.
Les vignobles ont été relativement épargnés par les flammes, même si plusieurs installations et des vignes ont été détruites.
La Californie représentait en 2016 quelque 85% de la production viticole des Etats-Unis, selon le Wine Institute.
"Les grands crus de Bordeaux font acte de solidarité envers nos amis de Napa et Sonoma, qui font face à des défis", a commenté le président de l'UGCB, Olivier Bernard, cité dans le communiqué.
Le clou de la vente est une impériale (bouteille de 6 litres) de Sauternes Château d'Yquem 2010, estimée entre 4.000 et 8.000 dollars.

(Avec AFP)


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Jeu 18 Jan 2018 15:34

Dans le même temps, des vignerons de Loire ou de Bourgogne sont en grande difficulté suite à une météo catastrophique quelques années de suite.
Je n'ai pas lu d'articles qui indiquaient des actions de vignerons bordelais en leur faveur.

j'ai en tĂŞte des souvenirs m'Ă©voquant des investissements de Bordelais en Californie, mais je dois me tromper.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 19 Jan 2018 13:33

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1938 : première Saint-Vincent Tournante à Chambolle-Musigny
Le 22 janvier 1938, Chambolle-Musigny, en Côte de Nuits accueillait la première Saint-Vincent Tournante. Le début d'une belle histoire...



C'est par un samedi matin frisquet du mois de janvier 1938, le 22 très exactement, que l'aventure de la Saint-Vincent Tournante a débuté à Chambolle-Musigny, en Côte de Nuits, à l'initiative de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin ; une messe, suivie du défilé des 6 sociétés de secours mutuel présentes ce jour-là, de quelques intronisations de vieux vignerons et d'un banquet (Chapitre) organisé par la Confrérie, au Château du Clos de Vougeot tout proche. Des débuts timides, mais la machine était lancée ; elle fit halte l'année suivante quelques kilomètres au sud, à Vosne-Romanée, et reprit après la guerre, en 1947 à Gevrey-Chambertin. Les 27 et 28 janvier prochains, Saint-Véran, dans le Mâconnais, organisera la 74ème édition d'une fête qui a bien changé depuis ses débuts.

Le point de départ remonte au 16 novembre 1934, jour de la création de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, à Nuits-Saint-Georges, par deux Nuitons, Camille Rodier et Georges Faiveley, accompagnés de leurs amis vignerons et négociants de la Côte de Nuits. Les vins se vendaient mal à l'époque, mais les fondateurs de la confrérie ont tout de suite compris qu'il ne fallait pas baisser les bras et parler, parler encore de la Bourgogne et de ses vins sur une idée de départ toute simple : "puisque les vins ne se vendent pas, buvons-les et invitons nos amis à les partager avec nous". Les années 30, c'est toute une époque : celle de la création de la Paulée de Meursault, des débuts de la mise en bouteille à la propriété, ou encore de Gaston Gérard, le dynamique maire de Dijon et premier ministre du tourisme français. Le premier Chapitre de la Confrérie eut lieu le jour de sa création, au caveau Nuiton (sous l'actuel cinéma pour celles et ceux qui connaissent Nuits-Saint-Georges). La Confrérie commencera d'organiser ses Chapitres au Château du Clos de Vougeot à la fin des années 30 (le Château était alors prêté par Etienne Camuzet, le propriétaire, maire de Vosne-Romanée et député de Côte-d'Or) avant de s'installer définitivement au Château dès novembre 1944 ; tous les chapitres de la Confrérie y sont aujourd'hui organisés au rythme de 16 par an.

Quelques années après sa création, la Confrérie eut donc l'idée de remettre en avant cette tradition des sociétés de secours mutuel (souvent baptisées sociétés de Saint-Vincent* mais pas toujours...) qui se réunissaient dans les villages autour d'un "repas de cochon", pour en faire un évènement collectif : la Saint-Vincent, mais "Tournante" était née. Le mot "Tournante" pris d'ailleurs rapidement une vraie dimension régionale, avec une première halte en Côte Chalonnaise, en dehors de la Côte-d'Or donc, dès 1962, à Mercurey, puis Chablis, dans l'Yonne, en 1976 et finalement le Mâconnais en 2009.

La Saint-Vincent Tournante accueille aujourd'hui des dizaines de milliers de personnes, mais la fête actuelle ne constitue finalement que le résultat final (à ce jour...) de petites évolutions qui se sont "accumulées" au fil du temps. A Saint-Romain (Côte de Beaune), en 1964, furent ouverts les premiers caveaux destinés à faire déguster les vins du village. Quelques années plus tard, en 1971, à Rully (Côte Chalonnaise) apparait la première affiche officielle, ce qui marque le véritable point de départ d'une fête qui sort de son cadre local pour communiquer plus largement vers l'extérieur... jusqu'à atteindre les excès des années 90. "Depuis un vrai travail de fond a été fait pour redonner à la fête tout son sens traditionnel et éducatif. C'est évidemment un outil de communication pour une appellation, mais on veut que les gens viennent pour apprendre, pour découvrir, pour déguster avec modération, mais certainement pas pour boire. En outre, le gigantisme n'est surtout pas recherché ; nous souhaitons qu'à l'avenir de petits villages viticoles puissent continuer d'accueillir la Saint-Vincent Tournante et vous verrez que cela sera le cas", explique Arnaud Orsel, Conseiller d'Honneur de la Confrérie des Chevaliers du Tastevin.

Christophe Tupinier

* Saint-Vincent est comme chacun le sait le saint-patron des vigneron et aujourd'hui encore dans les villages viticoles, les sociétés de secours mutuel organisent la solidarité, l'entraide, entre vignerons ; quand l'un d'eux à un problème, ses collègues viennent apporter leur l'aide.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 19 Jan 2018 13:36

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Chris Wilmers reprend les rĂŞnes de Haut-Bailly
Après le décès de Robert G. Wilmers le 16 décembre dernier, c’est son fils Chris Wilmers qui présidera désormais aux destinées des châteaux Haut-Bailly (Cru classé de Graves) et Le Pape.


Né à New York, en 1972, Chris Wilmers est aujourd’hui professeur d’écologie au département d’études environnementales de l’Université de Californie à Santa Cruz. Chercheur reconnu spécialisé dans les écosystèmes terrestres, il a publié plus de 65 articles dans des revues scientifiques, en particulier autour de la question de la conservation de la Faune.

C’est donc un profil particulièrement pointu qui rejoint Véronique Sanders, directrice générale, pour ouvrir un nouveau chapitre des châteaux Haut-Bailly et Le Pape, acquis respectivement en 1998 et 2012 par Robert Wilmers.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 19 Jan 2018 13:40

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Sancerre : Bourgeois joue Ă  la parcelle
La famille Bourgeois, à Sancerre, vient d’accoucher de quatre cuvées parcellaires, trois sauvignons et un pinot noir, nés sur différents terroirs de Sancerre et portant les noms cadastraux.



« Le sauvignon se prête particulièrement à la multiplicité des terroirs, surtout avec des microclimats favorisés par le vallonnement de la région sancerroise, la variation des expositions et des couloirs de vents » explique Arnaud Bourgeois, en lançant les quatre nouvelles sélections parcellaires de la maison éponyme. Trois sont en sauvignon dans le millésime 2015, la quatrième en rouge, avec un pinot noir 2014. Ce morcellement parcellaire colle finalement à l’histoire de la famille installée à Sancerre depuis 1896 et qui vivait d’abord de polyculture.

L’impulsion viticole n’est donnée qu’après la Deuxième Guerre mondiale par Henri Bourgeois, le grand-père d’Arnaud. « Les vignes étaient alors implantées un peu partout autour de Saint-Satur et finalement on a ainsi travaillé de fait par terroir. On peut dire que la première cuvée parcellaire a finalement été créée au début des années 50 par Henri dans les Monts Damnés dont nous avons le quasi-monopole. »

Aujourd’hui, Henri Bourgeois vient d’être rebaptisé la Maison Bourgeois, car on y travaille en famille. Jean-Marie, le patriarche, dirige toujours l’activité avec ses fils Arnaud à la tête de l’activité commerciale, Lionel à la vigne, et son neveu Jean-Christophe aux chais, sans oublier Jean-Marc à l’œnotourisme et à la tête du restaurant des Monts Damnés, au cœur du village de Chavignol.

Des essais de vinification séparée

Sur les 72 hectares exploités par la maison et atomisés en 134 parcelles, 66 sont situés à Sancerre, travaillés sans désherbant depuis une douzaine d’années. Les vignes de Quincy, Menetou-Salon, Châteaumeillant et Côteaux du Giennois relèvent du négoce. Mais les Bourgeois ont déjà l’habitude d’élaborer des cuvées parcellaires à l’autre bout de la planète puisque sur le domaine de 46 hectares d’un seul tenant, acheté au début des années 2000 en Nouvelle-Zélande, ils ne produisent que des cuvées parcellaires, en bio certifié (Petit Clos, Bel Écho et Clos Henri).

Ces dernières années, ils se sont donc lancés dans des essais de vinification séparée pour une dizaine de vins sur le vignoble sancerrois avant de lancer les quatre cuvées actuelles, dont les noms correspondent au nom de cadastre, à la Bourguignonne. Les élevages sont différents selon les parcelles, les vins ne sont ni collés ni filtrés.


DĂ©gustation :

Sancerre blanc Les Ruchons 2015 (46 €)
La parcelle la plus caillouteuse plantée en 1970 sur les terroirs de silex de Fontenay, au nord de Sancerre, exposé au soleil couchant. Élevé pour un tiers en barriques de 600 litres de 2-3 vins. Très aromatique sur des fruits jaunes (pêche, abricot), de fruits exotiques (mangue, litchi, papaye sur une note fumée, une belle acidité citronnée et une minéralité saline.
Avec un carpaccio de daurade, un carré de veau ou un chèvre affiné.

Sancerre blanc Le Cotelin 2015 (46 €)
Parcelle plantée en 1989 sur des marnes kimméridgiennes de Mailbray, au nord-ouest de Sancerre, exposée au soleil du matin et du midi. Élevage pour un tiers en barriques de 200 et 600 litres. Minéral sur des notes de silex et une acidité délicate. Des notes citronnées, mais encore discret.
Avec un foie gras poêlé, un dos de cabillaud au four ou une tarte au citron meringuée

Sancerre blanc Les Côtes aux Valets 2015 (46 €)
Parcelle argilo-calcaire (avec beaucoup d’argiles) plantée en 1986 sur la faille de Thauvenay, au sud de Sancerre. Vendanges manuelles en petites cagettes et pas d’élevage en barrique. Floral et crémeux, sur un léger fumé et des arômes de fruits blancs, des zestes d’orange et une pointe d’eucalyptus sur une belle longueur citronnée.
Avec un sandre, des sushis ou des escargots.

Sancerre rouge Le Graveron 2014 (39 €)
Sur des marnes kimméridgiennes et des sols ferrugineux à la pointe ouest des Monts Damnés avec 50 % de pente. Les Bourgeois sont les seuls à avoir replanté du pinot noir sur les Monts Damnés. Élevage un an en tronconiques après 4-5 mois en cuve. Des arômes de petites baies noires et rouges, poivré et fumé, souple sans tanins.
Avec un ragoût de bœuf, un époisses ou une forêt noire.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Ven 19 Jan 2018 14:06

Il n'est pas le premier.
J'adore les parcellaires de Vacheron et en particulier l'Enclos des Remparts et les Marnes.
Bien cordialement,
Thierry Debaisieux
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 22 Jan 2018 10:17

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Paul Bocuse, l'empereur de la cuisine française, est mort
DISPARITION - «Monsieur Paul», comme tous l'appelaient, est décédé samedi à l'âge de 91 ans. Personnalité flamboyante, ce grand cuisinier, triple étoilé depuis plus de 50 ans, sera inhumé vendredi à Lyon.




Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur et ancien maire de Lyon, a annoncé samedi la mort du grand chef lyonnais Paul Bocuse. «Monsieur Paul, c'était la France. Simplicité & générosité. Excellence & art de vivre. Le pape des gastronomes nous quitte. Puissent nos chefs, à Lyon, comme aux quatre coins du monde, longtemps cultiver les fruits de sa passion», a écrit le ministre dans un tweet. Ses obsèques seront célébrées vendredi en la cathédrale Saint-Jean à Lyon.

À ses débuts, comme tous les apprentis, Paul Bocuse avait roulé sa bosse, avec la chance de débuter, au col de la Luère, à l'âge de 20 ans, chez la Mère Brazier, après avoir été formé par son père, Georges, qui lui avait appris, dès ses 9 ans, à cuire les rognons de veau. Mais c'est avec Fernand Point que Paul Bocuse va découvrir la fierté du métier. Quand il était de sortie avec le célèbre chef de La Pyramide, à Vienne, il était impressionné par les colères de Point. Souvent, ce dernier, au volant de sa voiture, lorsqu'il voyait à l'extérieur des restaurants des figurines de bois représenter le chef avec bedaine, joues rouges et toque farfelue, fulminait: «Tu vois Paul, ces trucs-là, on devrait les écraser chaque fois qu'on en voit au bord de la route.»

Avec lui, Bocuse apprend les fondamentaux. La réhabilitation de l'assiette qui marque le passage du pouvoir de la salle à celui de la cuisine. Antérieurement, les maîtres d'hôtel tranchaient, découpaient, flambaient, composaient les assaisonnements, battaient les sabayons devant les clients. Les cuisiniers étaient en deuxième rideau, jouaient les deuxièmes couteaux. Avec Point, il apprendra également à soigner le service de table: les assiettes, la verrerie, le nappage, la décoration, et surtout à saluer en salle…

Gault et Millau sous le charme

La première étoile arrive en 1958, alors que dans son restaurant, l'Auberge du Pont de Collonges, les couverts sont encore en inox et les nappes en papier. En 1960, il décroche la deuxième, tandis que les toilettes se trouvent encore dans la cour, et, en 1965, la troisième. C'est dans ces «années de grâce» qu'Henri Gault et Christian Millau allaient tomber en arrêt devant sa cuisine: «Nous nous étions retrouvés chez lui, racontent-ils, il n'avait que 2 étoiles à l'époque, mais était considéré comme un 3-étoiles possible. À déjeuner, Bocuse nous proposa ses grands airs: soupe d'écrevisses, loup en croûte, petits fromages, œufs à la neige. Le tout parfait. Nous étions sortis de table vers quatre heures. Une inspiration nous a poussés à revenir pour dîner en demandant quelque chose de très léger. Il est revenu peu après avec une salade de haricots verts. À première vue, cela ne nous disait pas grand-chose. Or cette salade était tout simplement géniale! Les haricots verts croquants avaient une odeur de jardin, une saveur exceptionnelle. C'était grandiose dans l'extrême simplicité. Après sont arrivés des petits rougets de roche cuits à la perfection, c'est-à-dire très peu cuits. Fermes, avec tous les parfums de la mer. La nouvelle cuisine existait et nous venions de la rencontrer.»

L'amour des produits de sa région

Sans Internet ni réseaux sociaux, il a su cultiver à la fois sa propre image et celle de la cuisine française avec un sens de la communication qui n'avait d'égal que son humour et sa faconde. Certaines de ses répliques sont d'ailleurs devenues cultes comme cet échange avec un journaliste: «Vous avez fait de piètres études? - Oui, mais j'ai mes deux bacs, celui d'eau froide et celui d'eau chaude.»

Boulimique de travail, il a bâti un empire à travers le monde, avec ses restaurants, ses brasseries, son complexe Orlando en Floride, mais aussi l'Institut de cuisine à Écully, la fondation, le concours international du Bocuse d'or, les livres, les produits dérivés…

Amoureux tendance macho, il était aussi le seul Français à se revendiquer officiellement trigame, ayant réussi le tour de force de faire cohabiter près de lui trois femmes à forte personnalité, tel un monarque d'Ancien Régime. Rien à voir pourtant avec le coq gaulois tatoué sur son avant-bras gauche. Celui-ci, souvenir laissé sur sa peau par les GI américains, n'était que le contre-pied symbolique de l'aigle nazi. Évidemment, le volatile n'était pas non plus pour lui déplaire, lui qui savait hypnotiser les gallinacés d'un simple regard, apprivoiser les chiens, chasser en solitaire. Et surtout faire une cuisine conforme à ce qu'il avait appris jadis chez ses trois mentors: Eugénie Brazier au col de la Luère, dans les monts du Lyonnais, Fernand Point à Vienne, Gaston Richard chez Lucas Carton, à Paris. Une cuisine telle qu'il l'a toujours pratiquée, «en marmite, avec du beurre, de la crème, des os et des arêtes». Et surtout un amour immodéré des beaux produits, ceux de sa région toujours. C'est d'ailleurs grâce à lui que les saint-marcellin de La Mère Richard, la rosette de Colette Sibilia, les volailles de Bresse des Bastin, les chocolats de Philippe Bernachon ont désormais une renommée internationale.

Un patriarche flamboyant

Personnage complexe, paradoxe vivant, Paul Bocuse a vécu voluptueusement les honneurs tout en restant au plus près de la nature, des animaux et des gens. Si ses coups de gueule en cuisine sont mémorables, il a su aussi s'entourer de lieutenants qui battent des records de longévité dans son fief de Collonges. Certains membres du personnel sont là depuis plusieurs décennies, les maîtres d'hôtel ont entre vingt et quarante ans de maison… Il a formé des centaines de chefs, obsédé tout au long de sa vie par le partage et la transmission. D'où l'Institut d'Écully, dont les élèves viennent du monde entier pour apprendre les bases de la cuisine traditionnelle française, d'où la création de sa fondation ainsi que du concours de cuisine international Le Bocuse d'Or. Héraut des Trente Glorieuses quand il gambadait avec ses copains pour vendre le savoir-faire français à l'étranger, homme aux multiples conquêtes mais viscéralement attaché à ses femmes, «Monsieur Paul» a été le patriarche le plus flamboyant, pour ne pas dire attachant, de la gastronomie française. Malgré les embardées et écarts de conduite, il a suivi toute sa vie la feuille de route qu'il s'était fixée. Car, pour lui, «le courage, c'était la fidélité. Fidélité au goût, aux saveurs, à la bonne cuisine, à ses amis. Fidélité à soi-même». Aujourd'hui, la cuisine est comme la poularde. En deuil.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mar 23 Jan 2018 09:34

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Concours des vins de Chablis : des surprises et des confirmations !
Présidé par une jeune journaliste allemande, le Concours 2018 des vins de Chablis s'est tenu samedi dernier, le 20 janvier.




La 32ème édition du Concours des vins de Chablis s'est déroulée le 20 janvier dernier, à Chablis (89). Pour y avoir assisté à plusieurs reprises par le passé, nous pouvons attester que c'est un concours sérieux et relativement sévère, puisque sur les 272 échantillons dégustés le 20 janvier dernier, 24 seulement ont été médaillés. On est loin des "distributions de médailles" que l'on peut observer dans bon nombre de concours nationaux et internationaux. Les organisateurs, Office du Chablis et Interprofession (BIVB), ne font payer que 12 euros par échantillon (10 à 15 fois moins que dans certains "grands" concours aux retombées pourtant bien aléatoires).

Les producteurs et négociants de Chablis ne sont pas autorisés à juger des vins qui pourraient être les leurs. Les 86 dégustateurs présents le samedi 20 janvier étaient comme chaque année des journalistes, restaurateurs, sommeliers, courtiers, oenologues ou amateurs éclairés ; beaucoup de "locaux", bons connaisseurs des vins de Chablis et de leurs spécificités : vins minéraux, frais, peu boisés, plus tendus que gras... Les dégustateurs jugent les vins en deux temps : les échantillons ayant obtenu les meilleures notes lors de la présélection avec l'ensemble des dégustateurs passent ensuite l'épreuve du "super jury", le seul habilité à décerner les médailles.

La présidente de cette édition 2018 du Concours des vins de Chablis était une femme : Stefanie Koehler, journaliste allemande installée à Epernay, en Champagne. Indépendante, spécialiste des vins de France, elle est très présente sur les réseaux sociaux, écrit pour les magazines der Feinschemecker (magazine allemand axé haute-gastronomie et viticulture), Weinwisser (newsletter, première source d'information des amateurs et collectionneurs suisses et allemands) et elle tient également un blog «gouttes & goûts».

En ce qui concerne les résultats (ci-dessous), ils laissent en effet apparaître des surprises (Guy Robin, Jolly, Schaller, Marsoif, Beaufume...) et des confirmations (Droin, Gautheron, Pommier, Garnier, Pinson, Collet, Besson, Chablisienne, Malandes, Marronniers, V. Dampt, Pisse-Loup...).

Bourgogne Aujourd'hui a dégusté les grands crus 2014 et premiers crus 2015 dans son numéro 135 (juin 2017). Un guide d'achat des premiers crus 2016 et grands crus 2015 sera publié dans le numéro 142 (août-septembre 2018) du magazine. Abonnez-vous !




Petit-Chablis 2016


MĂ©daille d'Or
Domaine Guy ROBIN

MĂ©dailles d'Argent
Domaine Louis MOREAU
Domaine Jean DAUVISSAT Père & Fils - Milly

MĂ©dailles de Bronze
Domaine Besson
Hautérivien, Isabelle et Denis POMMIER

Nominés
Domaine JOLLY & Fils
Charlène & Laurent PINSON
Sur la Goulerotte, Domaine MARSOIF
Domaine des MARRONNIERS
Domaine Vincent DAMPT
Domaine de la MOTTE


Chablis 2016

MĂ©daille d'Or
Cuvée Antoine, Domaine de PISSE-LOUP

MĂ©daille d'Argent
Domaine Vincent DAMPT

MĂ©dailles de Bronze
Le Guilleret, Domaine MICHAUT
Domaine VERRET

Nominés
Domaine Guy ROBIN
Domaine BEAUFUME
Charlène & Laurent PINSON
Le Classique, Pascal BOUCHARD
Camille et Laurent SCHALLER
Les Vénérables, LA CHABLISIENNE
Domaine BACHELIER
Domaine Agnès et Didier DAUVISSAT
Clotilde DAVENNE
Domaine VOCORET & Fils
Domaine PINSON



Chablis premier cru 2016 Rive Gauche

MĂ©dailles d'Or
Montmains, Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN
Montmains, Domaine PINSON
Vaillons, Domaine Guy ROBIN

MĂ©dailles d'Argent
Montmains, Domaine des MALANDES
Beauroy, Domaine de la MOTTE

MĂ©daille de Bronze
Vosgros, Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN

Nominés
CĂ´te de LĂ©chet, Sylvain MOSNIER
CĂ´te de LĂ©chet, Domaine Vincent DAMPT
Beauroy, Domaine VERRET
Beauroy, GARNIER & Fils
ForĂŞts, Domaine PINSON
Les Lys, LA CHABLISIENNE
Montmains, Jean DURUP & Fils
Montmains, William FEVRE
Vaillons, Domaine Jean COLLET & Fils
Vaillons, Domaine Daniel DAMPT & Fils
Vau de Vey, Domaine des MALANDES
Vau Ligneau, Domaine de La MOTTE


Chablis premier cru 2016 Rive Droite

MĂ©daille d'Or
Vaucoupin, Louis Robin

MĂ©daille d'Argent
Fourchaume, Domaine des MALANDES

MĂ©dailles de Bronze
Montée de Tonnerre, LA CHABLISIENNE
Montée de Tonnerre, Charlène & Laurent PINSON

Nominés
Fourchaume, Domaine VENTOURA
Fourchaume, LAMBLIN & Fils
Fourchaume, Maison SIMONNET-FEBVRE
Les Fourneaux, Domaine GAUTHERON Alain et Cyril
L'Homme Mort, Domaine GAUTHERON Alain et Cyril
Montée de Tonnerre, Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN
Mont de Milieu, Domaine des MALANDES
Mont de Milieu, Domaine GAUTHERON Alain et Cyril
Vaucoupin, Domaine Camille et Laurent SCHALLER
Vaucoupin, Clotilde DAVENNE
Vaulorent, LA CHABLISIENNE



Chablis grand cru 2015

MĂ©dailles d'Or
Valmur, Domaine Louis MOREAU
Valmur, Domaine Jean COLLET et Fils
Les Clos, Domaine PINSON

MĂ©dailles d'Argent
Vaudésir, Domaine Louis MOREAU
Les Clos, Domaine des MALANDES

Nominés
Blanchot, Domaine LONG-DEPAQUIT
Blanchot, Domaine SERVIN
Les Clos, Domaine SERVIN
Les Clos, Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN
Les Clos, Pascal BOUCHARD
Grenouilles, Domaine Jean-Paul et Benoît DROIN
Preuses, William FEVRE


www.bourgogneaujourdhui.com


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Mer 24 Jan 2018 14:25

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Le millésime 2016 dans les vignobles français (partie 1)
Il est là ! Le fameux millésime 2016 que les amateurs attendaient, et que l’on commence à voir arriver sur le marché. Dans la continuité du superbe 2015, voici encore une très belle année pour la vigne, du moins quand elle n’a pas eu à subir les caprices de la nature. Région par région, faisons le point sur les caractéristiques du millésime.

En première partie de notre analyse, nous vous présentons les caractéristiques du millésime 2016 en Alsace, Jura et Savoie, En Bourgogne, dans le Beaujolais, en Champagne et enfin dans la vallée de la Loire.




ALSACE

BLANCS SECS : 16/20
BLANCS MOELLEUX : 14/20
ROUGES : 15/20

2016 en Alsace restera dans les mémoires comme une année atypique, particulièrement en ce qui concerne l’étalement des vendanges, une des plus longues campagnes du vignoble alsacien puisqu’elles ont débuté mi-septembre pour finir début novembre pour la plupart des domaines, mais certains producteurs, pour pouvoir proposer un peu de vendanges tardives sur un millésime peu favorable à ces dernières, ont attendu jusqu’en… janvier 2017.

Après un printemps très humide et un début d’été normalement chaud, la sécheresse du mois d’août a parfois posé des problèmes de stress hydrique qui ont bloqué les maturités, en particulier sur les rieslings.

Cependant, grâce à un bel “été indien” aux moments les plus importants des vendanges, l’état sanitaire global était bon.

Sur l’ensemble du vignoble alsacien, le cépage le mieux réussi est incontestablement le pinot gris qui a donné des vins riches avec de belles matières denses équilibrées par une jolie acidité mûre. Les autres pinots (noir ou blanc), un cran en-dessous du gris, se présentent néanmoins à un bon niveau, tout comme les vins issus du sylvaner.

Les cuvées de gewurtztraminer sont peut-être un peu plus banales et manquent souvent un peu d’acidité. Les muscats sont également à un assez bon niveau, avec un fruit croquant, mais manquent parfois de densité.

Une fois n’est pas coutume, c’est le riesling qui a le plus souffert de blocages de maturité. De nombreux vins manquent de matière et de densité. Les domaines en bio ou en biodynamie les plus réputés s’en sortent tout de même nettement mieux que les autres.

Deux petites informations complémentaires : les crémants, souvent produits cette année avec de jolis pinots blancs, seront d’un très bon niveau ; à l’inverse 2016 restera comme un millésime très peu favorable aux vendanges tardives. De nombreux domaines n’en proposeront pas ou très peu et ces cuvées ne seront pas caractérisées par une grosse intensité.



JURA/SAVOIE

ROUGES : 16/20
BLANCS : 17/20

Si le gel a plutôt épargné le Jura en 2016, des pluies abondantes entre avril et juin ont quelque peu “plombé” ce millésime, en particulier en provoquant une attaque de mildiou qui restera dans la mémoire de nombreux vignerons et causera une perte d’environ 25 % de la récolte. Mais si l’on prend les choses du bon côté, ces pluies ont permis aux vignes de mieux résister à la sécheresse de l’été et la diminution des rendements (due au mildiou) a permis de récolter des raisins plus concentrés car les récoltes estimées avant le mildiou étaient très élevées… La belle fin d’été a permis de ramasser des raisins très sains et bien équilibrés. Les blancs de chardonnay comme de savagnin présenteront même un équilibre plus fin et moins puissant (et avec moins d’alcool) que les 2015. Les rouges peuvent être parfois plus tendres, mais très digestes.

La Savoie a également souffert d’une fin de printemps marqué par des pluies abondantes qui ont amené une forte pression du mildiou. Et comme dans le Jura, la sécheresse de l’été a permis de stopper la maladie avant qu’elle ne devienne trop grave et ne compromette la récolte. Globalement, les vins sont assez hétérogènes, les meilleurs terroirs s’en sortant nettement mieux comme toujours dans des conditions difficiles. Les mondeuses d’Arbin, et peut-être surtout de Saint-Jean-de-Laporte, atteignent un bel équilibre entre maturité et tension. La Roussette de Savoie (cépage altesse) est en général moins ample que d’habitude (comme les vins de Chignin-Bergeron) et les plus belles cuvées de jacquère peuvent être splendides dans un style à la fois frais et mûr, en particulier sur ses terroirs de prédilection (Chignin, Apremont et Abymes) mais aussi sur d’autres secteurs comme, encore une fois, Saint-Jean-de-Laporte.



BOURGOGNE

ROUGES : 17/20
BLANCS : 15/20

Comme plusieurs autres régions françaises, la Bourgogne a connu une année climatique chaotique, et les vignerons ont dû rester zen face aux difficultés. Le plus grave a été bien entendu le gros gel de fin avril qui a ravagé une bonne partie du vignoble bourguignon, de Chablis jusqu’à la Côte de Beaune. Au total, c’est plus de 30 % de la récolte totale qui a disparu en une nuit… Le reste de l’année n’a pas été un long fleuve tranquille. Le printemps très humide a créé des conditions favorables pour des attaques violentes de mildiou et un été très sec a pu entraîner du stress hydrique dans plusieurs secteurs, difficulté qui a été heureusement compensée par quelques petites pluies en septembre. Par bonheur un beau temps généralisé s’est prolongé jusqu’aux vendanges, avec des journées ensoleillées et des nuits fraîches (ce qui favorise une maturité profonde des baies). Paradoxalement, ces difficultés ont entraîné les vignes à produire peu de raisins, certes, mais des raisins aux peaux épaisses et très sains. Au final, 2016, qui a donné des frissons à bien des vignerons, a accouché d’un beau millésime (surtout en rouge), mais les vins seront rares…

En rouge, la Côte de Nuits a produit une très belle année avec peut-être un niveau un peu supérieur dans les appellations les plus au sud comme Nuits-Saint-Georges et Vosne-Romanée. Sur la Côte de Beaune on trouve également de très jolis vins, plus délicats que les riches 2015, à ouvrir sans doute un peu avant ces derniers, mais avec un très joli fruit et une tension légèrement croquante. Les cortons seront sans doute d’une belle facture.

En blanc, à Chablis les vins seront rares (gelées), mais le bel été prolongé a permis de récolter des raisins d’une belle maturité. Les grands crus, moins touchés par le gel, sont d’un très bon niveau. Les blancs de la Côte de Beaune s’en sortent un peu moins bien, essentiellement parce que les vignes de ce secteur ont sans doute particulièrement souffert de la sécheresse. C’est sans doute un peu plus marqué à Meursault qu’à Puligny ou Chassagne. Bien entendu quelques producteurs de haut niveau ont réussi un beau millésime malgré les difficultés, mais il faudra être plus prudent chez les autres. Le Mâconnais est sans doute l’appellation “blanche” qui a produit les meilleurs vins dans ce millésime compliqué, en particulier sur Pouilly-Fuissé.



BEAUJOLAIS

ROUGES : 15/20

Difficile de porter un jugement global sur la qualité des vins du Beaujolais en 2016 tant l’année a été contrastée. Pour de nombreuses appellations, et non des moindres (Fleurie, Morgon et Chiroubles), ce millésime sera marqué par d’importants phénomènes de grêle le 27 mai et le 24 juin. Certains domaines (surtout à Fleurie) ont parfois été touchés entre 50 et 90 % ! À l’inverse, sur d’autres secteurs, de nombreux vignerons ont récolté une des vendanges les plus prolifiques de ces dernières années. Un mois d’août bien ensoleillé ainsi que les quinze premiers jours de septembre ont permis de vendanger dans de bonnes conditions sanitaires, mais ceux qui ont laissé trop de grappes sur leurs vignes n’ont pas pu atteindre une maturité satisfaisante de leurs raisins.

Sur les secteurs grêlés, le peu qui a pu être produit est plutôt de bon niveau, les raisins “survivants” étant concentrés, avec une belle maturité. Sur les zones de forts rendements, les vignerons un peu laxistes ont produit des vins un peu dilués et sans grand caractère.

Morgon, le cru sans doute le plus qualitatif aujourd’hui, à la fois par les qualités de ses terroirs et surtout par le nombre important de vignerons au sommet de leur art, a produit de très jolis 2016, plus délicats et plus “classiques” que les très riches 2015, et ils vieilliront certainement avec beaucoup de grâce.

Brouilly et surtout Côte de Brouilly sont également deux appellations qui se situent au sommet du Beaujolais en 2016, grâce en particulier à leur côté assez solaire qui a permis une belle maturité homogène, mais toujours dans un style plus élégant que 2015, et ces appellations proposent la plupart du temps des vins avec un fruité éclatant.

Dans les autres appellations il faudra sans doute être plus prudent et goûter avant d’acheter tant les vins sont hétérogènes et parfois, en plus, rares (Chiroubles, Reigné, Fleurie en particulier) tant la grêle a fait de dégâts sur ces appellations.



CHAMPAGNE

BLANCS DE NOIRS : 16/20
BLANCS DE BLANCS : 15/20

Commençons comme chaque année par rappeler que les qualités d’un millésime très récent sont plus difficiles à évaluer en Champagne qu’ailleurs puisque, par définition, les vins ne sont commercialisés que plusieurs années après la vendange. On doit donc, dans un premier temps, se contenter de donner quelques pistes provisoires d’évaluation du millésime essentiellement fondées à partir des conditions climatologiques de l’année, et par une dégustation des vins clairs, avant leur champagnisation.

Gel, grêle, pluie, maladies : la Champagne n’a pas été épargnée par les difficultés en 2016 ! Si le mois de septembre n’avait pas été aussi beau, on aurait pu frôler une petite catastrophe. Les premières dégustations semblent montrer que les pinots meuniers de la vallée de la Marne seront d’un très bon niveau en 2016, tout comme les pinots noirs de la Montagne de Reims. Les deux seront plus en délicatesse qu’en puissance, semble-t-il. Les chardonnays s’en sont moins bien sortis. Récoltés après les pinots noirs et meuniers (ce qui est exceptionnel) ils offrent pourtant assez souvent des niveaux de maturité un peu justes. Mais il faudra goûter tous ces vins une fois commercialisés avec leurs bulles. Un long élevage sur lattes peut en effet faire considérablement évoluer ces futurs champagnes.



VALLÉE DE LA LOIRE

ROUGES : 16/20
BLANCS : 17/20
BLANCS MOELLEUX : 16/20

La vallée de la Loire a connu une année très difficile. Essentiellement à cause de deux grosses gelées fin avril qui ont détruit une bonne partie des futures récoltes, notamment à Montlouis, à Chinon, à Bourgueil, mais aussi dans les appellations voisines de Sancerre (mais pas spécialement à Sancerre). Certains vignobles ont été anéantis à 90 %. À côté de cela, les conditions similaires à de nombreux vignobles français, printemps frais et humide propice au mildiou, été un peu trop sec, font figure de point de détail… Et comme un peu partout, un joli mois de septembre bien ensoleillé avec des nuits fraîches favorisant la maturité des baies a fait mieux que sauver la récolte qu’avaient bien voulu laisser les aléas climatiques de l’année.

Les appellations qui sortent du lot sont chez les meilleurs vignerons, en rouge, Chinon avec des cuvées alliant fraîcheur et gourmandise, Bourgueil avec des vins fruités et croquants, Saumur-Champigny et Anjou avec des rouges très frais mais bien mûrs. En blanc, le Muscadet, une appellation en très forte progression depuis plusieurs années, propose peu de vins en quantité, mais à un très beau niveau qualitatif, et Sancerre, peu touché par le gel, qui a produit de très jolis vins, au fruité intense et frais et avec beaucoup de dynamisme. En moelleux, une toute petite production, mais quelques très belles réussites à Vouvray, Montlouis ayant été décimé par le gel.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Thierry Debaisieux » Mer 24 Jan 2018 18:47

Bonsoir Alex,

Lors du concours des vins de Chablis, j'ai l'impression que François Raveneau et Vincent Dauvissat étaient absents ;)

Amicalement,
Bien cordialement,
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar milleret jean luc » Jeu 25 Jan 2018 01:53

Pour la Savoie , j'ai un faible pour ce millésime 2016 . Je confirme la belle réussite du secteur Saint Jean de la Porte , avec une Mondeuse du jeune Nicolas Ferrand de grande classe et tout particulièrement sur sa grande cuvée ....je constate qu'il est déjà référencé dans de grandes tables étoilées et chez quelques bons cavistes ( Cave des Papilles mais surtout sur le site Vcommevin à Apt ...il faut dire que notre ami sylvain est de la région ..Ayse ( 74 ) ...le pays de Belluard autre grande figure du vignoble de Savoie .
Nicolas est de suite parti sur une agriculture biologique , ses vignes sont remarquables ..un vrai petit jardin ....quel bonheur de retrouver une jeunesse motivée et enthousiaste mais avec un petit plus pour lui . Il bénéficie de l'aide du papa qui est un bricoleur hors pair ....il faut être courageux pour redonner vie à ces coteaux abruptes de Saint Jean de la Porte .

Renseignements pris sur le site de Vcommevin ( encore une très belle boutique en ligne ) .... .

CĂ´tes Rousses Coteau de la Mort rouge 2016 Vin de Savoie Mondeuse
RĂ©gion : Jura-Savoie
Appellation : Vin de Savoie
Domaine : Domaine des CĂ´tes Rousses
Cuvée : Coteau de la Mort
Couleur : Rouge
Millésime : 2016
CĂ©page : 100 % Mondeuse
Elevage : Long en barriques.
Apogée : Jusqu'en 2026
Service : 17°
Volume alcool : 12%
Accord : Entrecôte grillée. Canard sauvage aux cèpes. Caille farcie aux raisins. Sauté de veau aux trompettes de la mort.
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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 25 Jan 2018 14:16

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Pouilly-Fuissé : des premiers crus dès 2018 ?
Entamée il y a plus de 10 ans, la démarche de hiérarchisation des terroirs de l’appellation Pouilly-Fuissé touche à sa fin. Une consultation publique s’ouvre à partir du 1er février pour lever les derniers obstacles. Le millésime 2018 pourrait inaugurer cette reconnaissance. Les plus raisonnables tablent toutefois sur 2019…



Dernière ligne droite pour les premiers crus de Pouilly-Fuissé. La consultation publique sur le projet débute le 1er février. Chaque producteur pourra faire part de ses éventuelles réclamations auprès l’Institut national des appellations d’origine (Inao). Le classement devrait concerner vingt-deux climats soigneusement délimités, pour un total de 182 hectares (23% de l'appellation). Lancé en 2007 le dossier a fait l’objet d’un vote favorable à 94% par l’assemblée générale des producteurs de Pouilly-Fuissé le 28 septembre dernier. Une très large majorité qui fait dire au président de l’organisme de gestion du cru (ODG), Fréderic-Marc Burrier, que l’émergence de contestations sur le fond est « improbable ». C’est l’Inao qui instruira les éventuelles demandes d’amendement une fois les deux mois de consultation terminés. Cette étape passée, il ne restera plus qu’à faire valider le cahier des charges déjà rédigé par l’ODG.

« Il y a eu des divergences mais le dialogue n’a jamais été rompu. Nous étions absolument convaincus que nous le méritions. Les différents producteurs se sont approprié la démarche et cela n’a fait que renforcer les liens entre nous. S’il y avait eu des clivages j’aurais arrêté. L’aboutissement est attendu au plus tôt en 2018, plus vraisemblablement en 2019 », se confie Fréderic-Marc Burrier (Château de Beauregard à Fuissé).

La catégorie des premiers crus ne représente que 10% du vignoble bourguignon. Contrairement aux 4 autres grands vignobles de la région (Chablis, Côte de Beaune, Côte de Nuits et Côte Chalonnaise), le Mâconnais n’a pas connu de hiérarchisation de ses terroirs pour des raisons de convictions sociales du président de l’époque (1943), Edmond Laynerie. Depuis, cette région avec Pouilly-Fuissé en fer de lance (lire ici), se montre l’une des plus dynamiques en Bourgogne. Elle a démontré le potentiel de ses terroirs.


Le projet prévoit le classement de 182,40 hectares de chardonnay, répartis en 22 premiers crus sur les 4 villages de l'appellation.


Liste des 22 Climats, futurs premiers crus : Aux Bouthières, Aux Chailloux, Le Clos de Solutré, La Frérie, Pouilly, En Servy, Vers Cras, Au Vignerais, Aux Quarts, Le Clos Reyssier, Les Chevrières, Le Clos de Monsieur Noly, Le Clos, Les Brulés, Les Ménétrières, Les Perrières, Vers Pouilly, Les Vignes Blanches, En France, Les Crays, La Maréchaude, Sur la Roche.


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Jeu 25 Jan 2018 14:18

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Quand le goût de la chimie s'invite dans nos verres
Savoir reconnaitre « le goût de la chimie moderne dans une boisson vieille comme l’humanité agricole ». C’est l’ambition du chercheur Gilles-Eric Séralini et du cuisinier Jérôme Douzelet. Ils ont mené une expérience inhabituelle. Ils livrent leurs conclusions dans un livre étonnant.




Notons-le, c’est avec un scepticisme certain que nous avons ouvert ce livre. Jamais au cours de nos diverses dégustations, parfois en compagnie d’illustres professionnels du vin, nous n’avons entendu parler de l’odeur du folpet (un fongicide) ou encore de celui du glyphosate (désherbant qu’on ne présente plus). Ces molécules peuvent-elles trouver leur place dans le lexique des défauts du vin, aux côtés des fameux TCA (goût de bouchon), acétate d’éthyle (odeur vinaigré) ou des notes d’œuf pourri (sévère réduction), etc. ? Ou bien s’agit-il d’une tentative de marchandisation de l’angoisse, un coup d’édition à oublier très vite ?

L’ouvrage se fait surtout l’écho d’une expérience qualifiée d’inhabituelle par leurs initiateurs. Gilles-Eric Séralini et Jérôme Douzelet, respectivement chercheur bien connu (nous y reviendront) et cuisinier, tous deux engagés contre les OGM. Ils ont dosé les pesticides présents dans 32 vins pour ensuite se procurer les matières actives décelées et les diluer dans de l’eau aux doses exactes quantifiées dans le vin. Parmi les vins analysés, la moitié était bio.

On notera au passage qu’une large majorité des vins conventionnels (issus d’une viticulture utilisant des produits de synthèse) contenait des traces de pesticides. L’un des vins bio en contenait dans une proportion trop faible pour être quantifiable, les autres en étaient exempts.

Restait ensuite à réunir un panel de dégustateurs, 36 professionnels, pour tester leur capacité à les détecter sur un plan aromatique comme gustatif dans de l’eau.

Trois verres d’un liquide transparent était présentés devant les goûteurs. Un ou deux des verres contenaient un pesticide, quand l’autre n’était simplement rempli que d’eau pure. Les organisateurs, Gilles-Eric Séralini et Jérôme Douzelet, ont ainsi recueilli 147 avis exprimés. 58% des dégustateurs ont décelé la présence de pesticides chaque fois. Dans le cas du folpet, 7 vignerons sur 11 l’ont ressenti lors d’une dégustation menée en Anjou. « L’assèchement et l’amertume sont alors fréquemment cités », notent les auteurs. Il est question aussi d’odeur « médicamenteuse », de « picotement », voir même « d’étourdissement ». Une autre dégustation dans, le Gard cette fois, a vu 10 professionnels sur 14 déceler le glyphosate.

D’où l’idée des auteurs de rédiger un « guide », on pourrait plus modestement parler d'un recueil de « fiches », sur les divers pesticides goutés et leurs signatures gustatives.

L’ouvrage se veut salvateur pour la santé des amateurs de vin. « Si chacun découvre grâce à lui les goûts des pesticides, il pourra les reconnaitre et éviter à long terme les mauvais produits qui en contiennent. »

Nous sommes bien là devant une démarche militante, avec ses avantages et ses défauts. Gilles-Eric Séralini est un lanceur d’alerte dont les recherches, particulièrement celles sur les effets toxiques du Roundup et d’un mais OGM le tolérant, ont suscité la controverse. Mais comme le rappelle l’éditeur ses études ont été confirmées et les sept procès en diffamation qu’il a intentés ont tous été gagnés.

Si la démarche scientifique est édifiante, et mérite d'être menée, son utilité pour un consommateur reste très incertaine. Entre percevoir et discriminer une molécule aromatique dans l’eau et le faire dans du vin, c'est-à-dire dans un environnement complexe, le fossé est large. C’est d’ailleurs l’étape finale de l’expérience : 57 % des professionnels font le rapprochement entre le goût d’un pesticide identifié auparavant dans de l’eau et celui retrouvé dans un des vins présentés à l’aveugle.

A constater la pédagogie restant à faire auprès des simples consommateurs pour identifier clairement le goût de bouchon dans un vin, nous en sommes régulièrement témoin, il faudra un temps énorme avant que les amateurs puissent repérer l’odeur du folpet, par exemple, dans leur boisson favorite. Un temps que la science, on le souhaite, aura mis à profit pour écarter les pesticides qui n’ont pas leur place dans nos verres. Au nom de notre santé mais aussi de notre plaisir…


Le Goût des pesticides dans le vin - Gilles-Eric Séralini et Jérôme Douzelet – Editions Actes Sud – 14,80 €


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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Ven 26 Jan 2018 14:01

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Mort de Bruno Giacosa, grand nom de la viticulture italienne
Le vigneron Bruno Giacosa, grand nom du vin italien et producteur historique du Barolo et du Barbaresco, est mort dans la nuit de dimanche à lundi à Alba (Nord) à l'âge de 88 ans.


Le vigneron Bruno Giacosa, grand nom du vin italien et producteur historique du Barolo et du Barbaresco, est mort dans la nuit de dimanche à lundi à Alba (Nord) à l'âge de 88 ans.
Né à Neive (Nord), petite commune de la région piémontaise des Langhe, Bruno Giacosa ne s'était jamais éloigné de son terroir natal où il avait créé, en 1967, une cave reconnue par les amateurs de vin du monde entier, l'entreprise agricole Falletto.

UN NOM ASSOCIÉ AU NEBBIOLO

Son nom est souvent associé au cépage du Nebbiolo ainsi qu'aux deux grands vins rouges italiens qui en sont issus, le Barbaresco et le Barolo. Il est aussi connu pour son Roero Arneis, un vin blanc sec du Piémont.
En 2012, Bruno Giacosa avait été le premier à recevoir le titre de docteur honoris causa de l'université des sciences gastronomiques de Pollenza (Nord).
Diminué depuis plusieurs années par la maladie, il avait transmis le relais de l'entreprise familiale à sa fille Bruna.

(avec AFP)

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Re: Audio, vidéo, presse

Messagepar Lalex » Lun 5 FĂ©v 2018 13:47

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La Bourgogne : « Le point chaud par excellence »
Saint-Aubin, Marsannay ou encore Pouilly-Fuissé figurent parmi les appellations montantes en Bourgogne selon une récente étude de la société Wine Lister. Quant à l’évolution des grands vins de Bourgogne, prix et notoriété, « rien n’indique un potentiel refroidissement dans un avenir proche », conclut-elle…




C’est une nouvelle étude qui démontre la notoriété acquise par les plus belles bouteilles de Bourgogne. La société Wine Lister vient de réaliser une étude sur l’évolution des grands noms de la région et ses conclusions sont sans appel : « La Bourgogne est le point chaud par excellence du monde des grands vins et rien n’indique un potentiel refroidissement dans un avenir proche. Après le récent changement de mains de quelques grands noms, ce n’est pas seulement la valeur de la terre qui augmente – le prix, la popularité, la demande, tout monte en flèche. »
Le système de notation mis en place inclut qualité, notorité, marque et force économique.
Basé à Londres, Wine Lister a ainsi mis en place un partenariat officiel avec « les instances qui font autorité au plan mondial dans le secteur des grands vins ». Pour la qualité, la société est partenaire de quatre grands critiques : Jancis Robinson, Vinous, Bettane et Desseauve et Jeannie Cho Lee. La notoriété est quant à elle basée sur deux facteurs : la visibilité sur les cartes des vins des meilleurs restaurants au monde et la fréquence de recherche sur le site Wine-Searcher.
A l’échelle du vignoble, la Bourgogne totalise 934 points quand Bordeaux en obtient 920 et le Piémont, en troisième place sur le podium, affiche 864.
La société propose un classement en ligne des plus grands crus de la planète. L’étude bourguignonne a tablé plus particulièrement sur 175 vins. Le domaine de la Romanée-Conti écrase le classement du Top 25 bourguignons avec 7 références classées, en prenant surtout les quatre premières places.
Les données économiques confirment ce que beaucoup constate : « Ces dernières années, les prix bourguignons ont augmenté plus vite que ceux des autres grandes régions viticoles ».
L’engouement pour les bourgognes ne semblent pas se limiter aux grands crus de la Côte de Nuits puisque la plus forte progression de prix revient aux premiers crus et villages blancs de la Côte de Beaune. Ils ont plus que doublé en valeur sur cinq ans.


Des appellations et des domaines qui montent


On note que l’appellation Saint-Aubin, figure en tête des AOC dont la popularité va augmenter le plus au cours de 5 prochaines années. Elle est notamment suivie de Fixin, Pouilly-Fuissé, Gevrey-Chambertin ou encore Marsannay… Résultats d’une enquête menée auprès de 52 acteurs clés du négoce mondial du vin.
Les domaines Comte Liger-Belair (Vosne-Romanée), Fourrier (Gevrey-Chambertin) et Georges Noëllat (Vosne-Romanée), sont les plus fréquemment cités parmi les étoiles montantes.
Si la qualité et la performance économique des vins de Bourgogne sont mises en exergue, l’étude pointe aussi du doigt l’une des faiblesses de la région : des marques en retrait. Les recherches internet sur le Château Lafite à Bordeaux sont nettement plus fréquentes que celles sur la Romanée-Conti par exemple.
« C’est l’étude qui me semble la plus aboutie, la plus large, prenant en compte des éléments qu’on ne voit pas par ailleurs », estime Louis-Michel Liger-Belair à la tête du domaine Comte Liger-Belair (Vosne-Romanée). « On se rend compte que les appellations constituent de moins en moins des rentes de situation et qu’il faut aussi avoir une approche de marque. Un vin de Bourgogne doit reposer sur trois choses : la qualité, la marque et l’appellation ».
On ajoutera que l’étude des 175 vins les plus reconnus de Bourgogne ne résume pas la Bourgogne toute entière. De nombreuses appellations et producteurs offrent des vins de qualité à des prix accessibles…


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